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jeudi 03 décembre 2009 0:00

Amel Bent en interview

Deux ans se sont écoulés après le succès de son deuxième album "A 20 ans" et de sa tournée triomphale. Amel Bent nous revient épanouie et heureuse avec "Où je vais", un album éclectique qui en séduira plus d’un, c’est certain ! C’est avec une grande générosité que nous l’avons rencontrée lors d’une journée de promotion au siège de sa maison de disques. Rencontre.
Bonjour Amel. On se rencontre aujourd’hui pour la sortie de ton troisième album "Où je vais", qui sort dans les bacs ce vendredi 4 décembre, soit deux ans après "A 20 ans". Tes deux précédents albums se sont très bien vendus, alors comment te sens-tu pour celui-ci (Vincent Kheng, jounaliste) ?
Amel Bent : J’essaye de ne pas trop m’impliquer dans le côté commercial du projet, je pense que c'est est le travail de la maison de disques et j’essaye de ne pas porter ce fardeau là. Je ne suis pas une commerciale, je veux juste que l’on m’écoute et que l’on m’entende, ce sont ça mes priorités avant tout. Les batailles que je mène sont de faire toutes les radios d’ici et de province, d’être présente et d’aller voir les gens, faire le plus de plateaux télé possibles pour pouvoir chanter mes titres et surtout faire un maximum de concerts.

Peux-tu nous en dire plus sur ce nouvel opus ainsi que sur tes différentes collaborations ?
Je suis restée assez fidèle aux gens avec qui j’avais déjà travaillé sur les deux premiers albums, mais il y a aussi de nouvelles collaborations. Le premier n’est pas tout à fait un nouveau car il s’agit de Ian Aledji qui n’est autre que mon pianiste depuis déjà cinq ans. On n’avait jamais composé ensemble et sur la deuxième tournée, on s’était promis de le faire sur le troisième album. On a fait plusieurs morceaux ensemble, "Un bout de papier", "Famille décomposée" et "Je ne suis pas elle". DJ Abdel travaille avec lui en binôme donc il s’est joint à nous pour ce titre. Ensuite il y a les Astroboyz pour le titre "Cette idée-là" : ils ont apporté un côté electro-pop à l’album. Sans oublier Jérôme Sebag qui avait fait "Tu n’es plus là", Blair Mackichan "Ma philosophie", DJ Kore avec qui j’avais bossé sur Rai’n’B Fever et son petit frère DJ Belek qui m’accompagne sur scène. Jérôme Sebag est fan de Stevie Wonder il m’a composé "Où je vais" avec des notes assez jazzy et soul, les Astroboys sont plutôt electro, DJ Kore lui est plus hip-hop/R’n’B, Ian est plus soul, Blair beaucoup plus pop avec le morceau "Je me sens bien", et on retrouve aussi un titre oriental, "L’amour". Comme ils ont tous des univers très différents, les onze titres de mon nouvel album sont très éclectiques. Il y a tout ce que j’aime, donc c’est cool.

Tu as écrit pas mal de titres...
Oui, le plus important est de trouver les thèmes. Quand on les a trouvés et qu’on a aussi l’angle dans lequel on veut développer sa chanson, ça va beaucoup plus vite. Si je veux parler des femmes, je me demande d’abord comment je vais aborder le sujet, et sur quelle genre de musique. Pour moi c’est souvent la musique qui m’impose un thème par rapport à ce qu’elle dégage. Parfois, je me base sur un thème mais finalement je me dis que ce n’est pas bien, tout dépend du feeling que j’ai. "Je ne suis pas elle" parle de la belle-mère, "Forte" des femmes fortes dans le monde, "La menteuse" parle des gamines qui font semblant qu’elles ne sont pas amoureuses d’un mec et qui cachent la vérité à leurs copines, "Où je vais" parle de l’avenir dans ce métier qui est super instable, "Cette idée-là" évoque les gens qui sont ensemble parce qu’ils aiment l’idée d’être ensemble, "L’amour" parle des gens qui vivent dans la souffrance. Bref, il y a beaucoup de thèmes différents, ça va de l’intimiste à l’universel.

