Journée de la Femme : la compile le 8 mars

Le 8 mars 1977, l’Organisation des Nations Unies rend officielle la "Journée Internationale des Droits des Femmes". Après plusieurs décennies de militantisme, les femmes obtiennent une reconnaissance qui ne leur était pas due auparavant, donnant une aura supplémentaire à leurs revendications dominées par une volonté d'égalité entre les deux sexes. Il faut toutefois attendre le septennat de François Mitterrand pour donner au 8 mars un statut officiel en France (1982). Depuis, un long chemin jonché d’obstacles a été traversé, grâce en partie à la célébration de la "Journée de la Femme" chaque année. 2011 ne dérogera pas à la règle avec un nouveau projet réunissant de nombreux artistes.

Lors d'une émission spéciale de "Chabada" présentée par Daniela Lumbroso, une pléiade de femmes, toutes plus belles les unes que les autres, viendront rendre hommage à leurs aînées. Au cours de cette soirée programmée le 7 mars sur France 3, Nolwenn Leroy, Jenifer, Joyce Jonathan, Claire Keim, Amel Bent, Hélène Ségara, Liane Foly, Anggun, Tina Arena, Natasha St Pier, Amandine Bourgeois, Liane Foly et Chimène Badi interpréteront des standards de la chanson française. Petite originalité, chacun des morceaux comporte en son titre un prénom féminin. Nolwenn Leroy chantera donc "Aline" de Christophe, Natasha St Pier et Claire Keim partageront "Lucie" de Pascal Obispo, et Véronique Sanson la célèbre chanson "Marie" de Johnny Hallyday. Hormis quelques autres personnalités féminines réputées pour leurs convictions affirmées (Florence Aubenas et Florence Foresti), trois chanteurs viendront prêter main forte à ces charmantes artistes : Florent Pagny, Serge Lama et Amaury Vassily.

Dès le lendemain, le 8 mars, une compile intégrant les titres interprétés sur le plateau de "Chabada" sera commercialisée. Les profits réalisés grâce aux ventes de ce disque seront intégralement reversés à l’association "Paroles de Femmes" qui envisage la construction d'un foyer de refuge pour les femmes en détresse. Remarquable initiative alors même que de récentes études de l’ONDRP (l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) estiment qu’une femme meurt sous les coups de son mari tous les deux jours et demi (en France). Selon Libération, « Il y a les coups du mari. Mais aussi le harcèlement. Le viol, la prostitution ou encore les mutilations sexuelles. Insupportables, intolérables, les violences faites aux femmes sont multiples. 654 000 femmes ont déclaré avoir subi des violences, physiques ou sexuelles en 2009, soit 15% de plus que l’an dernier [NDLR : 2008]. Pour 305 000 d’entre elles, le mal a été fait à domicile » (25 novembre 2010).



Crédit photo : ABACA