Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
"Straight Outta Compton" est devenu le biopic musical le plus lucratif de l'histoire aux États-Unis. Tandis que le film est toujours dans les salles en France, Pure Charts se penche sur les 3 titres emblématiques de N.W.A..
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1. "Fuck tha Police"
Comme le montre le film "Straight Outta Compton", N.W.A. c'est le groupe de rap qui a révolutionné le genre, avec ses textes percutants, témoins d'une véritable urgence. Pour dénoncer les conditions de vie dans la ville de "Compton", l'endroit le plus dangereux de l'Amérique, Arabian Prince, DJ Yella, Eazy-E, MC Renest, Ice Cube et Dr. Dre ont notamment pris pour cible la police sur "Fuck Tha Police", piste emblématique du premier album "Straight Outta Compton" (1988). On ne peut plus explicite, le morceau se veut à charge contre les forces de l'ordre en récréant un tribunal dans les paroles. Le cas en question ? N.W.A. vs. the Police Department. Les rappeurs y dénoncent les bavures à répétition et le racisme des agents. « A young nigga got it bad cause I'm brown » ou « So police think they have the authority to kill a minority » lancent-ils, sur des samples de James Brown ou de Fancy. A l'époque, le FBI avait contacté le label de N.W.A. pour dénoncer un appel à la haine envers la police. Un titre percutant qui, malheureusement, résonne encore près de 30 ans plus tard.
Véritable titre de gangsta rap, "Straight Outta Compton" a donné son nom au premier album de N.W.A., initiales de Niggaz Wit Attitudes. On comprend mieux pourquoi le disque sera l'un des premiers à être étiqueté "Parental Advisory". Dans ce morceau phare du groupe, Ice Cube, Eazy-E et MC Ren jouent les caïds, boostés par la violence dans laquelle ils évoluent. Menaçant, ironiques, vicieux et dangereux, ils n'ont aucun problème à clamer que l'on peut tuer quelqu'un « à la minute » dans ce quartier chaud situé dans la banlieue de Los Angeles. Provocateur, "Straight Outta Compton", avec sa référence au serial killer Charles Manson, a lui aussi permis aux membres de la bande de s'imposer comme de véritables électrons libres dans un paysage musical bien lisse. La prison ou la police ? « I don't give a fuck, that's the problem » déclaraient les rappeurs avec arrogance, se décrivant comme des « dangerous motherfucker » ou des « motherfuckin villain(s) ».
3. "Express Yourself"
Banni des radios américaines à l'époque, ce qui a finalement renforcé la légende, N.W.A. ne désirait qu'une chose : se faire entendre. Car la seule véritable arme du collectif restait ses morceaux. Dans ce titre, samplant le hit du même nom de Charles Wright & the Watts 103 Street Rhythm Band, Dr. Dre et Ice Cube se plaignent de la censure et de l'interdiction de mots insultants pour pouvoir être diffusés sur les ondes. Ironiquement, les trompettes et l'esprit funk du morceau original font de cette adaptation un titre très radiophonique, d'ailleurs sans aucune grossièreté. Dr Dre. y clame même ne pas fumer de marijuana. Le gendre idéal ? Cependant, les rappeurs n'envisagent pas un seul instant d'entrer dans le moule : « It's crazy to see people be / What society wants them to be, but not me / Ruthless is the way to go ». Un titre contradictoire, qui a permis aussi à N.W.A. de toucher un plus large public, l'aidant à écoulé 10 millions de disques en deux albums et quelques compilations.
Pour plus d'informations sur "Straight Outta Compton" rendez-vous sur la page facebook du film