Hellfest 2012 : carton plein pour le festival de métal

Crédits photo : Antoine Delaporte / Pure Charts.fr
Ben Barbaud, le directeur du festival, reconnaît que cette édition 2012 du Hellfest était une prise de risque mais c’est avec le sourire qu’il l’annonce : le défi est relevé ! Près de 112.000 spectateurs ont répondu présents sur le nouveau site. Ils étaient 80.000 l’an passé, c’est donc un nouveau record d'affluence pour le Hellfest. Un succès dû en partie à la diversité de la programmation : à chacune des six scènes, son style musical. De 10h30 à presque 3h du matin, les festivaliers ont eu droit à plus de 160 concerts. Tout s’est enchaîné, quasiment pas d’attente entre les groupes, un vrai plaisir pour le public. Les organisateurs et les 2000 bénévoles ont prouvé qu'ils sont à la hauteur de leurs ambitions.

Vendredi. Le festival est lancé sous un ciel menaçant. C’est parti pour 16h de décibels non-stop. Les premiers festivaliers se mettent en jambes avec une matinée consacrée à la scène française. Dans l’après-midi, le chapiteau de la scène The Altar accueille les bandidos masqués de Brujeria. Place ensuite à Cannibal Corpse qui enflamme la foule avec un set extrême alors que le punk celtique de Dropkick Murphys fait danser le public de la Mainstage #2. En fin d’après-midi, les averses ne découragent pas les festivaliers, au rendez-vous pour l’une des grosses têtes d’affiche, Megadeth. Les Américains offrent un show explosif, avec un Dave Mustain toujours au top. La première journée se termine par la prestation théâtrale de King Diamond.

Samedi. Les festivaliers se réveillent les pieds dans la boue, conséquence sympathique des pluies de la veille, mais le soleil est au rendez-vous pour ce deuxième jour. Sur la scène The Temple, feux d’artifice et jets de flammes au son des cornemuses pour In Extremo. Du côté de la Warzone, les rois de la fusion hardcore/hip hop de Dog Eat Dog signent leur grand retour en France. Un concert réussi qui fait «jumper» le public. Au Hellfest, le spectacle est sur la scène mais aussi en dehors. Les festivaliers les plus téméraires improvisent des combats dans la boue. Au détour d’une scène, on croise un viking, un soldat de la mort, un loup géant ou encore un gorille. Des festivaliers proposent sur des petits panneaux des « câlins gratuits » et « des orgasmes gratuits ». Partage, solidarité, amitié, c’est aussi ça le Hellfest. Après les concerts de Sebastian Bach, Edguy et Within Temptation, Machine Head retourne littéralement le festival. Pour son troisième passage à Clisson, le groupe américain prouve qu’il mérite amplement son surnom de « rouleau compresseur ». A 23h30 précises, la voix d’Axl Rose retentit. Véritable spectacle pour certains, service minimum pour d’autres, les 2h30 de show des Guns N’Roses divisent les festivaliers. En revanche, tout le monde s’accorde sur la qualité des musiciens et l’exploit du Hellfest : un concert des Guns qui commence à l’heure !

Dimanche. Dernière journée plus que jamais placée sous le signe des musiques extrêmes. Les festivaliers font le plein de gros son avec le hardcore de Walls of Jericho, le hard rock de Blue Öyster Cult ou encore le heavy metal de Black Label Society. Après leur show glam metal, les membres de Mötley Crüe laissent un petit souvenir à leur public. Le groupe asperge les premiers rangs de champagne, plutôt sympa... et vide sur eux quelques pots de peinture rouge, un peu moins sympa, mais les festivaliers gardent le sourire. Lunettes noires, cheveux longs bouclés et chapeau haut-de-forme, à la nuit tombée, Slash, l’ancien guitariste des Guns N’Roses fait son apparition et fait vibrer la foule avec ses solos légendaires. Pas le temps pour le public de se remettre de ses émotions, quelques minutes plus tard, le Prince des Ténèbres, Ozzy Osbourne prend le relais sous une pluie battante. Certains spectateurs préfèrent se mettre au sec mais beaucoup restent pour acclamer le leader de Black Sabbath. Une ultime tête d’affiche pour cette septième édition qui a vu défiler du beau monde.

Le Hellfest montre que les musiques extrêmes séduisent tous les publics, jeunes métalleux, vieux loups du hard rock, tout-petits, aux oreilles toujours bien protégées, qui vivent leur premiers émois musicaux. On vient à Clisson en famille, ou entre amis. Comme l’ont répété tout le week-end les festivaliers : le Hellfest, ce n’est pas l’enfer, c’est le paradis ! Alors rendez-vous en 2013 dans la "Paradise City" du metal.