lundi 11 avril 2011 11:46

Kandid : un univers pas si candide que ça...

Par Thierry CADET | Rédacteur
Le chanteur auvergnat Kandid, demi-finaliste du 1er Prix Georges Moustaki qui a vu triompher Melissmell, se produira à Paris le 5 mai (avec aussi Polo et Joël Favreau), fort de la parution de son album "A qui veut l'entendre...". Le jeune homme poursuit par ailleurs une tournée en France qui le mènera notamment jusqu'à Bordeaux (à bord de l'IDTGV) où il s'arrêtera le 13 mai prochain : visionnez la vidéo acoustique du délicieusement cynique "La place du mort" !
Crédit photo : Guillaume Trouvé.

De son séjour à Manchester, où il s’est exilé pendant quatre ans, Nicolas Driot a ramené Kandid dans ses bagages, en 2003. L’année suivante, il grave déjà ses "Premiers pas", un premier court recueil intimiste, réalisé avec l’aide de l’ex-complice de Jean-Louis Murat, Denis Clavaizolle. Des premiers pas qui le mèneront aux quatre coins de la France (et jusqu’en Chine), avec près de 400 concerts, assurant notamment les premières parties de Miossec, Raphaël, Jeanne Cherhal ou encore Daniel Darc... Après avoir prêté sa plume à d’autres (Clara Oleg, Aliplays), Kandid a dévoilé son premier véritable album, intitulé "A qui veut l’entendre...", magnifiquement réalisé par Christophe Darlot (notamment pianiste d’Aldebert). Un disque par ailleurs sélectionné au sein des 22 demi-finalistes du 1er Prix Georges Moustaki, parmi près de 350 candidatures.

Visionnez Kandid live, "La place du mort" (lesinterweb) :
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Entre naïveté et fatalisme


Enregistrées entre Clermont-Ferrand et Besançon, ces 13 chansons (avec l'excellente chanson fantôme sur les... dernières chansons) composent un univers poétique, fragile, et pas si candide que ça. L'artiste chuchote et susurre d'une voix (qui rassure) - très proche de son auditoire, des mots faussement naïfs révélant les interrogations et les états d'âme propres à la vie d'un jeune trentenaire, comme envolé dans ses rêves ou calé bien au chaud dans sa bulle ; probablement pour se protéger d'un fatalisme inévitable, comme en atteste on ne peut mieux le single "La place du mort". Si l'absence, thème présent et cher à Kandid ("La comptine de l'araignée", "On s'attend", "Les absences", "A qui veut l'entendre...") est récurrent au sein de cet opus, ce dernier rend par ailleurs hommage avant l'heure aux enfants qu'il n'a pas encore au moment de l'enregistrement du disque (Kandid est en effet papa depuis quelques semaines seulement), ou se dévoile amoureusement sur la très touchante confession "Louise". Des thèmes qui pourraient dégouliner de bons sentiments, mais se révèlent finalement bien plus cyniques qu'ils n'en ont l'air (le jeune homme évoque notamment ses rêves de gloire, avec beaucoup d'humour, dans "Quand j'serai grand"). Rappelons que le chanteur a été repéré par le label indépendant Discograph (plutôt connu pour ses signatures d'artistes en marge, telle... Melissmell - lauréate du Prix Georges Moustaki). Kandid ou l'art de délivrer des messages profondément humanistes, sur une musique légère ; ce qui - par les temps qui courent, nous fait le plus grand bien.

L'artiste auvergnat se produit actuellement (avec la participation du guitariste de Kaolin, ou du quatuor à cordes Arc & Fact, entre autres) en tournée en France, et posera ses valises au sein de notre capitale le 5 mai prochain sur la scène de la salle Jean Dame (avec aussi Polo et Joël Favreau) dans le cadre des soirées "Chanson française en Sorbonne « Hors les murs »" organisé par... Matthias Vincenot, l'un des initiateurs du Prix Georges Moustaki. La boucle est bouclée.

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