Dictate de la censure en Chine : cent chansons sur le banc des accusés

Crédits photo : ABACA
Les signes d'ouverture de la Chine envers la culture occidentale sont rares et minutieusement contrôlés par l’État. On ne parle plus de totalitarisme sur la rive ouest du Pacifique, mais d'un État encore relativement fermé. Plusieurs artistes en font une nouvelle fois les frais avec la censure : une centaine de chansons viennent d'être mises sur le banc des accusés car celles-ci « portent préjudice à la sécurité de la culture d'État » déclare la Ministère de la Culture Chinois. Comme le souligne à juste titre "Le Figaro", le gouvernement souhaite « mettre de l'ordre » dans le marché musical, notamment sur Internet, alors même que le moteur de recherche Baidu trouvait un accord avec les principaux Majors de l'industrie du disque pour la diffusion de leur catalogue le mois dernier. Le contrôle du téléchargement ne serait-il pas plutôt un prétexte pour que l’État puisse s'arroger le droit d'interdire ou d'autoriser les citoyens à écouter n'importe quelle musique ?

Ainsi, ce sont plus particulièrement les artistes américains qui se voient censurés. En tête du palmarès : Lady GaGa. Sur la centaine de titres désormais bannis des plateformes de téléchargement, "The Edge Of Glory", "Hair", "Marry The Night" ou encore "Bloody Mary". On ne comprend pas vraiment en quoi les cheveux de Lady GaGa, vantés dans la chanson "Hair", sont dangereux pour le pays. Si l'on veut bien s'accorder sur le fait que le titre "Run The World (Girls)" de Beyoncé puisse donner aux femmes chinoises l'envie de prendre le pouvoir, on n'est pas non plus convaincu que "Jet Lag" de Simple Plan puisse faire trembler le régime. A noter que Britney Spears, le groupe Take That et Katy Perry n'ont pas eu plus de chance. Il faut dire que les ballades sucrées de la "teenageuse" sont explosives...

Regardez le clip "Jet Lag" de Simple Plan (feat. N.Bedingfield) :