King Charles

Crédits photo : Facebook officiel de King Charles

Un look de dandy et la moustache effilée pour cacher sa timidité, le chanteur King Charles a du chien. L'artiste publie ce mois-ci son tout premier album, qui s'est fait attendre il faut bien l'avouer.

Car déjà en 2010, Pure Charts vous parlait de cet artiste qui depuis s'est cherché, en quête d'un style bien à lui aujourd'hui à l'origine de sa singularité. Il ne joue pas de la pop, ni de la folk ou de la country, mais un savant mélange qui, s'il surprend au premier abord, pourrait bien en persuader plus d'un de se procurer "Loveblood". Un premier opus qui n'a rien de radiophonique : King Charles est à l'initiative d'un nouveau genre. Quelques touches de classique s’immiscent ici et là, rendant ce premier essai particulièrement séduisant et plutôt bien ficelé. Mais qui d'autre que l'auteur-compositeur et interprète est le plus à même d'en parler ?

Rencontre avec King Charles

A peine votre premier album sorti en Angleterre, vous venez à la conquête du marché français. Qu'est-ce qui a motivé une carrière européenne ?
King Charles : Je n'ai pas l'intention de m'arrêter à la France, même si j'affectionne ce pays. J'ai envie de pouvoir jouer ma musique sur les scènes du monde entier. Partout où il me sera donné la possibilité de chanter, j'irai. Que ce soit en Europe, bien entendu, mais je compte aussi traverser les océans et jouer en Amérique, en Asie, et pourquoi pas même en Afrique. Je recherche avant tout le contact avec les gens, avec ceux qui viennent m'écouter. Ce contact, je souhaite le créer avec ma musique.

En 2010, vous faisiez vos premières apparitions et votre premier album sort seulement cette année. Le temps d'écriture a semble-t-il été long. Que s'est-il passé durant ces deux dernières années ?
En réalité, ça a mis quatre ans. J'ai consacré beaucoup de temps à l'écriture il est vrai. Mais j'ai passé aussi beaucoup de temps en studio. J'en ai parcouru plusieurs. Une partie des titres a été enregistrée à Londres et une autre à Los Angeles. On a donc beaucoup voyagé pour trouver l'endroit idéal pour restituer le son précis que l'on recherchait.

Qu'est-ce que symbolise le titre "Loveblood" ? Pourquoi cet intitulé ?
Il signifie que j'ai réussi à franchir des étapes, que j'ai survécu. C'est l'idée d'amour qui se conjugue à celle du sang, et par conséquent de la vie et de la mort. C'est de cette manière-là qu'il faut appréhender mon album pour comprendre mes chansons.

"Loveblood", c'est aussi un mélange des styles entre le rock, la pop, la country et la folk. Pensez-vous être à l'initiative d'un nouveau style de musique ?
Je ne considère pas être à l'initiative d'un nouveau style de musique. En tout cas, je peux dire que je n'ai pas cherché à aller dans cette direction. Je pense tout simplement que j'ai enregistré mes chansons, que j'ai écrites et composées. Et que je les chante maintenant sur scène. J'étais à la recherche d'un nouveau son. Je ne voulais pas être comparé à d'autres.

L'influence classique est églament très présente. C'est peut-là que se situe votre originalité. Vous avez commencé la musique en suivant un enseignement classique ?
C'est vrai que j'ai commencé par appréhender la musique en jouant du classique. C'est ma maman qui m'a appris à jouer. C'est une forme de langage qui m'a bien évidemment marqué. J'ai découvert d'autres dialectes par la suite. Vous parliez auparavant de pop, de folk... Ce sont des langages différents. Je les ai connus par la suite mais il est vrai que la musique classique reste l'une de mes principales influences.

Si l'on devait retenir un titre de votre album. Lequel choisisseriez-vous ?
Je pense d'emblée à la dernière piste qui s'intitule "Wild Love". J'ai bien sûr écrit le texte. Et les paroles me touchent particulièrement. Je les relis encore aujourd'hui.

"Loveblood", c'est un disque autobiographique ?
Tout à fait !



Vous avez commencé par jouer sur scène dans un premier temps. Que ce soit en Angleterre comme en France, vous avez joué vos chansons en live avant que l'album "Loveblood" sorte dans les bacs. Le public a-t-il réagi de la même façon partout où vous êtes passés ? Y-a-t-il des titres qui ont davantage plu en France qu'en Angleterre par exemple ?
Je dirais qu'effectivement le public peut réagir totalement différemment d'un live à l'autre. Et ce n'est pas tant entre la France et l'Angleterre que je vois la différence, mais plus tôt entre le nord de mon pays et le sud. C'est là que j'ai pu constater que des chansons touchaient davantage un certain public. C'est surprenant et je ne l'explique pas.

Sur scène, vous avez joué avec Charlie Winston. Il est très apprécié du public français. Est-ce un modèle pour vous ?
Oui. Un modèle de réussite. D'autant que c'est un excellent musicien. J'aime beacoup sa manière d'appréhender la musique, qui n'est pas si éloignée que ça de la mienne.

Vous chantez ensemble sur scène. Un duo sur disque est-il possible entre vous deux ?
Probalement un jour. C'est un grand musicien. J'aimerais beaucoup enregistrer un morceau avec Charlie Winston. Mais ce n'est pas encore en projet.

Et votre look très spécial. C'est une manière pour vous d'être reconnu ?
Oui. Tout à fait, car j'aime être reconnu pour ce que je suis vraiment. Mais contrairement aux apparences, ce look ne fait pas référence au passé et à ce que nos ancêtres pouvaient porter. C'est plutôt une expression du futur.

King Charles sera en concert à La Maroquinerie le 8 juin. La billetterie est ouverte.