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Rencontre avec Jean-Pierre Danel

Par Alexandre JOULIE | Rédacteur
Avec plus de 173 disques d'or, de platine et de diamant à son palmarès, l'industrie du disque lui reconnait un génie artistique unique. Peu connu du grand public, sa réputation dépasse pourtant nos frontières. Rencontre avec le guitariste Jean-Pierre Danel.


Vous êtes un des guitaristes les plus réputés en France, avec également une reconnaissance internationale. Même Brian May du groupe Queen admire votre travail et le fait savoir. Il a déclaré l’année dernière à propos de votre version du classique "Saint Louis Blues" : « C'est exquis ! Réellement. Mon Dieu ! Quel merveilleux travail... Je déborde d’admiration ! ». Il y a de nombreux musiciens, guitaristes voire même bassistes superstars outre-Atlantique, mais ce n’est pas le cas en France. Comment expliquez-vous cette absence de reconnaissance des français pour les musiciens ?
C’est une chose effectivement intéressante à observer. En France, on privilégie en général le chanteur. Un artiste comme Eric Clapton est évidemment admiré des fans de guitare, mais j’ai remarqué avec surprise que pour une partie du grand public, il est perçu comme un chanteur. Clapton a d’ailleurs une voix formidable ! Mais c’est évidemment comme guitariste que lui reviendra une place dans l’Histoire de la musique. Je crois qu’en France, on ne perçoit pas trop la musique comme un vrai job. Quand on est musicien, on passe notre temps à se voir demander si on a un "vrai" métier à côté… Ca reste peu respecté. Par ailleurs, un chanteur rassemble les foules plus facilement qu’un musicien, peut-être aussi à cause des textes, des choses et des émotions qu’ils expriment et qui parlent à tout le monde. C’est peut-être lié à notre belle tradition littéraire. Évidemment, quand c’est Brel, ça se comprend ! Django Reinhardt fut une exception cependant. Il y a bien sûr des musiciens qui font carrière, mais ce statut de "superstar" que vous décrivez est réservé semble-t-il ici aux chanteurs, oui… Je ne sais pas d’ailleurs s’il est si enviable que cela… Quant à moi, je suis extrêmement honoré des compliments de Brian May ici ou là, mais ma réputation se limite au cercle des initiés de la guitare. Je n’ai jamais cherché une carrière très grand public en tant qu’artiste. J’aurais choisi autre chose que la guitare instrumentale sans doute, si c’était là mon objectif ! Et il y a de nombreux excellents guitaristes en France. J’ai eu la chance que quelques-uns de mes albums sortent dans des conditions qui ont attiré l’attention et ont rendu un succès commercial possible, mais ça ne veut pas dire que je sois fatalement meilleur que d’autres…

Peu de gens savent que vous êtes aussi un des plus solides producteurs indépendants français, avec quelques 21,5 millions de disques vendus en 20 ans de carrière, 232 disques classés au Top Albums français, et 173 disques d’or et de platine. Comment on en arrive à un tel succès, comment débute-t-on ?
J’ai eu la chance de débuter à une époque où on vendait encore des disques ! Et puis, j’ai énormément travaillé. Je n’ai pas produit que des chefs d’œuvre, loin de là, mais un nombre important de disques a trouvé un public. J’ai commencé en 1982, à 14 ans à peine, comme guitariste de tournées, puis à 15 ans j’ai fait ma première séance en studio, avec l’arrangeur de Michel Berger. J’ai aussi enchaîné des musiques de pubs et des concerts puis, à 20 ans, j’ai monté une petite boîte de production. Les maisons de disques étaient réticentes, et j’ai démarré avec des indépendants, qui étaient encore importants à l’époque. Petit à petit, ça a fait son chemin, et j’ai produit des disques à succès. Bien plus tard, j’ai aussi racheté des catalogues de titres dont personne ne semblait s’occuper. Parallèlement, j’ai enregistré mes albums de guitariste, qui généralement ne sortaient pas en France, car les maisons de disques n’y croyaient pas. Bref, j’ai beaucoup travaillé, je n’ai rien refusé, même des choses qui ne me plaisaient guère à produire, pour pouvoir exister, et finalement m’offrir le luxe de réaliser les projets qui me tenaient à cœur. J’ai eu de la chance aussi, sans doute…

