Crédits photo : Logo Universal Music Group
C'est officiel, la Commission européenne a donné son feu vert aujourd'hui à Universal Music pour le rachat de la maison de disques EMI pour la modique somme de 125 millions d'euros. Mais comme
nous vous l'annoncions en début de mois, la major va devoir procéder à de nombreuses cessions de ses catalogues, principalement en Europe, à cause de la mobilisation de tous les acteurs indépendants de la musique qui avaient formé le collectif Impala.
La Commission européenne a accepté ce rachat à une seule condition : qu'Universal remette sur le marché environ 60 % du chiffre d'affaires d'EMI en Europe ! Une exigence qui est aujourd'hui justifiée par «
les effets négatifs sur les prix et l'innovation qui auraient affecté les consommateurs » si les cessions n'avaient pas été demandées, d'après Joaquin Almunia, vice-président de la Commission européenne et commissaire à la concurrence, interrogé par
Le Monde.
Ces cessions comprennent les droits physiques et numériques de nombreux poids lourds de la musique à l'international, et incluent le label Parlophone (Coldplay, Kylie Minogue...), mais aussi
le catalogue complet de David Guetta ou encore Milow et
Colonel Reyel pour la France. Universal va donc devoir abandonner des labels très importants, ainsi que les filiales d'EMI dans dix pays de l'Union européenne, dont la France donc, mais également l'Espagne, la Suède ou la Grèce. D'un autre côté, la major récupère au passage le catalogue des Beatles et celui de
Katy Perry !
Du côté d'Universal, le désir est clair : attirer de nouveaux talents et réaliser des économies d'échelle.