jeudi 25 décembre 2014 15:27

Pharrell Williams, Kiesza, Shaka Ponk... Les 15 clips les plus créatifs de 2014 : votez !

Une fois n'est pas coutume, l'année 2014 nous aura réservé son lot de clips inspirés, qui nous ont bluffés par leur portée artistique, aussi bien dans la forme et l'esthétisme que pour leur message. Le sondage des "Clips de l'année" vous permet de voter pour déterminer quelles sont les vidéos les plus créatives de l'année qui vient de s'écouler.
Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Un objet choc, drôle, touchant, sublime, original... et surtout : marquant. Voilà en quelques mots ce qu'on est en droit d'attendre de la vidéo qui s'imposera comme le meilleur Clip créatif de notre grande compétition. Pas besoin d'être une star pour proposer une œuvre digne de ce nom : ce sont bien souvent les réalisations à petit budget qui débordent d'ingéniosité !

Des artistes confirmés comme Arcade Fire, Shaka Ponk, Metronomy, Placebo et Pharrell Williams côtoient donc des groupes plus arty et peut-être moins connus du grand public tels que OK Go, Royksopp, Chet Faker, Hercules & Love Affair, mais aussi des talents qui se sont révélées ces derniers mois, à l'instar des étonnantes FKA Twigs, Banks ou Kiesza. Oui, 2014 aura apporté son lot de fraîcheur. Mais qui succédera à Woodkid et son court-métrage "I Love You" ? C'est à vous d'en décider. Découvrez les 15 clips en compétition !


Shaka Ponk | "Wanna Get Free"





Bienvenue dans l'antre de Shaka Ponk ! Pour annoncer la sortie de son quatrième album "The White Pixel Ape", disponible depuis mars, le groupe nous a ouvert les portes de son univers délirant dans "Wanna Get Free. Comme dans ses précédents clips "Let's Bang", "My Name Is Stan" ou encore "Sex Ball", les deux chanteurs Frah et Samaha Sam apparaissent tantôt sous les traits de personnages d'animation, tantôt réels au milieu de décors colorés très inspirés de l'esthétique de certains mangas. Sam se transforme en tigre royal quand elle n'apparaît pas en combinaison de Wonder Woman pour secouer son buste dans tous les sens, tandis que Frah domine la ville New York avant de danser dans une église. Les clins d'oeil sont nombreux et témoignent une fois encore, de l'énergie débordante de ce groupe atypique.


Kiesza | "Hideaway"





A 25 ans, Kiesza a débarqué en trombe dans le paysage pop avec l'ébouriffant "Hideaway", dont les reflets dance et rétro se sont rapidement imposés chez nos voisins britanniques. Ce succès, la Canadienne le doit en grande partie à son clip ! Concoctée par Ljuba Castot, Rami Samir Afuni, Kiesza elle-même et son frère Blayre, la réalisation est composée d'un seul et unique plan-séquence, à la précision bluffante. Dans les rues de Brooklyn, Kiesza débarque pleine de confiance d'un taxi, vêtue d'un jean à bretelles, d'un haut blanc et de sneakers rouge. Alternant les vues éloignées, les travellings et les gros plans, la caméra suit alors la pétillante chanteuse déambuler dans un décor urbain tout en enchaînant les tableaux chorégraphiées. Tantôt en solitaire, tantôt entourée d'une troupe de danseurs, Kiesza se donne corps et âme pour incarner son morceau pop et punchy, avec une aisance frisant l'indécence et un style à toute épreuve.