Vous avez reçu deux Awards de l'Instrumental Rock Guitar Hall Of Fame du meilleur compositeur et du meilleur album de l'année 2000 pour "Stratospheric" aux Etats-Unis, et vous avez participé à un disque regroupant Eric Clapton, Santana ou BB King, sans compter de nombreux duos sur vos propres albums. Comment se fait-on connaître aux Etats-Unis, et comment arrive-t-on à bosser avec des guitaristes mythiques, américains ou anglais, comme Hank Marvin des Shadows ?
D’abord, il faut tout de même relativiser ces prix… Aux USA, il y a une cérémonie dès que vous avez le moindre diplôme, et on décerne des Awards à tout va, bien plus qu’en France… Ceux que j’ai reçus émanent d’une association qui concerne la guitare instrumentale, ce n’est donc pas comme si j’étais choisi au milieu de Madonna et Michael Jackson ! Mais cela dit, ces reconnaissances font bien entendu plaisir. Ensuite, travailler avec des anglo-saxons, c’est exactement la même chose que travailler avec des français : s’ils vous apprécient, ils se fichent de savoir d’où vous venez. J’ai eu la chance d’enregistrer des duos avec des gens qui sont des légendes pour les guitaristes du monde entier, comme Albert Lee, Scott Henderson, ou Andy Powell de Wishbone Ash, et avec Hank Marvin des Shadows, qui est une icône que vénèrent les musiciens anglais comme les Pink Floyd, Dire Straits, les Beatles ou Led Zeppelln. C’est donc évidemment un grand bonheur, car c’est mon idole aussi, et en plus, on est devenus très amis. On a fait trois duos ensemble, et il a écrit la préface d’un de mes livres sur la guitare. Je l’ai rencontré car j’étais fan des Shadows, et puis on a fait connaissance, il a écouté les disques que j’ai fait ensuite, et l’idée d’un duo lui a plu. Il n’y a pas de frontière avec l’instrumental. Si je chantais sur tous mes disques, ce serait sans doute plus délicat. Mais un tas de musiciens français sont appréciés à l‘étranger.

Vous figurez dans le classement alphabétique des 1000 plus grands guitaristes de l'histoire du site américain "worldguitarists.com", ainsi que dans la liste établie par Rolling Stone des 30 plus grands guitaristes utilisant la Fender Stratocaster. Quels conseils donneriez-vous à un de nos jeunes guitaristes débutants ?
Encore une fois, je me méfie de ces listes, parce qu’on ne peut pas classer des artistes comme des sociétés cotées en bourse… Ca n’a pas trop de sens, tout ça. Mais c’est sympathique. Quant aux conseils, ah là là, j’aimerais bien savoir, mais moi-même je me perds facilement dans mon propre parcours… Je crois qu’il faut croire à ce qu’on fait tout en étant réaliste. Vous pouvez être le plus grand violoniste au monde, si ce que vous faites ne trouve pas de public, personne ne le saura… Pour un guitariste, vous avez deux axes principaux : accompagner un chanteur, ou un groupe, ou vous assumer en tant que soliste, qui peut pourquoi pas chanter en plus. Avec de la chance, vous devenez guitariste d’Indochine ou de Noir Désir, ou bien Eric Clapton. Ce n’est même pas la question d’être le meilleur, mais d’être en phase avec un mouvement musical, ou mieux encore, de le créer. Ensuite, cette musique doit avoir un public et convaincre la profession puis les médias. Hélas, il y a beaucoup d’espoirs déçus…

