Un bel anniversaire pour Rock en Seine !

Par Marine SCHERER | Rédacteur
Les organisateurs peuvent avoir le sourire : pour ses dix ans, le festival Rock en Seine a battu son record de fréquentation. Pendant trois jours, plus 110.000 spectateurs ont foulé la pelouse du Domaine National de Saint-Cloud pour voir Green Day, The Black Keys ou encore Foster the People.
Crédits photo : Bertrand VACARISAS / PURECHARTS.FR
Ça y est les festivaliers, sont repartis et le Domaine National de Saint-Cloud a retrouvé son calme. Si la programmation en avait laissé plus d'un sceptiques, le résultat est plutôt bon. Pour ses dix ans, Rock en Seine a battu un nouveau record de fréquentation avec plus de 110.000 spectateurs contre 108.000 l’année dernière. « C'était complet samedi et dimanche et on a fait un peu moins vendredi, ça laisse une marge de progression pour l’an prochain » a précisé François Missonnier lors de la conférence de presse bilan. Une « bonne nouvelle » selon le directeur du festival « en pleine incertitude sur l’économie des différents festivals européens ».


"Nous sommes tombés sur de gros gentils"


Cette année, surtout, aucune annulation de groupe à la dernière minute, après celles d’Amy Winehouse en 2008 et d’Oasis en 2009. « Nous sommes contents, c’est une bonne édition » a réagi François Missonnier avant d’ajouter « Pour le reste, malheureusement, peu d’anecdotes… Nous sommes tombés sur de gros gentils ». Les anecdotes, chaque festivalier a les siennes. Le chanteur de Bloc Party qui partage avec le public son désagrément de chemise : un gros trou sous le bras ; le leader de Green Day qui se déhanche en se frottant l'entrejambe avec un foulard panthère ; ou encore Mikaiah de The Bots, suspendu aux structures de la Scène Pression Live. Bref, chacun repart de Rock en Seine avec ses bons souvenirs.

Certains spectateurs déplorent tout de même des mauvais réglages sonores, notamment sur le concert des Black Keys, des membres de Placebo qui n’ont pas mis beaucoup de cœur à l’ouvrage ou encore un Noel Gallagher qui "faisait la gueule" sur scène. C’est vrai, le concert des Black Keys n’était pas leur meilleur mais la performance reste à la hauteur du groupe. Brian Molko n’a pas retourné la Grande Scène mais a replongé toute une partie du public en adolescence avec des tubes incontournables. Quand à Noel Gallagher, même à l’époque d’Oasis, il n’a jamais été connu pour son sourire et ses private jokes avec le public.

Il y a les critiques mais il y a aussi les moments qui mettent tout le monde d’accord : le concert de Foster the People et surtout celui de Green Day qui a clôturé magistralement le festival. Mais finalement, ce n’était peut-être pas du côté des grosses têtes d’affiche qu’il fallait chercher les plus jolies prestations. Pendant le week-end, mieux valait enfiler ses chaussures les plus confortables et arpenter en long, en large et en travers les allées du Domaine, avec un mot d’ordre : be rock’n’roll !

Vendredi
Sur la Grande Scène, et sous un ciel menaçant, les Canadiens de Billy Talent ont donné le coup d’envoi des festivités. Pour cette première journée, la pluie s’est invitée aux concerts d’Asteroids Galaxy Tour et Citizens! sans pour autant entamer la bonne humeur des artistes et du public. Sous le chapiteau de la Scène de la Cascade, le concert de Get Well Soon, accompagné de l’Orchestre National d’Ile de France a fait sensation. Une soixantaine de musiciens (piano, cordes, vents, accordéon...) qui ont sublimé la pop-folk de Konstantin Gropper et sa bande.

Une ambiance planante que les festivaliers ont retrouvée quelques heures plus tard pour le concert de Sigur Ròs. On les disait finis mais à Rock en Seine, les membres de Bloc Party ont largement prouvé le contraire sur la Grande Scène. Un peu à l’écart, dans une petite clairière ombragée, la Scène Pression Live a commencé sur les chapeaux de roue avec les concerts de Grimes, Dark Dark Dark ou encore Bromance (Brodinski, Gesaffelstein et Club Cheval).

