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"Si on se plante..." : cette chanson de Lorie qui a failli mettre fin à sa carrière !

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Lorie vient d'annoncer une grande tournée nostalgique, qui a affiché complet en trois minutes. Nul doute que tous ses tubes seront au programme, dont ce titre qui a été une véritable prise de risque dans sa carrière. La chanteuse raconte son histoire dans le podcast "Face A" de Purecharts.
Crédits photo : Capture d'écran Purecharts
Au milieu des années 2000, Lorie sait qu'elle est à un tournant. La star des ados grandit, tout comme ses fans, et elle ne peut pas chanter indéfiniment des tubes teen-pop comme "Week-end", "Je serai (ta meilleure amie)" ou "Près de moi". Déjà en 2005, la chanteuse opère un tournant avec son quatrième album "Rester la même" (2005), qui marque un petit virage plus R&B et se vend à 300.000 copies. Un score en baisse par rapport aux trois premiers, vendus entre 450.000 et un million d'exemplaires. Mais c'est surtout en 2007 que la véritable métamorphose de Lorie se produit. Le 23 septembre 2007, des centaines de milliers de fans découvrent avec surprise son nouveau single "Je vais vite"... totalement électro ! « C'était une chanson importante. C'était un nouveau chapitre qui commençait, sans renier le précédent, mais j'avais envie d'écrire de nouvelles choses et aller dans une nouvelle direction. Il ne fallait pas se louper ! » relate Lorie dans le nouvel épisode du podcast Face A de Purecharts.



"Tout le monde m'attendait au tournant"


Ce titre, et l'album "2lor en moi ?" qui va suivre, marque une « transition musicale » mais aussi artistique pour Lorie : « Tout le monde m'attendait au tournant, [la pression] je ne la ressentais plus. Cette chanson pouvait être décisive pour la suite parce que [c'est un] gros changement, et si on se plante... "Je vais vite" et je me prends le mur ! ». Alors que son fidèle producteur Johnny Williams refuse de travailler sur cet album (« Je lui avais proposé mais ça s'est pas fait »), Lorie fait appel à d'autres collaborateurs comme Frédéric Chateau, consciente qu'un nouveau milieu s'ouvre à elle : « C'était dans ma continuité logique d'évolution, celle des fans aussi qui grandissaient en même temps que moi. Je m'étais rendue compte que le milieu club m'aimait bien et qu'il y avait vraiment quelque chose à faire. Le milieu gay aussi... C'était logique ». Avec ce morceau dance, Lorie symbolise sa vie à mille à l'heure, et clame à travers son clip plus kitch que jamais, se sentir bien dans sa tête et dans son corps : « Avant, je n'aurais pas pu le faire. (...) Quand on regarde mon premier clip, je suis quand même en maillot de bain à moitié à poil en train de faire du roller à Miami. Là, j'étais plus sexy et je l'assumais pleinement parce que ce n'était jamais vulgaire ».

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Ainsi, "Je vais vite" surfe sur la vague tecktonik qui bat alors son plein. Pour le meilleur ou pour le pire ? Si le single se classe troisième des ventes, il ne s'écoule qu'à 80.000 exemplaires, tandis que l'album "2lor en moi ?" ne séduit que 90.000 curieux. Des chiffres bien moins glorieux qu'auparavant, même si Lorie s'estime « soulagée » en voyant les classements : « Pour un tournant c'était quand même pas mal, je savais qu'il y en a plein qui allaient sortir du wagon. (...) Je savais qu'il y allait avoir un moment plus compliqué, ce moment de transition... Je savais que j'allais avoir cette période où j'allais vendre moins, où le public allait être déstabilisé ». Si le temps a fait son oeuvre, les fans, toujours fidèles, répondront présents pour sa grande tournée prévue en 2025, avec notamment trois dates au Trianon, qui a affiché entièrement complet en dix minutes seulement. Nostalgie assurée !
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