Dans "Famille décomposée", tu parles du divorce de tes parents, et dans "Un bout de papier" de ton enfance et de tes fans. Tu te livres donc d’avantage que sur le précédent album ?
C'est un album intimiste.
Je ne me livre pas plus, car je pense que je ne l’ai jamais autant fait que dans l’album "A 20 ans" qui était très autobiographique. La différence avec celui-là c’est qu’il est intimiste. Il y a une nuance je trouve, autobiographique on dit "je" du début à la fin, on parle de ses expériences et de sa vie. Intimiste, on parle des gens qui sont très proches de nous comme raconter l’histoire de nos parents, ou des problèmes qui nous touchent, de nos convictions.

Pourquoi avoir choisi d'appeler l’album "Où je vais", le titre du premier extrait ?
Ce n’est peut être pas le morceau qui est le plus représentatif de l’album, mais comme il est très éclectique on ne peut pas tout regrouper en un titre. Cependant, au niveau de l’état d’esprit dans lequel je l’ai fait, c’est celle qui représente le mieux ce que je pense et ce que je suis aujourd’hui. Un peu comme "Ma philosophie" à l’époque qui ne représentait pas tout à fait l’esprit musical de mon premier album, mais ça représentait parfaitement ce que j’avais dans la tête et dans mon cœur au moment où je l’ai fait.

Comment s’est passé le tournage du clip d'"Où je vais" ? Il a vraiment été tourné chez toi ?
Le clip a en effet été fait à partir des photos de ma chambre mais ce n’est pas chez moi. Tous les bibelots, les nounours, les cadres, le chien, la brosse, la maman tout était à moi (rires). Il y a pas mal d’éléments du clip qui m’appartiennent et que j’ai emmené dans des cartons le jour du tournage.

Regardez le clip "Où je vais" d'Amel Bent :


Qui dit nouvel album dit concerts et tournée, y a-t-il déjà des dates de prévues ?
En effet, ça commence fin mars ou début avril : je démarre d'ailleurs les répétitions en mars. L’Olympia est prévu le 4 mai.

Qu’est-ce que ça te fait de remonter sur la scène de l’Olympia ?
Je me languis d’y être ! Pour le premier Olympia, j’étais dans un tourbillon tellement il m’est arrivé pleins de belles choses. Je terminais la "Nouvelle Star", mon premier single cartonnait, mon premier album était sorti et j’ai reçu une Victoire de la Musique. Quand l’Olympia est arrivé, je n’ai pas su apprécier ce moment et la salle à sa juste valeur. Aujourd’hui avec le recul, me retrouver sur cette scène avec mon troisième album, je vais plus le vivre comme une consécration et l’aboutissement de quelque chose d’important.

Avec trois albums à ton actif, tu vas avoir l’embarras du choix pour les titres...
Oui c’est bien, je vais pouvoir chanter les meilleurs des trois albums, sans me forcer à faire ceux qui ont mal vieillis ou qui ne me plaisent plus.

Ta dernière tournée s’est très bien passée, tu es allée chanter un peu partout notamment en Tunisie, Guadeloupe, Russie et en Pologne. Mais la fin de cette tournée s'est mal terminée : tu as voulu arrêter.
J’avais besoin de nouveaux titres pour pouvoir exprimer ma joie.
Oui car le plus important pour moi était d’avoir de nouvelles chansons. Les titres du deuxième album étaient quand même très "dark" et je n’étais plus dans cet état d’esprit. Les gens me donnaient beaucoup d’amour, ils étaient très généreux avec moi, ils étaient présents et m’ont soutenu. Je n'ai fait pratiquement que des dates pleines sur un an de tournée, donc je ne pouvais plus me permettre de chanter des chansons tristes. J’avais besoin de nouveaux titres pour pouvoir exprimer ma joie.