Après plusieurs albums à succès à l’étranger, vous avez sorti en 2006 "Guitar Connection" chez Sony, qui fut n°1 des ventes en France pendant deux semaines, avec 160 000 exemplaires vendus. L'album sera certifié double disque d'or puis disque de platine, et est l’album de guitare instrumentale le plus vendu de l’histoire du disque en France. En 2007, "Guitar Connection 2" s’est classé N°8 des ventes et a également reçu un disque d’or. C’est atypique…
J’ai été le premier surpris du succès commercial de ces disques instrumentaux. On m’avait toujours expliqué que s’il y avait bien une chose impossible, c’était de vendre de tels disques en masse en France. Il existe bien d’autres guitaristes instrumentaux, mais j’ai eu la chance de pouvoir me produire et aussi de convaincre Sony d’investir sur une pub télé, ce qui a fait connaître l’album au grand public, qui ne se voit jamais rien proposer de ce type à cette échelle. Les autres albums instrumentaux restent en général assez confidentiels. Avec "Guitar Connection", j’ai pu convaincre qu’il existait un public plus nombreux que ce que le métier pensait. Le succès du premier a évidemment aidé les suivants. Petit à petit, j’ai creusé une sorte de niche. Mais personne, moi compris, n’aurait parié sur une place de N°1 du Top ! Là encore, ce n’est pas la question d’être le meilleur, mais une conjonction de facteurs, à la fois artistiques, promotionnels et professionnels. Les bonnes critiques ne suffisent pas à déclencher d’importantes ventes de disques, hélas !

Vous avez sorti en décembre dernier "Out of the blues" chez Universal, un album au profit de la lutte contre le sida où vous faites des duos avec 24 invités comme Louis Bertignac, Michael Jones, Laurent Voulzy … Qu’est-ce qui vous a motivé à faire cet album ?
Je suis né en 1968, et ma génération a pris la peur du sida en pleine figure. On a vécu avec cette angoisse, et quand je sortais avec une fille, je n’oubliais jamais cette épée de Damoclès, comme chacun j’imagine. J’ai aussi deux personnes de mon entourage qui sont mortes du sida. J’ai participé à diverses actions caritatives comme producteur ou comme artiste et celle-là était une chose que je voulais faire depuis longtemps. On se sent utile, et on l’est, si petite soit l’action. Pour le reste, faire des duos n’était pas une nouveauté, mais je me suis dit que le faire pour une bonne cause éviterait aussi que l’on croit que je voulais tirer profit du fait que telle ou telle star vienne sur mon album. De plus, pour diverses raisons, j’avais pour une fois le temps d’attendre que chacun soit disponible, et j’ai pu réaliser cette idée qui me trottait dans la tête. Jusque-là, j’avais fait des duos, avec Laurent Voulzy par exemple, mais les emplois du temps sont tellement compliqués à gérer, qu’un ou deux duos par-ci par-là était un maximum. En prenant le temps, j’ai pu rencontrer des artistes avec qui je n’avais jamais travaillé, comme Fred Blondin, et inviter de grands musiciens de studio, moins connus du grand public, mais que j’ai eu plaisir à mettre sur un pied d’égalité avec des stars. Je me suis fait plaisir, tout en me sentant un peu utile…

Avec une carrière si variée, quel est votre plus beau souvenir du métier ?
Il y en a des tas… De belles rencontres, de belles émotions, quelques satisfactions… C’est difficile de faire le tri. Enregistrer à Abbey Road, dans le studio 2 où les Beatles, Cliff Richard et les Shadows et Pink Floyd ont fait leurs albums, c’était un rêve de gosse… Certains duos furent comme des soirées de Noël. Certains courriers ou emails sont aussi très touchants. Quelques-uns sont même bouleversants, comme quand des gens vous écrivent qu’ils tiennent le coup face à une maladie parce qu’écouter votre disque les aide moralement. Vous ne pouvez qu’être secoué… Ce métier offre une multitude d’émotions… et quelques belles déceptions, aussi !

Ecoutez un medley de la compilation "Guitar Connection 2" de Jean-Pierre Danel : "Owner of a Lonely Heart", "Smoke on the Water" et "Hell's Bells".


