Génération Goldman

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L'usine à tubes Jean-Jacques Goldman fait toujours recette. Bien qu'il ait mis un terme à sa carrière il y a dix ans, l'interprète de "Je marche seul", récemment élu personnalité préférée des Français, a été de nouveau au sommet des charts avec un album de reprises. Sorti au mois de novembre dernier, "Génération Goldman" s'est écoulé à plus de 720.000 exemplaires, grâce notamment aux singles "Envole-moi" (Tal/M Pokora) et "Je te donne" (Leslie/Ivyrise), et une popularité du chanteur qui ne s'égrène pas au fil des années.

Un disque plus proche de l'univers musical de Goldman

Face à cet énorme succès, le label My Major Company, toujours en partenariat avec M6 Music Label, a décidé de prolonger la distraction en publiant un deuxième volume incluant d'autres tubes de Jean-Jacques Goldman. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la mixture devrait encore séduire un large auditoire. L'équipe a certes évolué, voyant partir quelques ténors de la scène française comme M Pokora, Zaz et Shy'm, au profit d'autres noms pour certains moins populaires mais tout autant attachés aux mélodies du chanteur. Ainsi, Elisa Tovati, Brice Conrad, Sofia Essaïdi, Damien Sargue, Mani, Anggun et Pauline rejoignent la famille Goldman. Les voix s'accordent bien, mais le tempo a durement ralenti pour mieux répondre aux attentes des vrais fans de Jean-Jacques Goldman. Fini l'eurodance qui avait été sévèrement critiquée sur le premier volume ! "Génération Goldman 2" est un album plus intimiste, plus épuré, et davantage respectueux des versions originales de nos titres cultes.

Quelques versions qui manquent de puissance

Hormis le duo "Quand la musique est bonne", partagé par Amel Bent et Soprano, cette nouvelle compilation se rapproche davantage de l'univers de l'auteur-compositeur. Quinze titres ont été revus cette fois-ci, dont deux en collégiale : "C'est ta chance" et "Nos mains". Ces deux pistes sont réussies et les chœurs donnent de l'ampleur au refrain, un caractère fraternel aux mots de Jean-Jacques, sa marque de fabrique. Parmi les interprétations les plus accrocheuses, on placera en tête de liste "Il changeait la vie", sur laquelle la presque intégralité de la troupe de "Robin des Bois, Ne renoncez jamais" a posé sa voix. On retrouve dès l'introduction l'univers du spectacle musical. Le tandem Emmanuel Moire/Pauline fonctionne bien sur "Juste après", mais manque de panache, à l'instar de "Si je t'avais pas", repris par Sofia Essaïdi et Bastian Lanza. Seuls bémols de cet album qui s'écoute bien, d'une seule traite, ces collaborations sont loin d'égaler celles d'Anggun, Amaury Vassili et Damien Sargue sur "Né en 17 à Leidenstadt", et de Leslie et Pauline sur "La vie par procuration". Les deux jeunes femmes tiennent là un nouveau tube !

Quant à Corneille, il se montre tout aussi à l'aise sur "Bonne idée" que sur "Quand tu danses", tout comme Mickaël Miro l'est sur "Elle a fait un bébé toute seule", duo réarrangé avec la voix d'Elisa Tovati qui lui aussi manque de puissance. Peut-être qu'à vouloir éviter d'en faire trop, l'équipe n'en fait pas assez. Mais il faut croire que non, finalement ! Surtout à l'écoute de la reprise "Encore un matin" par Zaho, belle prise de risque comme l'est "Un, deux, trois", partagée par Amandine Bourgeois, Merwan Rim et Mani.