Annie Cordy

Crédits photo : Bestimage
La Belgique perd l'un de ses monuments nationaux. Annie Cordy s'est éteinte à l'âge de 92 ans après une vie remplie de chansons et de succès. "Elle a fait un malaise vers 18 heures. Les pompiers sont arrivés très vite, ont tout tenté pour la ranimer" a indiqué sa nièce Michèle Lebon, qui vivait avec elle dans une maison sur les hauteurs de Cannes, à l'AFP.

Une star du music-hall

Biberonnée à la musique par sa mère, Annie Cordy, de son vrai nom Léonie Juliana Cooreman, débute sa carrière à Bruxelle avant de monter sur Paris. Au début des années 50, l'artiste commence à se faire une visibilité notamment au cinéma (elle joue avec Louis de Funès, Sasha Guitry ou Bourvil) mais aussi sur les planches puisqu'elle se produit pour la première fois à l'Olympia en 1955. Après la France, c'est l'Amérique qui l’accueille. Suite au succès du film "Le chanteur de Mexico" avec Luis Mariano, elle se produit New-York, Rio ou Mexico. Promise à une grande carrière internationale, elle refuse l'opportunité pour faire plaisir à son manager et mari, François-Henri Bruneau, qui n'aime pas le continent.

Niveau musical, elle connaît ses premiers succès à la fin de la décénnie avec "Salade de fruits" ou encore "Hello le soleil brille". Ce titre, adaptation française du thème musical "Le pont de la Rivière Kwai", restera 26 semaines numéro un ! Dans les années 70 et 80, elle se spécialise dans la chanson humoristique avec de nombreux succès : "Hello, Dolly !" (1972), "La bonne du curé" vendu à plus d'un million d'exemplaires en 1974, "Frida Oum Papa" (1975), "Tata Yoyo" (1981) ou encore "Cho Ka Ka O" (1985). Côté cinéma, on la retrouvera dans "Le chat", "La vengeance d'une blonde" ou encore "Disco". Le roi des Belges Albert II l'anoblira en 2004 et la fera baronne. Une belle récompense pour l'artiste qui laisse derrière elle une immense carrière marquée par plus de 700 chansons, des dizaines de films et séries mais surtout plus de 10.000 galas.