Vous avez travaillé avec de nombreux artistes français et internationaux. Quel est l’artiste dont vous vous sentez le plus proche ?
C’est très difficile à dire. On n’a pas toujours les mêmes raisons de se sentir bien avec tel ou tel artiste, comme avec n’importe qui d’ailleurs. Et ça peut dépendre aussi des moments. On peut de plus enregistrer ensemble de temps en temps sans être de parfaits intimes dans la vie… Il y a l’aspect purement professionnel, et l’aspect humain aussi, comme dans n’importe quel métier. Pour "Out of the blues", avec Michael Jones, on a pas mal d’affinités musicales et on s’entend bien. Le spot de pub télé qu’on a tourné ensemble est assez rigolo. Nono de Trust est un garçon délicieux. On rigole beaucoup avec Anne Ducros. Bref, chacun est différent. Côté production, c’est pareil. Elie Kakou, dont j’ai produit des vidéos, était un garçon très attachant. Beaucoup d’artistes moins connus sont de vrais amis aussi. Je ne saurais pas dire, parce que, sincèrement, j’ai eu la chance de ne pas avoir de vraie déception humaine avec les artistes avec qui j’ai fait des duos ou que j’ai produits. Je n’en dirais pas autant des maisons de disques par contre !

Vous avez justement produit ou coproduit plus de 1800 albums, singles, compilations, vidéos, etc. Comment devient-on producteur ? Qu’est ce qui anime un producteur, mis à part l’argent ? Etre artiste et producteur, n’est-ce pas deux exercices totalement différents ?
D’abord, l’argent est une notion totalement erronée dans ce métier. Il n’y pas, ou plus, d’argent facile. S’il était si facile de vendre un million de disques avec un pauvre truc tout pourri, tout le monde le ferait et irait bronzer le reste de sa vie… C’est un métier, et il est difficile. L’argent est toujours incertain et reste un heureux bonus, souvent inattendu, mais qui hélas éveille de telles jalousies qu’on le paie parfois très cher, et je sais de quoi je parle. Pour autant, en gagner vous offre le luxe immense de la liberté, et c’est une chance exceptionnelle. On devient producteur en choisissant un projet et en rendant son existence possible. Il ne s’agit pas que de faire la banque, c’est aussi trouver le bon artiste, puis le bon musicien pour la bonne chanson, le bon studio, le bon ingénieur du son, puis convaincre la bonne maison de disques, trouver le bon axe de promotion… On passe son temps à contourner ce qu’on vous refuse, puisque par principe, personne ne croit jamais en votre projet, tant qu’il n’est pas un succès. En étant parfois artiste, j’ai une vision des choses qui me permets j’espère d’être un meilleur producteur. Le danger étant de ne pas avoir sur soi-même le recul que l’on a pour les autres…



