Ten Walls

Crédits photo : Facebook officiel
L'histoire secoue le monde de l'électro. Le nom de Ten Walls vous dit-il quelque chose ? Encore peu connu du grand public, ce DJ originaire de Lituanie a explosé en 2014 grâce à "Walking With Elephants". Avec sa belle mélancolie et ses lignes de basses bondissantes, le morceau est devenu un incontournable des clubs d'Ibiza et a traversé le monde entier dont le Royaume-Uni, où il a atteint la 6ème place des meilleures ventes de singles.

Assimilations douteuses

Seulement, la carrière de Marijus Adomaitis pourrait être tuée dans l'oeuf, à cause de propos choquants qu'il vient de tenir à l'encontre de la communauté homosexuelle sur sa propre page Facebook. « Je me rappelle avoir produit de la musique pour un musicien lituanien qui a essayé de me laver le cerveau en me disant que je n’avais pas à être aussi conservateur et intolérant envers eux (ndlr : les gays). Quand je lui ai dit "Que ferais-tu si tu apprenais que l'anus de ton petit frère de seize ans était défoncé par son petit ami ?" Et bien il est resté silencieux » raconte Ten Walls, qui fait ensuite le parallèle douteux entre cette « race » et la pédophilie à travers une anecdote. « Lors de l'un de mes premiers concerts en Irlande, sur le chemin de l'hôtel, j’ai vu une église avec une clôture décorée de chaussures de bébés. Naturellement je me suis demandé pourquoi. Malheureusement, le mensonge d'un prêtre, qui durait depuis plusieurs années, avait été découvert, des enfants avaient été massivement violés. Malheureusement, les gens de l'autre race continuent de faire ça, et tout le monde le sait mais ne fait rien » assure le producteur de 32 ans.

Visionnez le clip "Walking With Elephants" de Ten Walls :

Levée de boucliers

Fustigé de toute part pour ce discours nauséabond, autant par ses fans que par les médias, Ten Walls a tenté de corriger le tir en supprimant le post en question puis en présentant maladroitement ses excuses. « La semaine dernière, j’ai écrit un message Facebook qui était faux et totalement déplacé par rapport à ce que je pensais. Le résultat est un post mal écrit et inacceptable. Je n'ai jamais eu l'intention de blesser qui que ce soit » a-t-il écrit, affirmant avoir « besoin de faire une pause » et donc « annulé [ses] représentations à venir » en conséquence.

Sauf que le DJ n'a pas annulé ses futurs concerts de son plein gré : les festivals européens qui l'avaient programmé, comme Creamfields, Sonar, Urban Art Forms, Pitch ou Garorock, ont tous rompu leurs contrats pour protester contre ses propos homophobes. Miala, l'agence qui le représente en France, a mis un terme à leur collaboration en se désolidarisant « totalement de ce discours honteux. ». Le label Phonica Records, qui devait publier son prochain disque "Sparta", a stoppé les pré-commandes de celui-ci et s'est engagé à rembourser toute personne ayant déjà effectué un achat. Une contre-vérité vivement épinglée par des internautes pas dupes, et qui ne devrait guère aider le DJ à sortir de la tourmente. Certains l'ont invité à se produire en concert en Russie...