Crédits photo : Abaca
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Aucun mot ne suffit à exprimer l'ampleur de notre chagrin ». Trois jours plus tard, c'est par ces mots que la salle du Bataclan évoque avec douleur
l'effroyable tragédie qui l'a frappée en plein coeur. Vendredi soir, alors que le groupe de rock californien Eagles of Death Metal électrisait le public avec son titre "Kiss The Devil", quatre assaillants présumés ont fait irruption et arrosé la foule avec des kalachnikovs. Après une prise d'otages de plus de trois heures et l'assaut des forces de l'ordre, le carnage a pris fin. Le bilan est extrêmement lourd : au moins
82 morts sont à déplorer et plus d'une centaine de blessés.
"Aucun mot ne suffit à exprimer l'ampleur de notre chagrin"
Sur les réseaux sociaux, une extraordinaire vague de solidarité s'est mise en place sous le hashtag
#MonPlusBeauSouvenirDuBataclan. Devant la célèbre façade d'inspiration chinoise, des centaines d'anonymes sont spontanément venus déposer des fleurs et des bougies, pour ne pas qu'on oublie le visage de toutes les victimes.
Jusqu'ici silencieux face aux événements dramatiques, le Bataclan a diffusé en début d'après-midi
un communiqué via les réseaux sociaux. «
Chers Amis, nos pensées vont aux victimes, aux blessés et à leurs proches » peut-on lire en préambule. La direction, qui collabore avec les forces de police sur l'enquête, invite le public à éviter de se rassembler devant le bâtiment pour le moment. «
Vous êtes nombreux à vouloir vous recueillir au Bataclan, malheureusement les autorités ont encore besoin de travailler sur place. Nous vous tiendrons informés dès quil sera possible de vous recueillir sur les lieux » indique l'équipe en charge de la salle de spectacles située boulevard Voltaire, bouleversée par les témoignages de sympathie : «
Nous vous remercions pour votre soutien qui nous touche profondément »
"Ne pas rouvrir, ce serait capituler"
Interrogé hier par
l'AFP, Dominique Revert, producteur de spectacles et co-gérant du Bataclan à travers la société Alias, a assuré que la salle rouvrirait ses portes une fois l'enquête terminée. «
On ne va pas tout arrêter. On va renforcer la sécurité, c'est sûr, on va travailler sur un plan Vigipirate extrême, mais en tout cas on va continuer » a-t-il fait savoir. «
Ne pas rouvrir, ce serait capituler » a-t-il renchéri dans "Le Supplément" sur Canal+.