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samedi 29 février 2020 13:20

Meryl en interview : "Il n'y a vraiment pas de misogynie dans le rap" (VIDÉO)

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Après avoir signé des tubes pour Niska, Shay ou Soprano, la rappeuse martiniquaise Meryl vient de sortir la mixtape "Jour avant caviar", emmené par le titre "La brume". Dans notre interview vidéo, elle se confie sur ses débuts dans l'ombre, la misogynie dans le rap, le créole ou encore ses ambitions. Regardez !
Crédits photo : Capture Pure Charts
Vous ne connaissez pas encore son nom, mais Meryl travaille dans l'ombre depuis deux ans maintenant. Elle a déjà collaboré en tant que toplineuse (qui écrit la mélodie vocale par-dessus un beat, ndlr) avec des artistes respectés de la scène urbaine comme Soprano ("Ninja"), Niska ("Du lundi au lundi"), Shay ("Liquide") ou encore SCH et même M. Pokora. « J'ai entendu une histoire de ghostwrite avec Drake, c'est ça qui m'a donné envie de faire partie de ce monde-là. J'avais appris aussi que pour "Allumer le feu", c'est Pascal Obispo et Zazie qui l'ont écrit. Je me suis dit : "Cool si y'a moyen de se faire un peu de thunes de ce côté-là aussi". Je suis passionnée de musique mais en Martinique, il faut trouver des alternatives, il faut se débrouiller » confie la rappeuse originaire de Martinique dans une interview à Pure Charts et Pure Break, elle qui écrit depuis petite sur son quotidien : « Ça gravite autour de ce que j'ai vécu, ce que j'aimerais être ».

"Il faut penser à la personne qui écoute"


Si elle est l'une des rares femmes qui évolue dans le milieu très masculin du rap, Meryl balaie les idées reçues : « Pour l'avoir vécu dans les coulisses, il n'y a vraiment pas de misogynie. On fait de la musique, c'est au talent, il n'y a pas de féminin, il n'y a pas de masculin ». Celle qui a assuré les premières parties des concerts d'Angèle à l'AccorHotels Arena vient de sortir sa mixtape "Jour avant caviar". Pourquoi ce titre ? « C'est une chronologie, en fait. Le caviar, c'est l'image qui est associée à la noblesse, à la classe sociale au-dessus puisqu'il faut parler de hiérarchie. On veut être tous à l'aise donc c'est les jours avant ça, je suis persuadée que ça va le faire » explique l'interprète de "La brume", qui rappe notamment en créole : « On me pose souvent la question, mais c'est normal, c'est moi ! En Martinique, on parle créole. Quand je suis en studio, si un son me vient en créole, je le fais. Le créole, c'est une langue vivante ».

Regardez l'interview de Meryl :


La rappeuse de "Béni", pleine d'ambitions, estime que sa mixtape est « une carte de visite ». Rempli de tubes potentiels, son album résulte de son expérience en tant que topliner pour d'autres. Comment on créé un tube ? « Il faut un minimum de structure. Il faut penser à la personne qui écoute, tu ne fais pas de la musique que pour toi. Quand tu es artiste, tu es là aussi pour vendre ta musique, donc il faut être au maximum accessible pour que les gens chantent avec toi » explique Meryl, qui redoute quelque peu le succès : « Après les deux ans que j'ai passé à fréquenter les artistes, je sais que c'est compliqué, que c'est dur. Même moi, je le ressens déjà un peu. Il y a les avantages et les inconvénients ». Bonne route !

Regardez le clip "La brume" de Meryl et le Motif :

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