vendredi 06 juillet 2012 14:39
Regina Spektor a (littéralement) enflammé le Trianon
Une heure trente de concert, mais 23 titres tout de même pour Regina Spektor, qui a mis le feu - littéralement - hier au Trianon à Paris. Un concert plein d'énergie, de bonne humeur mais aussi de titres qui ont tour à tour ému et fait vibrer un public qui était acquis à la chanteuse new-yorkaise, née en Russie, dès les premières notes de son spectacle.
Crédits photo : DR
Il faisait très chaud hier soir quand Regina Spektor est montée sur la scène du Trianon à Paris. « Vous tenez le coup malgré la chaleur ? On se croirait au sauna ! C'est comme si on était tous ensemble dans un grand sauna », a lancé la chanteuse après une introduction acapella impressionnante sur le titre "Ain't No Cover". Et la chanteuse ne croyait pas si bien dire. Au bout de cinq titres, une drôle d'incandescence est aperçue dans le plancher du second balcon, suivie de fumée et d'une odeur de brûlé ! Quelques spectateurs vont chercher la sécurité et un extincteur, mais tout s'arrête spontanément. Une mini-frayeur qui nous empêche d'être bien attentif sur "Ode to Divorce", pendant que le reste de la salle est suspendu aux lèvres de la chanteuse américaine. Une grande place accordée à son dernier albumMais les 1h30 de concert se déroulent sans autre incident et Regina en profite pour chanter la quasi-totalité des titres de son dernier opus, "What We Saw from the Cheap Seats". Elle fait particulièrement vibrer le public sur "Small Town Moon", qui arrive après les classiques "The Calculation" et "On the Radio" tout au début de la soirée, et termine son set en enchaînant cinq titres de ce nouvel album, de "Ne me quitte pas" - qui remonte en fait à 2002 mais qu'elle a réenregistré récemment - à "The Party". Et même si certains titres sont moins efficaces, comme "Oh Marcello" par exemple, l'enthousiasme de la foule ne faiblit pas et les applaudissements sont très fournis à la fin de chaque titre. Les autres albums sont logiquement moins bien représentés mais on ne passe évidemment pas à côté de "Blue Lips" ou "Eeet", ni de "Dance Anthem of the 80's", qui dénote toujours un peu dans la discographie de la chanteuse. Timide, réservée, Regina se met le public dans sa poche avec les quelques mots qu'elle prononce en français, et en jouant de sa maladresse. Elle passe la quasi-totalité du concert assise face à son piano mais ne manque pas d'énergie pour éviter que l'ensemble soit monotone. Et quand elle se lève, c'est pour partager un duo avec son mari - et sa première partie - Jake Dishel, sur le titre "Call Them Brothers". « Je suis faite pour être assise je crois, dès que je me lève, je suis toute perdue », avoue Regina après ce duo envoûtant. Le public aux angesLes chansons, généralement très courtes, s'enchaînent naturellement, la chanteuse alternant habilement entre les titres les plus upbeat de son catalogue et les titres plus sombres ou au contraire plus grandiloquents, comme le récent "All the Rowboats", extrait de son dernier album. Et même quand elle s'emporte sur la chanson russse "The Prayer of François Villon", le public est suspendu à ses lèvres. Il se retient même de chanter, de peur de masquer la voix sublime de Regina. Il connaît les paroles, pourtant. On aperçoit distinctement les spectateurs chanter en playback, tandis que certains osent enfin hausser la voix - mais pas trop quand même - pour l'accompagner sur le dernier titre de la soirée, "Samson". C'est avec cette chanson envoûtante, seule au piano, que l'artiste clôt le spectacle, mettant un terme au bout d'1h30 à un très joli moment de musique et de complicité avec un public qui repart comblé.
Pour plus d'infos, visitez le site officiel de Regina Spektor !
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