Pharrell Williams | "It Girl"





Pharrell Williams a décidé de marquer l'imaginaire de ses fans sur son single "It Girl". Petit bijou d'esthétisme, son clip est le fruit d'une collaboration entre le chanteur et l'artiste japonais Takashi Murakami, qui en a chapeauté la conception. Toute la chanson est une invitation au ravissement des pupilles ! Évoluant dans un décor de dessin animé, une poignée de demoiselles prend du bon temps sur une plage paradisiaque. Baignades avec un orque, beach volley, balades en pick-up... Le tableau est idyllique. Il est aussi l'occasion pour Pharrell d'affirmer son goût pour la culture nippone. Croquées à la manière d'un manga, les scènes basculent de temps à autre dans un univers de pixels rappelant l'ère des jeux vidéos 8-bits. Pharrell y est même le héros d'une simulation de drague, un genre vidéo ludique qui fait figure d'institution au pays du soleil levant. Entre explosions de couleurs et graphismes kawaii, la réussite est totale !


Arcade Fire | "We Exist"





Pour illustrer "We Exist", hymne à la tolérance choisi pour défendre l'album "Reflektor", Arcade Fire a fait appel à un caméléon. C'est l'acteur américano-britannique Andrew Garfield, aperçu cette année au cinéma sous les traits de Spider-Man, qui en est la vedette. Celui-ci incarne un jeune homme en plein trouble identitaire, qui se travestit en femme mais souffre du regard des autres. Perruque blonde, veste rose, maquillage raffiné... Le comédien, méconnaissable, livre ici une performance bouleversante d'humanité. En particulier lorsque, chahuté par des bikers dans un bar, il se lance dans une chorégraphie hypnotique, où l'émotion est palpable. Les derniers plans, où il rejoint Arcade Fire sur scène, ont été tournés au mois d'avril pendant le festival Coachella.


Placebo | "Loud Like Love"





Chaque détail compte... Votre sens de l'observation sera-t-il suffisamment aiguisé pour tous les repérer ? Afin de mettre en boîte le clip de "Loud Like Love", extrait de l'album du même nom paru en septembre 2013, Placebo orchestre une véritable enquête où le spectateur se glisse dans la peau, et le vieil imperméable, du détective. Dans une vaste propriété, transpercée par le soleil, une bande d'amis, composée d'étalons aux muscles saillants et de demoiselles aux courbures parfaites, s'éclatent dans une piscine turquoise. Hélas, un fâcheux incident va venir ternir l'ambiance festive de l'après-midi... Peu après l'exposition des faits, la fausse émission "Unfortunate Details" nous invite donc à revoir l'action de plus près et à ouvrir l'oeil pour tenter de dénouer l'énigme. C'est l'écrivain américain Bret Easton Ellis, à qui l'on doit les romans sulfureux "Les Lois de l'attraction" et "American Psycho", qui assure la voix-off du programme. Sur une image léchée et glamour, méticuleusement soignée par le réalisateur Saman Kesh, les aller-retours au ralenti, entre les différents protagonistes de la scène, mettent progressivement en lumière des éléments à priori anodins qui, bout à bout, forment un scénario plausible... Quelle conclusion allez-vous tirer ? Votre propre avis est le seul qui compte puisqu'en définitive, la fin est volontairement laissée ouverte...


FKA Twigs | "2 Weeks"





Sa musique envoûte, tout comme son regard ténébreux. Sensation britannique et petite amie à la ville de l'acteur Robert Pattinson, FKA twigs s'appuie sur un univers visuel riche et captivant. Chacun de ses clips fait l'objet d'une réalisation soignée, jouant sur un élément bien précis : le clair-obscur ("FKA x inc."), la sensualité ("Papi Pacify"), les talents de danseuse de l'artiste ("tw-Ache") etc. Nouvel extrait de l'album "LP1", "Two Weeks" plante son décor dans ce qui ressemble à une salle de l'Egypte antique. Sur un plan-séquence en travelling arrière de quatre minutes, FKA twigs s'agite avec grâce, grimé comme une déesse antique. Baignée de soleil et entourée de volutes de fumée, la chanteuse éblouit littéralement l'écran, tandis que des danseuses et des servantes gravitent autour d'elle. La plastique somptueuse du clip ne doit rien au hasard : c'est le metteur en scène Nabil, à qui l'on doit les vidéos "Why'd You Only Call Me When You're High?" des Arctic Monkeys et "All of Me" de John Legend, qui oeuvre derrière la caméra.