Dernièrement tu étais présente à Agadir pour le "Concert pour la tolérance", et tu participes chaque année aux Enfoirés. Pourquoi est-ce important pour toi de participer à ces types d’évènements ?
Toutes les causes sont bonnes à défendre, il n'y en a pas une plus importante que l’autre. Les gens qui travaillent vraiment sont ceux qui sont dans l’anonymat et qui font les choses au quotidien. Lorsque l’on est artiste et qu’on va chanter une chanson, ça peut générer de l’argent, des fonds, des sponsors, une visibilité et une aide. Alors se serait vraiment indécent de ne pas faire un minimum, je trouve que c’est normal de prêter mon image si ça peut aider. Maintenant, je me dis que si dans l’avenir je suis posée dans ma carrière et que je peux faire plus de choses je le ferai. Aujourd’hui j’ai encore besoin de faire mes preuves et de me battre, je n’ai pas encore 20 ou 30 ans de carrière donc je ne peux pas me permettre de tout plaquer pour aller aider les gens, mais c’est vraiment quelque chose que je voudrais faire. J’aimerais vraiment être plus présente, plutôt que seulement me contenter de chanter. Même si c’est bien de le faire, je pense qu’en tant qu’être humain je pourrais faire autre chose.

Tu n’as que 24 ans et déjà un parcours assez impressionnant derrière toi, est-ce qu’il te manque encore des choses à réaliser sur le plan professionnel ou personnel ?
Je suis juste en manque de tournée. J’ai vraiment envie d’être sur scène !

Déjà 5 ans de carrière, si c’était à refaire changerais-tu des choses ?
Non je ferais tout pareil, la sérénité et la légèreté que j’ai aujourd’hui je ne l’aurais peut-être pas si je n’avais pas fais des erreurs auparavant. Je pense que parfois c’est bien de tomber, car on apprend de ses erreurs. On ne se forge pas un caractère ni une vie si on est tout le temps surprotégé et qu’on ne tombe jamais. Il faut avoir mal pour apprécier les moments de bonheur. Finalement je n’ai pas de regrets, dans le morceau "Où je vais", je dis que je ne regrette rien... même les pires choses.

Comment te vois-tu dans 5 ans ?
Je ne peux pas m’imaginer dans 5 ans, car déjà je ne me serais pas vu ici 5 ans en arrière. J’espère en tout cas que je pourrais bien vivre. Je le souhaite à tout le monde, d’être heureux et à l’aise dans sa vie. Je veux juste être bien avec les gens que j’aime, être avec mon public et toujours avoir un micro dans la main pour continuer de chanter.

Le jury de "Nouvelle Star" a une nouvelle fois évolué. Aurais-tu aimé faire partie du jury, ou comme par exemple Julie Zenatti dans l’émission "X Factor" ?
Je trouve que c’est très courageux lorsque tu es artiste de te mettre à la place d’un juge car moi je n’aurais pas le courage de le faire, vu que je viens aussi d’un casting. Avant celui de la "Nouvelle Star", j’avais fait celui de "Popstars" et ça m’a tellement traumatisée que j’avais eu envie d’abandonner. La moindre phrase de travers peut vraiment te faire réfléchir et déprimer.
Julie Zenatti je l’adore, c’est une copine...
J’avais 16 ans, ils m’ont dit que je n’avais pas l’étoffe d’une star. Je ne comprenais pas car je ne voulais pas être une star mais seulement chanter. Après cette expérience, je me suis posée des questions et j’ai baissé les bras pendant 2 ans. Julie Zenatti je l’adore, c’est une copine et je trouve que c’est très courageux de sa part de le faire, mais moi je ne pourrais pas.

Pour finir, quels conseils donnerais-tu à des jeunes qui veulent chanter ?
Quoi que les gens disent si c’est un rêve qu’ils l'ont au fond d’eux, il faut le suivre. La roue tourne, elle tourne pour tout le monde dans le bon comme dans le mauvais sens. Ceux qui sont au top peuvent du jour au lendemain se retrouver en bas et vice versa. Dans la vie, on est à l’abri de rien tellement elle est bizarre (rires). Un jour les planètes s’alignent pour toi et c’est ton jour, et quand la chance se présente faut la saisir.

Merci beaucoup Amel et bonne chance pour ce nouvel album.
Merci à toi, à bientôt !
Pour en savoir plus, visitez amelbent.com.

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