Crédits photo : Montage Pure Charts Bestimage
Tout le monde s'attendait à un couvre-feu, finalement il n'en est rien. Alors que le variant Omicron entraîne actuellement des records de contamination en France depuis le début de la pandémie liée au Covid-19, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une série de mesures qui sera effective dès le lundi 3 janvier 2022. Parmi elles,
l'interdiction des concerts debout ainsi que la mise en place de jauges pour les spectacles, pour au moins trois semaines : 2.000 personnes maximum autorisées en intérieur et 5.000 en extérieur. Forcément, cela aura de lourdes conséquences sur le secteur culturel, qui a déjà été très fortement impacté lors de la fermeture des salles. «
On est replongés un an en arrière. Pourtant, on a joué le jeu du pass sanitaire à 100% (...) Dès que l'on pourra à nouveau accueillir du monde, on va avoir de plus en plus d'embouteillages. Tout ne pourra pas être reprogrammé. C'est sûr, il y aura des annulations sèches » a réagi Olivier Darbois, président du Prodiss, le syndicat national des producteurs diffuseurs, festivals et salles de spectacle musical, au
Parisien.
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"Julien Doré en meeting"
D'autant que ces restrictions ne s'appliqueront ni aux lieux de culte ni aux meetings politiques, quatre mois avant l'élection présidentielle. Une aberration pour les artistes qui ont, pour beaucoup, eu la même réaction : se lancer en politique afin que les concerts deviennent des meetings. Circonspect face à ces décisions, Julien Doré a ainsi modifié son affiche de tournée, devenant "Julien Doré en meeting" au lieu de "en concert", affichant alors toutes les dates qu'il doit assurer dès le 26 février prochain pour promouvoir les chansons de son dernier
album "Aimée", écoulé à
plus de 300.000 exemplaires. En légende ? «
C'est notre projet ». Un clin d'oeil à une phrase d'Emmanuel Macron devenue culte lors de sa campagne présidentielle en 2017. De son côté, Hoshi a été abattue par la conférence de presse de Jean Castex. «
On se tient au courant. Mais je suis dans le même état que vous. On en a marre. Vraiment » a-t-elle écrit en story sur Instagram avant d'annoncer : «
On va organiser des concerts/meetings ». L'interprète de "Et même après je t'aimerai" a même publié un montage où son visage remplace celui d'Emmanuel Macron sur le portrait présidentiel, à l'Elysée.
"Honte à ces politiques qui préfèrent fermer des salles que d'ouvrir des lits"
Même son de cloche pour Grand Corps Malade. «
Je suis donc candidat aux élections présidentielles. Tous mes meetings sont maintenus » indique-t-il sur l'affiche de sa tournée, devenue une «
campagne », lui qui doit remonter sur scène le 26 janvier prochain. Agacé par la situation, Eddy de Pretto a pris le même parti ! Chez les humoristes, la gronde s'organise également. «
J'annonce : je me présente aux élections présidentielles. Gardez vos places de spectacles et ce sera super. Toutes les dates de spectacles de janvier, il n'y aura pas e de report, je vous le promets. On va trouver des solutions. Votez Jarry ! » a publié ce dernier, tandis que Jérémy Ferrari a dénoncé l'aberration de ces mesures : «
On sait maintenant que les lieux de culture ne sont pas dangereux mais on nous prive pourtant, encore une fois, d'une liberté fondamentale. Honte à ces politiques qui préfèrent fermer des salles que d'ouvrir des lits ». Pour rappel, les
résultats du concert-test d'Indochine à l'Accor Arena ont démontré «
l'absence de sur-risque d'infection par le SARS-CoV-2 chez les participants » comme l'indiquait l'AP-HP en juillet dernier.