Avant de se produire au Grand Rex à Paris en mai prochain, Véronique Sanson était sur la scène de l'Olympia début mars. Découvrez les photos du concert !
Véronique Sanson a chanté quelques unes des plus belles chansons du répertoire français : "Une nuit sur son épaule" ou "Je me suis tellement manqué". Arrivé juste avant le concert afin déviter la longue (trop longue ?) première partie que son fils Christopher Stills assurait, nous voilà prêts à écouter la chanteuse. A peine Véronique débarque sur scène, que son public conquis davance lui offre la première dune longue série de standing ovations. On la sent émue. Elle parle peu mais on se doute quelle a peur de faire mauvaise figure comme elle a pu le faire par le passé ou même la veille. L'artiste est tout en retenue. Elle regarde son public longuement, profite de lui et se met au piano. Dès lors, la petite fille fébrile laisse place à la bête de scène. Oui Véronique Sanson est une bête de scène, avec sa voix reconnaissable entre mille.
On sent que Véronique a vécu le meilleur comme le pire, mais une fois les premières notes de piano jouées, l'artiste nous prend aux tripes. Nombreuses sont les larmes qui coulent sur les joues de mes voisins et voisines : "Le temps est assassin", "Toute une vie sans te voir", "Amoureuse ", autant de chansons que l'artiste ne chante pas, mais qu'elle interprète. Si le génie musical de Véronique Sanson conquit lassistance, quelques incidents viennent troubler le spectacle. La chanteuse oublie quasi-systématiquement les premiers accords de ses morceaux, semble parfois perdue sur scène, les musiciens laidant à se diriger vers les coulisses. Au moment de présenter son équipe, elle bute sur les noms de chacun des membres. On la sent gênée, mais on sent aussi que le public préfère sen amuser plutôt que de sen inquiéter. Le public retient l'incroyable récital de près de deux heures que Véronique vient de nous donner, plutôt que ces broutilles. Vient le rappel, ou une fois au piano, la magie opère de nouveau.
On sort avec le sentiment davoir vécu un grand moment de musique. Davoir vu une légende de la chanson française, davoir vu à la fois une femme à fleur de peau et une femme qui a vécu. Véronique Sanson était là, bien là, bien vivante, amoureuse de son public.