mardi 17 novembre 2015 17:00

Justin Bieber, One Direction, Lilly Wood and the Prick : 3 albums au banc d'essai

Chaque semaine désormais, Pure Charts passe en revue trois albums incontournables du moment pour un débrief en quelques lignes. Justin Bieber prouve sa maturité sur "Purpose", One Direction fait ses adieux sur "Made in the AM" et Lilly Wood and the Prick évolue sur "Shadows". Verdict !
Crédits photo : Montage Pure Charts

Justin Bieber | "Purpose"


Résurrection. Après ses multiples frasques et enfermé dans son image de chanteur pour ados, Justin Bieber devait bien négocier son virage. D'autant que les adolescentes hystériques qui hurlaient son prénom entre deux sanglots ont grandi. Le pari était donc d'aller à la conquête d'un autre public. Est-il relevé ? Oui. "Purpose", c'est l'histoire d'une rédemption mais surtout d'une renaissance artistique. Entouré de la crème des producteurs (Rick Rubin, Max Martin, Skrillex, Diplo) et de collaborateurs talentueux (Ed Sheeran, Big Sean, Halsey, Nas), Justin Bieber signe un disque d'une fluidité étonnante, parsemé de titres pop-R&B aux reflets électro. Les hymnes dancefloor "Sorry", "What Do You Mean ?" et "Childen" mis à part, le jeune chanteur diversifie ses compétences sur des ballades épurées à la guitare ("Love Yourself") ou au piano ("Purpose"). Preuve que sa voix, enrobée d'une maturité nouvelle, est capable de nous arracher quelques frissons. On regrettera toutefois des paroles frôlant la mièvrerie ("Life Is Worth Living") et un prosélytisme religieux parfois poussé, tout comme une version simple éclipsant des pistes intéressantes de l'édition deluxe ("Been You", "Get Used To It"). YR

Ça ressemble au virage réussi qu'aurait pu prendre Chris Brown
A écouter : "Sorry", "I'll Show You", "Company", "Where Are Ü Now"
A zapper : Le paresseux "No Sense" et l'insipide "The Feeling"




One Direction | "Made in the A.M."


Clap de fin. Niall, Liam, Harry et Louis ne sont plus ces adolescents qui chantaient des tubes sucrés pour les adolescentes. Sur "Made in the A.M.", enregistré après le départ de Zayn, One Direction poursuit sa mue vers un son pop-rock, voire folk, toujours plus mature. Après les décevants "Midnight Memories" et "Four", le groupe retrouve un peu de sa coolitude sur des titres souvent accrocheurs, mais loin de ses premiers hits pétillants. On pense d'ailleurs à Robbie Williams ou Coldplay sur "Hey Angel" avec ses choeurs planants ou à Police et Maroon 5 sur le (très réussi) single "Drag Me Down". Sans surprise, l'amour reste le sujet principal de "Made in the A.M.", riche en pistes classiques, aux textes simples, taillées pour les stades ou pour toucher les coeurs d'artichaut. Mais, bonne nouvelle, One Direction n'a pas tout perdu de sa fraîcheur d'antan, comme en témoignent les fougueux "Perfect", "Never Enough", "Temporary Fix", très pop comme à leurs débuts, ou encore "End of the Day". Avec "Made in the A.M.", One Direction a soigné ses adieux. JG

Ça ressemble à du One Direction, sans surprise et sans Zayn
A écouter : "What A Feeling", groovy et 80's. Surprenant et enivrant !
A zapper : "Long Way Down" et "Olivia", peu inspirées




Lilly Wood and the Prick | "Shadows"


Mali Wood and the Prick. Alors que le tube "Prayer In C" continue de résonner, Lilly Wood and The Prick revient avec un troisième album. A un tournant de sa carrière, le tandem populaire a fait le pari de changer de direction avec "Shadows". Délaissant (presque) la folk pour une orientation encore plus pop, électro-pop même, le duo n'a pas non plus cherché à écrire la suite de son hit deep house. Sans changement radical, le style Lilly Wood évolue avec l'apport subtil de sons et de rythmes africains, eux-mêmes inspirés d'un périple au Mali. Sur le papier, "Shadows" semblait prometteur. Hormis cette initiative d'ouverture sur le monde, qui apporte un vent de fraîcheur, rien de bien nouveau. Le disque, moins accessible que le précédent, reste bon mais déçoit par son manque global d'audace ("Chant des sirènes", "L'enfance"). Se distinguent "Tout doux", qui met en perspective une voix envoûtante, et "N'importe quoi", leur premier titre en français et le plus original du disque. JH

Ça ressemble à un souvenir musical de Lilly Wood
A écouter : "I Love You", efficace, à l'instar de "Shadows" et "Toi"
A zapper : "Collapse", pour son refrain épileptique


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