OK Go | "I Won't Let You Down"





Pour promouvoir son quatrième album "Hungry Ghosts", OK Go n'a pas changé d'un iota sa recette et misé à 100% sur l'impact viral de ses vidéos. Depuis 2007 et la danse sur tapis roulant de "Here It Goes Again", le quatuor américain s'est en effet imposé comme le spécialiste des clips déjantés, à la créativité savoureuse. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Pour "I Won't Let You Down", la prouesse est triple. C'est d’abord la chorégraphie, millimétrée et d'une grande difficulté, qui force l'admiration puisque les quatre compères se déplacent sur des mini-scooters électriques en totale synchronisation. Ensuite, c'est en un seul plan-séquence qu'a été tournée la vidéo. Pour qu'elle soit parfaite, pas moins de soixante prises ont été nécessaires. Enfin, la séquence a été tournée... avec un drone, en intérieur puis en extérieur, captant grâce à des travellings vertigineux les mouvements de pas moins de 1500 figurants. Époustouflant à tous les niveaux !


Robyn & Royksopp | "Monument"





Pièce-maîtresse de l'EP "Dot It Again", le titre "Monument" nous entraîne dans un voyage cosmique aux confins de l'univers. La réalisateur Max Vitali s'est inspiré des conditions dans lesquelles la chanson, longue de dix minutes sur l'EP, est née. « On a commencé à écrire "Monument" alors que l'on s'amusait à trifouiller un logiciel capable d'étirer à l'infini une piste sonore. Je trouve parfaitement logique que Max ait voulu explorer ce sentiment de flottement dans la vidéo », explique Robyn. Le clip est, selon la chanteuse elle-même, « une sorte de voyage intérieur, entre le temps et l'espace, sur son propre corps ». Vêtue d'un t-shirt gris muni d'un symbole de paix, sneakers aux pieds, Robyn apparaît suspendue à un orbe lumineux géant, quelque part entre l'infiniment petit et le cosmos. Tout comme ses acolytes, elle semble plongée en état de transe, alors que la caméra pivote dans tous les sens. Incluant diverses formes géométriques, la vidéo hypnotise de bout en bout. Une vraie réussite esthétique !


Metronomy | "Love Letters"





Après avoir adapté le célèbre roman "L'écume des jours" de Boris Vian en 2013, le réalisateur français Michel Gondry s'est attaqué cette année au nouveau clip de Metronomy, "Love Letters", avec lequel le groupe a effectué son grand retour. Pour l'occasion, la bande à Joseph Mount joue au milieu d'une boîte géante dont les faces sont ornées de nombreux dessins représentant différents paysages (ville, concerts...). Ouverte de chaque côté, le boîte laisse ainsi entrevoir le groupe en live au milieu des buildings ou plus simplement entouré par la foule, selon que la caméra de Michel Gondry tourne dans un sens ou dans l'autre. Ingénieux et délicieusement sixties !


Irma | "Save Me"





Irma ne se cherche plus, elle s'est trouvée. Avec son deuxième album "Faces", l'artiste révélée par le tube "I Know" pourrait en surprendre plus d'un. Musicalement, les nouvelles chansons d'Irma sont le reflet d'une plus grande maturité. Il ne manquait plus qu'à trouver une identité visuelle, notamment avec le clip de son nouveau single "Save Me". La vidéo, à l'instar de celle tournée pour le titre "Hear Me Out", est de toute beauté. Elle est le fruit d'une collaboration avec l'agence parisienne Superbien, spécialisée dans la création et la réalisation de contenu animé. Avec cette équipe, Irma a opté pour un plan séquence réalisé en studio, « sans trucage » précise-t-elle, avec de nombreux figurants. Dans le désert et sur le toit d'un building, la chanteuse effectue une chorégraphie face caméra, entourée de musiciens et de jeunes filles. Si Irma semble définitivement avoir abandonné son bonnet, on ne peut que lui tirer notre chapeau.


