Guillaume DepardieuVariete Francaise » Variété française
jeudi 10 octobre 2013 12:19
Ecoutez "Faisons l'amour" et "Fast Food" de Guillaume Depardieu, extraits de son album posthume
Par
Yohann RUELLE
| Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Cinq ans après sa tragique disparition, un album posthume de Guillaume Depardieu s'apprête à voir le jour. Prévu de longue date, ce projet personnel avait été avorté par la mort de l'artiste en octobre 2008. Sous la houlette du compositeur François Bernheim, le disque intitulé "Post Mortem" sortira finalement dans les bacs le 25 novembre et se dévoile à travers deux morceaux, "Faisons l'amour" et "Fast Food".
Crédits photo : Pochette de l'album "Post Mortem"
Pour lui, c'était « une question de vie ou de mort ». Il y a cinq ans presque jour pour jour, Guillaume Depardieu décédait tragiquement des suites d'une pneumonie foudroyante contractée en Roumanie sur le tournage du film "L'Enfance d'Icare", du réalisateur Alex Iordachescu. Derrière lui, le fils de l'illustre famille du cinéma français laissait des proches meurtris et onze titres inachevés. L'acteur planchait en effet sur un album, après s'être jeté dans le bain une première fois en 2005 sur "Une lettre oubliée", en duo avec Juliette sur son opus "Mutatis mutandis". Pour commémorer l'anniversaire de sa disparition, sa famille, et notamment sa sur Julie, ont travaillé d'arrache-pied pour faire de ce projet inabouti une réalité, presque une « thérapie ». En résulte le disque "Post Mortem", nom qu'il a lui-même choisi de son vivant, dont l'intégralité des textes est signée de sa main. C'est le compositeur François Bernheim qui s'est chargé de mettre en musique les mots et les maux de Guillaume Depardieu. On lui doit plusieurs bandes originales de films, quelques compositions de Patricia Kaas et le premier album de Pierre Palmade, "Interdit aux moins de 30 ans". Pour ce faire, il s'est entouré du producteur Renaud Letang (Feist, Manu Chao, Alain Souchon) ainsi que du violoncelliste Vincent Segal et du batteur Vincent Taeger. Tourmenté par ses démons, Guillaume Depardieu a écrit des textes à son image : crus et torturés. Un premier extrait de sa verve a été dévoilé fin septembre par l'intermédiaire de la chanson "Faisons l'amour". « Viens, viens contre moi, déchirons-nous, caresse-moi, ne cessons pas de nous haïr et puis baisons une dernière fois » y chante avec force le fils de, sur une valse douce-amère. Ecoutez "Faisons l'amour" de Guillaume Depardieu : Et un deuxième morceau a été mis en ligne cette semaine, à quelques jours de la date anniversaire de sa mort. Sur "Fast Food", le rythme se fait plus rock et enlevé, les paroles plus corrosives. Guillaume Depardieu s'attaque au mercantilisme de la société et déglingue l'hyperconsommation. « La négation de la mort par le Fast Food / Quel révolutionnaire Kinder Surprise cette époque va nous fournir ? » dénonce-t-il dans le refrain. Ecoutez "Fast Food" de Guillaume Depardieu : Les deux morceaux sont disponibles sur les plates-formes de téléchargement et de streaming. Les intéressés pourront se procurer "Post Mortem" dans les bacs le 25 novembre. Podcast |