lundi 28 mai 2012 17:39

My Major Company : un quota d'artistes plus restreint

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
My Major Company évolue et attire de plus en plus d'artistes. Difficile de tous les produire. Le co-fondateur du label Sevan Barsikian s'est exprimé à ce sujet pour Pure Charts, révélant que le site est en pleine mutation et que des projets de partenariats sont en cours de négociation. L'occasion de faire le point après quatre ans et demi d’existence du label.
Crédits photo : montage Pure Charts
Le site My Major Company évolue. Créé en 2007, le label participatif a débuté avec une dizaine d'artistes qui ont rapidement trouvé les fonds nécessaires auprès des internautes pour produire leur premier album. A l'image de Grégoire, qui a cartonné en 2008 avec "Toi + moi", et qui en est aujourd'hui à préparer son troisième album. Mais aussi à l'image de Joyce Jonathan dont l'album "Sur mes gardes" a donné lieu à quelques tubes dont "Pas besoin de toi" (2009). Plus récemment, c'est la chanteuse Irma qui annonçait fièrement sur sa page Facebook que son premier opus "Letter to the Lord" était disque de platine pour 100.000 exemplaires ayant trouvé preneurs en moins d'un an. Une façon de remercier les internautes qui investissent directement sur le site internet de My Major Company en remplissant des jauges qui doivent désormais atteindre 100.000 euros pour la production d'un album plutôt que 70.000 à sa création.


My Major Company victime de son succès


En effet, une fois la barre des 100.000 euros franchie, sans limite dans le temps, l'artiste qui s'est inscrit sur le site est pris en charge par le label et peut produire son disque. Seulement, comme nous l'explique Sevan Barsikian, l'un des co-fondateurs de My Major Company, « ils étaient peu nombreux au lancement de My Major Company et l'on ne pensait pas que les jauges se rempliraient si vite. ». Le choix a ensuite été fait d'ouvrir la plateforme à tous les artistes volontaires, ce qui a bien évidemment attiré un certain nombre de talents. Seulement, tous n'ont pas vendu. En dépit de leur succès sur la Toile, il est plus difficile de vendre. La réalité du fossé qui existe entre le plébiscite du Web et la difficulté à percer pour un artiste a été vécue par bon nombre comme Maxime, qui a publié au mois de mars un album de pop fruité appelé "Dis-moi maman". C'est tout aussi difficile pour Mani qui, malgré un large soutien des radios pour le titre "Bang Bang", met le temps à imposer l'univers pop-électro de l'album "Heroes of Today". Idem pour Lola et le rock décapant de "Everybody Relax".


Vers une sélection plus resserrée des artistes produits par le label


C'est l'une des raisons pour lesquelles le label se recentre et « resserre le quota d'artistes qu'il produira » nous indique Sevan Bariskian. Ainsi, « deux systèmes vont cohabiter sur le site. Nous allons sélectionner les artistes que le label produira. Le but est de réduire la masse d'artistes. En plus des anciens déjà connus, nous estimons en produire quatre à cinq par an. » nous confie le co-fondateur de My Major Company. « Ce sera comme au tout début. Il y a trop de projets désormais. ». Il est vrai que si certains artistes prennent le label au sérieux, d'autres en revanche y voient l'occasion de blaguer : « Si l'on caricature un peu, le but est d'éviter de voir des vidéos de gens qui chantent sous la douche trainer sur le site pendant plusieurs mois. ». Mais cela ne signifie pas pour autant que le label ne donnera plus sa chance aux artistes en herbe dont la musique pourrait séduire un large public comme par exemple Licia Chery, dont le premier album "Blue Your Mind" est attendu le 11 juin.
Le site restera ouvert mais le label ne se chargera plus de la production de tous les artistes.


En parallèle de la sélection MMC, « le site restera ouvert à tous mais le label ne se chargera plus de la production de tous les artistes. Nous continuerons de faire le lien entre les internautes et les artistes. Nous n'interviendrons plus. Nous aurons un rôle de validation, bien entendu, pour contrôler la cohérence des projets. » explique Sevan Bariskian. Tous les types de projets seront possibles à réaliser. Il suffira pour les artistes de présenter le leur sur le site, de demander la somme nécessaire pour ce projet en indiquant un temps donné pour réunir les fonds. Une fois ce temps dépassé, il sera impossible de reprendre son argent. Un principe bien connu des internautes surfant sur le site. « Si un artiste souhaite simplement enregistrer un EP, il pourra par exemple demander 20.000 euros. S'il réunit la somme, nous le suivrons mais il ne sera pas produit pas le label My Major Company. En revanche, nous le dirigerons vers des attachés de presse et des partenaires selon son envie ou non de faire de la publicité. Ce sont eux qui gèrent leur propre projet. Nous aurons un rôle d'accompagnement. ».


Vers un partenariat avec les Majors et les labels indépendants ?


Lors de notre entretien, Sevan Bariskian nous annonce également que My Major Company réfléchit à des partenariats avec des labels indépendants : « Nous aimerions des partenariats avec des labels indépendants que nous connaissons bien. Ils pourraient mettre en ligne leurs projets sur le site et les faire financer par les internautes. ». L'occasion de donner une chance à des artistes repérés par les professionnels auxquels le financement d'un projet peut parfois faire défaut. Le co-fondateur du site nous explique également qu'une telle opération avec les Majors n'est pas exclue. « Pas tellement pour tout ce qui concerne le financement, mais plutôt pour créer le buzz sur Internet. ». MMC, un outil de promotion pour les labels ? Le moyen aussi de limiter la casse avant de lancer un artiste sans avoir si le public adhèrera ou non à son univers. Ce nouveau projet de partenariats avec les labels pourraient voir le jour à la fin de l'été.

My Major Company a donc un bel avenir devant lui. D'autant que les activités se diversifient avec la production de jeux vidéo, de BD et de films.
Suivez les activités du label My Major Company sur son site internet officiel.
Regardez cette vidéo expliquant l'évolution du site My Major Company :

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