Hercules & Love Affair (feat. John Grant) | "I Try To Talk To You"





Avec "The Feast of the Broken Heart", le collectif Hercules & Love Affair a voulu proposer un disque « proche de la techno des années 90 » tout en parvenant à conserver son ADN, à savoir des textes engagés plaqués sur des mélodies dansantes. "I Try To Talk To You" n'échappe pas à la règle et évoque le dialogue impossible entre un couple homosexuel confronté à la séropositivité. Pour retranscrire à l'image ce thème sensible et délicat, David Wilson a orchestré un corps à corps masculin fait d'attraction et de répulsion. Tournée en noir et blanc, la vidéo est transpercée par une émotion palpable à chaque seconde. La chorégraphie, à la fois sensuelle et déchirante, met en vedette les danseurs Danny Dolan and Logan Schyvynck.


Diplo | "Freak"





Le 29 juillet, Diplo a proposé son nouvel EP "Random White Dude Be Everywhere" le 29 juillet dernier. Réalisé avec les deux DJ américains Steve Aoki et Deorro ("Five Hours"), le single "Freak" est un morceau psychédélique et percutant. Il a fait l'objet d'un clip sexuellement explicite qui ne laissera pas les auditeurs insensibles... Durant un peu plus de trois minutes, défilent successivement à l'écran quatre personnes dans des positions volontairement scabreuses... Ou du moins, dans des positions somme toute assez normales mais qui deviennent suggestives en fonction de l'angle de la caméra. Chacun y verra ce qui lui fait plaisir !


Chet Faker | "Gold"





Chet Faker est bien connu des puristes. Âgé de 26 ans, cet artiste révélé sur le web par une reprise du tube "No Diggity" de Blackstreet s'est fait connaître pour ses nombreuses collaborations avec Flume, dont la popularité ne cesse de grimper en flèche. La voix haut perchée du barbu fait en effet des merveilles sur l'EP "Lockjaw" du producteur britannique, brillamment défendu par le single "Drop The Game". Distillant des mélodies électroniques douces et savoureuses, le premier album de Chet Faker, "Built on Glass", s'est directement emparé de la 1ère place des ventes en Australie. Deux singles en ont déjà été tirés : "Talk Is Cheap" et "1998". Le troisième, "Gold", a eu le droit à un clip tourné en un seul plan-séquence. Tourné sur une route abandonnée, celui-ci capture avec sensualité la chorégraphie de trois jolies jeunes femmes, perchées sur des patins à roulettes. D'une fluidité hypnotique, l'image se conjugue à la perfection avec le son !


Banks | "Drowning"





On retrouve sur le titre "Drowning" tout ce qui fait la singularité de l'univers musical de BANKS : une production aux petits oignons nappée de beats synthétiques, un timbre suave soutenu par des choeurs en écho et une ambiance mystique à la beauté renversante. Juste avant la parution de son premier album "Goddess", la chanteuse a eu la bonne idée de tourner un clip pour illustrer cette chanson, en compagnie du réalisateur Mike Piscitelli. Très esthétique, celui-ci repose sur un jeu de miroirs capturant la danse sensuelle offerte par la belle Américaine, suggérant la séduction sans jamais tomber dans le vulgaire. Classe !


Lykke Li | "Gunshot"





En guise d'extrait de son troisième album "I Never Learn", sorti au mois de mai, Likke Li a opté pour "Gunshot". D'un point de vue strictement artistique, la chanson est une vraie réussite. Elle est surtout la piste la plus efficace du disque, nous entraînant aux frontières d'une pop inventive et délicate accordant beaucoup de place à la voix ainsi qu'aux percussions. Son clip, sombre et torturé, a été tourné au milieu d'un très grand parking délabré, et montre la chanteuse en proie à l'aliénation, humiliée par les passants avant sa mise à mort. Saisissant !

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