Revenus de la musique : le streaming redonne des couleurs au marché mondial

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Un rapport de l'IFPI (la Fédération internationale de l'industrie phonographique) dévoilé mardi 14 avril renseigne sur l'évolution des revenus liés à la musique enregistrée. Si l'année 2014 n'a pas été un bon cru avec des recettes en légère baisse à hauteur 14,2 milliards d'euros (-0,4%), c'est tout de même mieux qu'en 2013, où la baisse était beaucoup plus importante (-4%). La crise qui touche l'industrie musicale semble donc progressivement être enrayée, notamment grâce à la hausse des revenus générés par le digital.

La révolution numérique commence à porter ses fruits

En effet, les revenus du numérique ont progressé de 6,9% en 2014, pour atteindre un chiffre d'affaires de 6,48 milliards d'euros dans le monde. Ils ont été multipliés par cinq en quatre ans. En outre, les revenus globaux de la musique enregistrée proviennent désormais à parts égales des ventes numériques (46 %) et des ventes physique (46 %). Toutefois, malgré l'arrivée de nouveaux acteurs, l'essor du streaming ne compense pas encore totalement la baisse des ventes physiques et du téléchargement (-8%). Mais les chiffres sont encourageants puisque les revenus des services payants ont progressé de 39% en 2014, soit l'équivalent de 1,57 milliard de dollars. On parle d'« un sentiment d'optimisme » à l'IFPI, d'après sa directrice Frances Moore.

Des disparités entre les pays

En dépit de la controverse alimentée par certains artistes comme Taylor Swift, le streaming semble donc représenter l'avenir de la musique. C'est ce que pense aussi JAY-Z et ses nouveaux collaborateurs - Madonna, Daft Punk, Calvin Harris ou encore Beyoncé - avec qui il vient de lancer la plateforme Tidal pour concurrencer les principaux acteurs du marché, Deezer et Spotify. Il n'en demeure pas moins que le piratage reste un problème épineux pour les artistes et les majors de l'industrie du disque, et « agit comme un frein sur une croissance durable » d'après le rapport de l'IFPI. Quatre milliards de titres auraient été téléchargés illégalement. A noter enfin que des disparités entre les continents segmentent le marché. En Europe, les ventes en physique restent assez largement majoritaires, alors que les ventes de musique dématérialisée représentent trois quarts des revenus aux États-Unis.