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Mercredi avait lieu le débat "Tous pour la musique". Pascal Nègre, l'actuel président directeur général d'Universal Music France, y a soumis une idée afin de booster l'écoute de musique en ligne. Le PDG a dit vouloir «
sensibiliser les gens qui aiment le plus la musique et qui nont pas beaucoup dargent », à savoir les étudiants. Son projet est simple : «
pourquoi quand un étudiant est en train de payer son inscription en fac, on ne lui propose pas pour 20 ou 25 euros par an dêtre abonné pendant un an à Deezer, à Spotify ? ». On se rappelle de l'échec cuisant qu'avait connu la Carte Musique Jeune. Ici, Universal Music se dit prêt à financer une partie de l'abonnement à condition que lÉtat s'implique de la même manière.
La première opposition à l'idée est venue de Corinne Rufet, représentante d'Europe Ecologie Les Verts. Elle a rappelé à Pascal Nègre que l'accès à la culture n'était pas si simple, tous les jeunes n'étant pas étudiants ou actifs. A cela, le numéro un d'Universal France a rétorqué que l'accès à la musique était gratuit aujourd'hui grâce aux plateformes en ligne telles que YouTube ou Dailymotion. «
Par mois, en France, [il y a] un milliard de clics sur des vidéos musicales. Cest gratuit ! Donc globalement, laccès à la Culture aujourdhui est gratuit. On nest pas dans une vision de prendre le consommateur et de le faire racker ! », précise-t-il dans des propos relatés par nos confrères de PC Inpact.
«
Aujourd'hui en France, 25% des revenus marché vient du numérique, c'est un tiers au niveau mondial et plus de 50% aux États-Unis. La progression est comprise entre 10 et 15% par an » ajoutait Pascal Nègre. Selon lui, il faut «
monétiser la musique sur la toile, mais aussi se servir de ces nouvelles plateformes légales pour faire la promotion de contenus grâce à des outils marketing [...] Nous avons des systèmes par abonnement comme Deezer et spotify, tous les catalogues sont disponibles sur les différentes plateformes et il existe également un modèle gratuit financé par la pub »
Enfin, le patron d'Universal a réitérer son appel à créer un
cadre légal pour l'écoute gratuite : «
Il faut pouvoir encadrer cette dernière et fixer des limites qu'il s'agisse en temps d'écoute et pour le nombre de fois où un morceau peut être écouté ».