Quel regard avez-vous sur l’industrie du disque actuelle ?
Le souci est dans la question : le fait que ce soit une industrie n’est pas critiquable en soi, mais implique une vision des choses qui interdit certains choix, et c’est inévitable. Parfois contre l’envie même des maisons de disques, qui ont bien des défauts, mais ne sont pas que diaboliques non plus ! La médiatisation ou non découle souvent de ces choix, qu’ils soient volontaires ou imposés. Nous traversons une période de mutation, et c’est très violent pour le monde artistique. Les gens ne plaignent pas trop les artistes en général, parce que comme ils ne connaissent que les stars, et que les stars restent à un niveau de succès confortable, on se dit qu’il y a pire situation. Mais les intermittents du spectacle ou les artistes moins confirmés vivent un enfer. Le piratage est compréhensible, mais le fait qu’il soit devenu un peu un sport national est quand même un problème, il faut le dire même si ce n’est guère populaire, car il nie les droits des créateurs et compromets donc une certaine liberté d’expression. En Angleterre, on pirate deux à trois fois moins qu’en France, et on y produit plus de choses intéressantes. Ce n’est pas l’unique raison mais ça compte beaucoup. D’un autre côté, je comprends qu’un internaute n’ait pas envie de payer 20 euros pour avoir une seule chanson qui lui plaira dans un cd. Le disque est souvent trop cher, bien que ce soit de moins en moins vrai, la TVA est trop élevée, etc. C’est un vrai problème. Le souci est qu’en privant les auteurs de toute rémunération, on les oblige soit à ne plus s’exprimer soit à trouver des financements, des mécènes ou des sponsors. Et alors, la liberté d’expression en souffre, car seul un artiste qui génère ses revenus n’a de comptes à rendre à personne. Si Gainsbourg avait dû attendre les subsides du ministère de la culture pour sortir La Marseillaise en reggae, il attendrait toujours… Si Diams avait sollicité une aide pour La Boulette, tout serait resté dans les tiroirs… Rémunérer les auteurs – et les producteurs – c’est leur permettre de continuer de créer et de s’exprimer librement. D’autre part, on a tendance à noircir l’image des producteurs, comme de gros types à cigare qui exploitent les artistes. C’est une caricature, dans la très grande majorité des cas, même si comme partout, il y a des gens qui sont de qualité et d’autres qui le sont moins. Un producteur est depuis longtemps un participant actif à la création, et pas un banquier. Les nouvelles manières de consommer la musique ne sont pas encore rentables pour les créateurs, mais ça viendra. Il y a de nouveaux moyens qui vont permettre de vivre de son mode d’expression, même si ça promet d’être plus tendu. En attendant, les artistes souffrent, dans leur immense majorité, et ont beaucoup de mal à vivre de leur art, et tout simplement à l’exercer. Or en France, on considère souvent que ce n’est pas très grave. Mais un pays sans artiste est une culture morte. Il faut préserver la création, et donc lui conserver des moyens d’exister et de se financer avec indépendance, sans quoi l’hégémonie des majors et la dictature de l’audimat, souvent dénoncée à juste titre, ne fera que se renforcer. L’option des concerts est très jolie sur le papier, mais les gens doivent savoir qu’en général, organiser un concert coûte bien plus cher que de produire un disque. C’est donc une alternative seulement partielle, même si ça reste une option. Il y a aussi une question d’éducation là-dessous, et de vision faussée des choses. Les artistes ne sont pas des people nonchalamment vautrés dans l’argent. Bien peu en tous cas…

Enfin parmi la nouvelle génération d’artistes, pour vous quels sont les plus prometteurs, et quels sont les meilleurs musiciens ?
Je me garderai bien de faire des pronostics sur les plus prometteurs ! Il y a toujours des gens de qualité, mais je suis souvent déçu de voir que ceux à qui l’on donne le plus de moyens sont parfois des produits de facilité, sans audace et sans grand intérêt. Si Lady Gaga a indéniablement une personnalité très créative, et son succès n’est pas un hasard, d’autres sentent quand même le produit jetable… J’ai parfois participé à ce système à ma façon, je le reconnais, mais j’ai aussi essayé de tenter des choses, d’équilibrer les projets. C’est devenu rare. Matthieu Chédid est le prototype du gars fascinant à cet égard : zéro concession, talent énorme, succès acquis à la force de poignet en écumant les routes de France, et désormais, respect général. C’est un parcours exemplaire qui a la matière pour durer et marquer une génération. Mais s’il arrivait aujourd’hui, je suis certain qu’on ne lui donnerait guère de moyens. Ce serait plus dur encore que ce ne le fut. Les meilleurs musiciens sont rarement les plus rentables car, on retombe dans votre question du début, les médias ne les favorisent pas. Souvent le public les accepterait volontiers, mais il y a parfois une grande distance entre les critères des médias et ceux du public. Matthieu Chédid a réussi la quadrature du cercle ! Hors de la musique, je suis un inconditionnel de Florence Foresti – ce qui est presque devenu consensuel, puisque que tout le monde l’adore ! La morale de Chédid et de Foresti c’est que, même si ça mets parfois du temps, le vrai talent finit par payer.
Pour en savoir plus, visitez le site officiel de Jean-Pierre Danel.

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