vendredi 21 septembre 2012 15:17

Universal est officiellement autorisé à racheter EMI

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
C'est fait ! La Commission européenne a finalement autorisé Universal à racheter EMI, tout en l'obligeant à procéder à de nombreuses cessions de ses catalogues. La maison de disques détiendra désormais 31 % du marché mondial de la musique, mais en France, sa part restera en dessous de 40 %.
Crédits photo : Logo Universal Music Group
C'est officiel, la Commission européenne a donné son feu vert aujourd'hui à Universal Music pour le rachat de la maison de disques EMI pour la modique somme de 125 millions d'euros. Mais comme nous vous l'annoncions en début de mois, la major va devoir procéder à de nombreuses cessions de ses catalogues, principalement en Europe, à cause de la mobilisation de tous les acteurs indépendants de la musique qui avaient formé le collectif Impala.

La Commission européenne a accepté ce rachat à une seule condition : qu'Universal remette sur le marché environ 60 % du chiffre d'affaires d'EMI en Europe ! Une exigence qui est aujourd'hui justifiée par « les effets négatifs sur les prix et l'innovation qui auraient affecté les consommateurs » si les cessions n'avaient pas été demandées, d'après Joaquin Almunia, vice-président de la Commission européenne et commissaire à la concurrence, interrogé par Le Monde.

Ces cessions comprennent les droits physiques et numériques de nombreux poids lourds de la musique à l'international, et incluent le label Parlophone (Coldplay, Kylie Minogue...), mais aussi le catalogue complet de David Guetta ou encore Milow et Colonel Reyel pour la France. Universal va donc devoir abandonner des labels très importants, ainsi que les filiales d'EMI dans dix pays de l'Union européenne, dont la France donc, mais également l'Espagne, la Suède ou la Grèce. D'un autre côté, la major récupère au passage le catalogue des Beatles et celui de Katy Perry !

Du côté d'Universal, le désir est clair : attirer de nouveaux talents et réaliser des économies d'échelle.

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