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AaRON et Magic Pop Hotel : nous y étions !

Par Alexandre JOULIE | Rédacteur
En ce mois de novembre, une multitude de concerts se déroule à Paris. En voici quatre auxquels nous avons assistés. Quatre salles, quatre ambiances, une dizaine artistes : AaRON, Magic Pop Hotel, Rachel des Bois, et le tremplin jeunes talents du Crédit Mutuel.

Dimanche 14 novembre : MPH à l’International – Note : B+


C’est sur la scène de l’International que se sont produits Jean Baptiste Ayoub et Carolyn Evan du groupe Magic Pop Hotel. Les deux comparses dont l’album éponyme est sorti en septembre dernier, accumule en ce moment même les bons papiers : "Technikart", "Tsugi", "La Voix du Nord"… La presse ne cesse de faire les éloges de ce jeune groupe que Charts in France avait déjà repéré en mars dernier (voir sur ce lien). C’est devant une salle archi-blindée, 300 personnes environ que le groupe a déroulé "Magical Garden", "Part Of My Life", "Flowers", "Sleeping", "Into The Wild", des chansons que l’on a découvert version trip-hop dans l’album, et qui se transforment en chanson pop/rock sur scène. Si la chanteuse du groupe, Carolyn, est encore un peu timide dans ses échanges avec le public, on la retrouve façon Nina Hagen sur scène et avec une maîtrise vocale assez incroyable notamment sur sa reprise d’Arcade Fire "Wake Up", un public conquis, qui en redemande une fois le rappel achevé. Un groupe double face à découvrir version album et version scène.


Lundi 15 novembre : Rachel des Bois au Café de la Danse – Note : C+


Rachel des Bois à réussi son pari de revenir 15 ans après son premier album et de remplir le Bataclan. Au premier rang un public de fidèles qui réclame les "Pizzas" chanson de Rachel du début des années 90. Cette dernière ne la chantera pas. Elle est là pour présenter son nouvel album "Un peu plus à l’ouest" (voir sur ce lien) et elle le fait bien. Si le spectacle est un peu vert et que l’on sent dans le discours de l’artiste la solitude qu’elle a connu à un moment précis de sa vie, Rachel se donne du mal et réussit à faire chanter au public du Café de la Danse, son dernier single "Sorry My Love". Surpris nous le sommes en entendant 400 personnes chanter une chanson que nous n’avions jamais entendu. On retiendra aussi la belle prestation sur la chanson "Mon amour je rentre" et la connivence entre Rachel et ses musiciens. On a souvent attribué la Victoire de la Musique de 1995 de Rachel à ses prestations scènes, et il semble évident au regard de son spectacle du Café de la Danse, que c’est par la scène que Rachel veut revenir.


Mercredi 17 novembre : AaRON au Cabaret Sauvage – Note : B+


Quand on a des invitations, on est content de faire plaisir aux amis, et c’est dans cet esprit que nous nous sommes rendus mon ami Nadya et moi au Cabaret Sauvage. Elle, était une fan de la première heure, et moi sceptique de la seconde heure. J’avais été séduit en effet par le premier single du groupe mais pas pour le reste de l’album. La soirée commençait mal, le cabaret Sauvage c’est joli mais que c’est loin, et nous voilà clopin clopant sous la pluie. Mais le jeu en valait la chandelle. Agréable, voir très agréable surpris que ce concert d’AaRON. La voix du chanteur est parfaite, elle impressionne d’ailleurs sur "Seed Of Gold", d’une extrême justesse et tel du velour, on a l’impression d’entendre l’album. Le groupe s’amuse beaucoup avec le public, prennant même une photo avec la salle entière. Là ou je pensais trouver une série de midinettes hystéros, on retrouve un public très varié connaissant par cœur chacune des chansons. Le groupe joue beaucoup des lumières, et ça le fait. Un mélange de Muse pour les lumières, un brin Travis pour la taquinerie avec le public, et un côté dandy parisien, agaçant certes mais qui fait l’identité du groupe. AaRON, le concert idéal pour emballer ou montrer que vous êtes amoureux à votre copine.



Jeudi 18 novembre : Tremplin jeunes talents Crédit Mutuel au Réservoir - Note : C+


Des tremplins, on à l’habitude d’en voir. C’est même un peu la mode. Mais celui-là avait un petit quelque chose de plus. D’abord parce que pendant six mois, le public a pu voter pour ces jeunes talents, puis les gagnants ont pu se produire en première partie d’artistes comme Elodie Frégé ou Kaolin. Sans doute aussi par la qualité des finalistes qui ont pu chanter chacun une vingtaine de minutes : la douce voix de Maxence, révélation chanson française qui n’est pas sans rappeler Berry, a ouvert le bal, puis sont venus Manceau, la révélation pop/rock, C. Senest la révélation urbaine et Don Tomasino, la révélaltion word. Enfin, la récompense pour les gagnants de se produire au Réservoir devant un public de professionnels : producteurs, tourneurs, journalistes… Une chance unique. Les gagnants passeront notamment dans l’émission "CD d’Aujourd’hui". Un tremplin qui a le mérite de mettre (pour de vrai) les artistes en relation avec les professionnels.

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