Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
YouTube planche d'arrache-pied sur son service de streaming et gare à ceux qui oseraient lui barrer la route ! Alors qu'il a déjà négocié avec les plus grandes maisons de disques du marché, la plateforme de vidéos veut faire plier les labels indépendants en les obligeant à collaborer, sous peine de voir leurs contenus retirés. Bientôt la fin des clips d'Adele et des Arctic Monkeys ?
Crédits photo : Pochette du single "Someone Like You"
L'industrie Youtube tourne à plein régime. Longtemps resté à l'état de rumeur, le service de streaming de la plateforme devrait bel et bien pointer le bout de son nez au cours de l'été. Avec son audience XXL de plus d'un milliard d'utilisateurs par mois, l'entreprise de Google possède de sérieux atouts pour s'imposer sur un marché très concurrentiel. Selon le rapport de l'Observatoire Orange-Terrafemina publié en septembre 2013, 89% des internautes privilégient les sites de vidéos pour écouter de la musique, devant les sites de streaming comme Deezer et Spotify ou le téléchargement légal comme iTunes. Des arguments qui auraient déjà convaincu 95% des maisons de disques, dont les majors Sony, Universal et Warner, à signer un partenariat avec le géant du web, dont le projet sera testé en interne dans les prochains jours.
Les clips d'Adele bientôt censurés ?
Oui mais voilà. Pour tenter de convaincre les labels indépendants encore récalcitrants à suivre la marche, YouTube roule des mécaniques. Robert Kyncl, responsable du contenu et des opérations, l'a confirmé au Financial Times : toutes les vidéos d'un artiste ou d'un label qui ne signerait pas les termes et conditions de son service de streaming seront bloquées. En clair, les clips d'Adele et des Arctic Monkeys, signés sur les labels XL Recordings et Domino Records, pourraient tout bonnement passer à la trappe, faute d'accord !
Un chantage qui provoque l'indignation des indépendants, qui ont dénoncé lors d'une conférence de presse début juin la valeur des contrats proposés par YouTube, dont les conditions tarifaires sont jugés « fortement défavorables ». Le groupe Impala a ainsi demandé à l'Union européenne d'enquêter sur « l'abus de position dominante » qu'exercerait Google dans cette affaire.