Dans le cadre de l’Avant Seine, en partenariat avec SFR Jeunes Talents, Owlle et Yeti Lane ont su conquérir le public. La soirée a été marquée par le concert, très attendu, de Placebo. Pour cette première journée, mention spéciale à nos Français de Dionysos et C2C qui ont littéralement déchaîné les festivaliers avec des prestations survoltées.

Samedi
Le soleil a enfin pointé le bout de ses rayons pour le deuxième jour du festival. Des conditions idéales pour le groupe pop folk Of Monsters & Men sur la Grande Scène. Après eux, Maximo Park a fait monter la température avec des rythmes ultra-efficaces. Les riff puissants du groupe belge dEUS ont ensuite raisonné dans le Domaine. Mais les coups de cœur sont venus de plus loin, à l’image de The Bots sur la Scène Pression Live mais aussi d’Hyphen Hyphen. Le quatuor niçois a signé un show pop électro frais et énergique. Et de l’énergie, il y en a eu sur la scène de la Cascade pour le concert de Caravan Palace qui a fait danser le public.

En début de soirée, la foule s’est réunie sur la pelouse de la Grande Scène pour la prestation de Noel Gallagher et ses Hight Flying Birds. Au même moment, l’autre concert qu’il ne fallait pas rater était celui des Bewitched Hands. Le groupe français a joué une partie de son nouvel album à paraître fin septembre. En attendant la grosse tête d’affiche de la soirée, les Black Keys, les festivaliers ont eu le choix. Du gros son avec Eagle of Death Metal ou une ambiance plus intimiste pour le concert du Britannique Ed Sheeran. A 22h, la Grande Scène s’est éclairée, Dan Auerbach au chant et guitare, Patrick Carne à la batterie. Les Black Keys ont trouvé la clé pour déchaîner Rock en Seine !

Dimanche
La dernière journée de Rock en Seine a commencé tranquillement au Domaine. En début d’après-midi, beaucoup de festivaliers se sont accordé une petite sieste au soleil au son des Bombay Bicycle Club ou de Family of The Year. D’autres sont entrés tout de suite dans le vif du sujet avec le concert dynamique de Kimbra sur la Scène Pression Live. Pour son passage sur la Grande Scène, Stuck In The Sound a voulu faire bouger le public avec des riffs de guitare percutants. Mais pas le temps d’en profiter jusqu’au bout pour ceux qui partaient vers le concert de Passion Pit. Mais en chemin, impossible de ne pas être happé par le show survolté de The Lanskies. Toujours sur la Scène de l’Industrie, plébiscité par beaucoup d’autres groupes du festival, Little Dragon n’a pas démérité.

Les amateurs de nostalgie aussi ont été gâtés pour cette dernière journée avec les retours de The Waterboys, des Dandy Warhols, et de Grandaddy. Mais Rock en Seine avait gardé le meilleur pour la fin. Après le carton de l’album « Torches » les festivaliers étaient impatients de voir Foster the People en live. Ils n’ont pas été déçus. Mark Foster et sa bande ont été crescendo pour finir en apothéose. Un petit crochet par la Scène Pression Live et le concert de Beach House s’imposait avant de rejoindre la Grande Scène pour LE concert du festival, celui de Green Day. Les Californiens ont livré deux heures de show décoiffantes. Le public a eu droit au Billie Joe Armstrong des grands soirs. Incontestablement l’un des plus beaux moments de cette 10ème édition de Rock en Seine.

Fakirs, magiciens, rodéo mécanique... Entre deux concerts, les festivaliers ont aussi découvert le "Rock’n’roll Circus", bondé à certains moments du week-end. La "mini Rock en Seine" aussi a affiché complet et a sûrement fait naître des vocations. Peut-être les futures têtes d’affiche des 20 ans de Rock en Seine.

Pour le moment, il est l’heure de se remettre de ses émotions, de récupérer quelques heures de sommeil et de soigner les courbatures et les ampoules. Mais attention, les organisateurs planchent déjà sur l’édition 2013 du festival. Alors rendez-vous l’année prochaine pour de nouvelles aventures Rock en Seine !

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