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mardi 06 février 2024 20:00

On a vu la sensation vénéneuse Cobrah en concert, c'était comment ?

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Venue de Suède, la chanteuse Cobrah intrigue avec ses morceaux techno-pop et son univers flirtant avec le fétichisme. Dimanche, la sensation a fait escale à la Gaité Lyrique à Paris pour un show bourré aux dopamines. On y était, on vous raconte !
Crédits photo : WEA
Des stilettos gluants, des couteaux aiguisés, des chaînes, des faux ongles argentés, des colliers de cuir... Les visuels proposés par Cobrah, intrigante artiste qui émerge de la bulle pop suédoise depuis 2021, semblent tout droit sortis d'un temple dédié à la luxure. Originaire de Göteborg, cette ancienne enseignante à temps partiel jouit d'une popularité croissante sur les plateformes de streaming, où ses hymnes explicites entre techno et dark pop sont écoutés par 1,2 million d'auditeurs mensuels. Repérée par Charli XCX qui l'a invitée sur les premières parties de sa récente tournée, la chanteuse a vu son titre "Bang" servir de bande-son à la dernière saison de "Sex Education". Un rapprochement naturel tant ses incantations moites collent à merveille à l'atmosphère brûlante de la série Netflix !

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"It's the feminine energy"


Pour soutenir la sortie de son EP "Succubus" paru en octobre, la vénéneuse Cobrah s'est embarquée dans une tournée européenne qui a fait escale dans l'antre luxueux de la Gaité Lyrique, au coeur de Paris, ce dimanche 4 février. Avec son cube teinté de miroirs servant de salle, l'endroit était l'écrin idéal pour accueillir le set frénétique de DJ Latex en ouverture (le nom ne s'invente pas...) puis, au bout d'une heure de mise en jambe, la sensation pop, visiblement très inspirée par ses années vécues à Berlin pour la dimension underground de son show. Le public, tout en latex, cuir moulant et piercings XXL, est déjà chauffé à blanc lorsque Cobrah se présente dans un déferlement de lumières sur "DIP N DRIP" et sa ligne d'ouverture parfaitement de circonstance : « Every time when I walk in / Everyone come crawling ». Avec sa longue chevelure platine, sa robe noire fendue et sa voix de petite fille sortie d'un dessin animé, l'artiste suédoise nous donne l'impression d'assister à la messe d'une poupée maléfique. Cette « bad bitch energy » imprègnera d'ailleurs tout le concert, notamment lorsque Cobrah décide d'enchaîner sur "Debut", son tout premier titre, les poses façon diva depuis une plateforme surélevée tandis que la salle est brièvement plongée dans le noir puis rallumée, le tout près d'un sol recouvert d'une épaisse fumée blanche.




L'heure qui suit sera frénétique, sans temps mort avec de grosses pulsations crachées dans les enceintes. Les adeptes des ballades passeront leur chemin : avec Cobrah, le cardio est mis à rude épreuve ! Passant du tubesque "Feminine Energy" à "TEQUILA" (« Get back from amnesia, now let's get fucked on tequila ») en passant par le très sexuel "Good Puss", sur lequel la foule s'embrasera à deux reprises, la chanteuse, aidée d'un DJ qui mixe en live, parvient à tenir la salle au creux de ses doigts fins, créant une sorte de communion dance expérimentale assez extatique. On regrettera vraiment de ne pas avoir pu s'époumoner sur le guilty pleasure "MAMI" avec Chris Lorenzo, absence d'autant plus incompréhensible qu'il s'agit de son plus gros succès sur Spotify avec 26 millions d'écoutes, et que le show ne soit pas plus étoffé sur la scénographie (pas de danseurs, aucun écran vidéo). Mais on ressort des lieux avec la douce satisfaction d'avoir dépensé quelques calories en assistant à un phénomène en mouvement.

Tracklist du concert de Cobrah à Paris


DIP N DRIP
DEBUT
IDFKA
TEA
U KNOW ME
10/10
Wizz (COUCOU CHLOE cover)
FEMININE ENERGY
BAD POSITION
ACTIVATE
TEQUILA
MANIC
SUCK
BANG
BRAND NEW BITCH
GOOD PUSS

Rappel :
GOOD PUSS

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