Flashback Top 50 : qui était n°1 en décembre 69 ?

"Adieu jolie Candy" a pris un sacré coup de vieux mais révéla Jean-François Michael, artiste de variété qui débuta dans la chanson sous son vrai nom (Yves Roze), avant de connaitre un réel succès pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, il reste surtout populaire dans les maisons de retraite ou autres croisiéristes ciblant une clientèle tout juste plus jeune !

Mais notre chronique se doit de parler de tous ceux qui ont fait partie, un jour ou l’autre, des meilleures ventes de disques en France. Et ce fut bien le cas de ce chanteur romantique qui mit tout de même 6 ans pour que sa victoire au "Jeu de la chance" ne lui permette de vivre de sa passion. Ecrit par le tout jeune Michel Berger (20 ans), “Adieu jolie Candy“ devient rapidement disque d’or en France et sera également enregistré en espagnol, allemand et italien, totalisant environ 5 millions de ventes. Une période faste s’ouvre à lui jusqu’au milieu des années 70. Il se dirigera ensuite vers la production d’artistes tel que Renaud, William Sheller ou Stéphanie (de Monaco).



Michel Polnareff est n°2 du Top avec “Dans la maison vide“, face B du 45 tours “La michetonneuse“. Gros succès commercial pour ce titre qui s’installera le mois suivant sur la plus haute marche, et belle récompense pour ce personnage atypique qui débuta sa carrière en chantant dans les rues de Paris. Les Shocking Blue sont certainement la formation hollandaise la plus connue de toute l’histoire du rock. Ils se classent troisième avec leur unique tube “Venus“, qui décrocha même une première place aux USA. Les soixante-huitards se souviennent certainement de Mariska Veres, chanteuse charismatique du groupe qui fit tournée bien des têtes avec sa belle chevelure et sa voix grave. Le morceau connaitra une seconde jeunesse en 1986 lorsque les Bananarama reprendront ce titre pour en faire leur plus grand hit.



Michel Delpech est également en haut de l’affiche en cette fin d’année 1969. Clin d’œil au festival musical organisé sur l’ile de Wight (Angleterre), “White is White“ se classe cinquième des ventes. Et ce n’est qu’un début… Le chanteur va devenir une des plus grandes stars françaises des années 70, classant une douzaine de titres dans le Top 10 hexagonal ("Pour un flirt", "Les divorcés", "Le chasseur", "Le Loir-et-Cher", etc…). Ses ventes diminueront à partir de 1981, l’éloignant peu à peu du métier. Après une longue dépression, il se tournera un temps vers le bouddhisme et tentera plusieurs come-backs plus ou moins réussis.

Enfin, pour boucler ce Top 5 du mois de décembre 69, n’oublions pas de parler des Beatles, considérés pour beaucoup comme étant le plus grand groupe de tous les temps. Avant dernier tube de cette formation qui allait bientôt annoncer sa dissolution, “Come Together“ fut tout d’abord composé par John Lennon pour assurer la campagne de Timothy Leary, un politicien américain qui se présenta au poste de gouverneur de Californie, et qui resta fort célèbre, puisqu’il n’était pas le dernier à vanter les bienfaits de quelques poudres, disons… hallucinogènes. Les paroles furent retouchées avant d’intégrer le mythique “Abbey Road“, dernier album de ce groupe légendaire, qui proposera, quelques mois plus tard, “Let it Be“ comme ultime single. Hormis Elvis Presley et les Stones, n’oublions pas que les Beatles était une des seules formations anglo-saxonnes à venir bousculer la hiérarchie de l’époque, majoritairement dictée par les artistes francophones, qui écrasaient encore le marché du disque dans notre pays.



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