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jeudi 16 octobre 2008 17:00

Lââm et l'hymne national sifflés : votre avis ?

Par Thierry CADET | Rédacteur
C'est Lââm, franco-tunisienne, qui a chanté mardi soir dernier au Stade de France, "La Marseillaise", sous les sifflets. Nicolas Sarkozy a déjà pris des mesures : hymne national sifflé ? Match annulé. Qu'en pensez-vous ?
Mardi soir dernier, au Stade de France, lors de l'ouverture du match France-Tunisie, c'est Lââm, d'origine franco-tunisienne, qui était chargée de chanter l'hymne national, "La Marseillaise". Seulement voilà, cette dernière l'a interprété sous les sifflets du public.
« La Fédération française de football m'a contactée, et je savais que ça risquait d'être un petit peu chaud. On m'avait dit : "Quoi qu'il arrive, va jusqu'au bout, ne le prends pas pour toi, La Marseillaise est souvent sifflée..." Psychologiquement, j'étais prête » souligne-t-elle. « C'était un honneur de la chanter, d'être là parmi les franco-tunisiens, de représenter la France autant que la Tunisie, j'étais fière d'être là, j'étais venue pour faire la fête, avec beaucoup d'émotion au début, puis de la tristesse à la fin... Je pense que c'est un jeu, c'est tout, destiné à déstabiliser l'adversaire. Ça reste du football. Il n'y a pas de haine, vraiment. Il y en a qui ont commencé à siffler et tout le monde l'a fait. C'est un jeu et de la bêtise humaine. Il n'y a aucune haine entre les tunisiens et les français ».

Sachant que la plupart des supporters d'origine tunisienne présents ce soir là, sont français de nationalité, ces manifestations d’hostilité à l’égard de la France seraient-elles la preuve que la politique d’immigration a échoué ? Ce sont donc des citoyens français qui sifflent l'hymne du pays dans lequel ils sont nés. Peuvent-ils pour cela plus se le permettre qu'un autre citoyen européen ? Nicolas Sarkozy, lui, a décidé pour le futur, que les sifflets contre l'hymne français entraineraient l'arrêt du match amical.

« De mon côté, je ne regrette rien ! J'ai chanté pour la paix, la diversité. Voilà ! » poursuit l'interprète de "Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux..." (encore une ironie du sort ?)
Et d'un autre côté : « Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons ! Marchons, marchons, qu'un sang impur abreuve nos sillons ! », un message de paix ?

Vous, au milieu de tous ces paradoxes, qu'en pensez-vous ?

Redécouvrez Lââm, chantant "La Marseillaise" sous les sifflets :

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