Clip "MAMMAMIA" : Maneskin se lance dans une vendetta sanglante

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Maneskin fait rugir les guitares sur son nouveau single "MAMMAMIA", dont le clip coïncide avec la fête d'Halloween. Plus rock'n'roll et sanglant que jamais, le groupe italien se venge dans une vidéo qui ne fait pas dans la dentelle. A découvrir sur Pure Charts !
Crédits photo : YouTube
Maneskin met sans dessus dessous la scène rock mondiale depuis son sacre à l'Eurovision. Aussi fougueux qu'insolents, les quatre musiciens originaires de Rome s'imposent petit à petit comme les porte-paroles d'une génération qui veut renverser l'ordre établi, en brouillant les notions de genre et en remettant au goût du jour le fameux slogan "sexe, drogue et rock'n'roll". Et tant pis si ça dérange ! « Notre musique est politique mais elle n'est pas faite pour l'être (...) J'ai ressenti le besoin urgent de parler de la cause féministe, de l'activisme et des problèmes sociaux parce que j'ai pris conscience que notre société a énormément de travers (...) Quand les gens écoutent les textes, ils se sentent représentés et décèlent une critique de la société dans laquelle on vit. Mais je suis pas un leader » souligne dans une interview à paraître prochainement sur Pure Charts le chanteur Damiano David, qui a eu la désagréable surprise de voir son tube "Beggin" (680 millions de streams sur Spotify) être utilisé dans une vidéo de campagne de Marine Le Pen sur TikTok : « Nous n'aimons pas trop quand les hommes ou femmes politiques s'associent à notre groupe. Parce que c'est quelque chose qui est très loin de nous et de nos valeurs ».

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"On se faisait stopper par la police"


D'où vient l'assurance et le charisme du quatuor italien, qui s'affirme comme un héritier du courant glam-rock des années 70 ? « On a commencé en jouant dans la rue. Les gens se contentent de passer, personne ne te remarque. Alors, tu dois être capable d'attirer leur attention d'une façon ou d'une autre ! On n'avait pas beaucoup de matos, juste un amplificateur de son qui n'était pas très fort. On a dû se concentrer sur la performance. On interagissait avec les gens, on leur agrippait le bras... Ce n'était pas notre scène, tu comprends ? On n'était pas censé être là, des fois on se faisait stopper par la police. C'était sauvage » explique l'artiste de 22 ans. Une expérience parfois déroutante dont Maneskin a fait sa force : « C'est là qu'on a véritablement appris comment jouer sur scène. C'est venu très naturellement car nous n'étions pas en train de réfléchir à ce que nous faisions. On était dans l'instantanéité. Ça fonctionne ? Ok, on garde. A force de jouer et jouer encore, on a fini par développer notre propre style, qui est très physique ». Et le rockeur y voit l'une des clés de son succès : « Chaque fois qu'on monte sur scène, c'est comme si on se produisait pour la première fois en concert. Je crois que c'est ce qui fait la différence avec beaucoup d'autres groupes ».

Découvrez le clip "MAMMAMIA" de Maneskin :


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Rest in piss, Damiano


Alors que les concerts de la tournée "Loud Kids On Tour", dont une date au Zénith de Paris le 22 février prochain, affichent déjà complet, Maneskin compte bien dynamiter les vacances de la Toussaint avec son nouveau single, le tapageur "MAMMAMIA". Sur son compte Instagram plus tôt cette semaine, la bande a commencé à teaser l'arrivée d'un clip pour le moins violent, avec une photo montrant les membres du groupe le visage couvert de sang. Le résultat est un film d'horreur digne d'Halloween. Tout commence en voiture où Victoria, la bassiste, se plaint du comportement de Damiano qu'elle trouve « emmerdant à mourir ». Thomas et Ethan sont bien d'accord, alors chacun d'entre eux imagine la meilleure façon d'assassiner le chanteur, irrespectueux au possible et prêt à tout pour tirer la couverture sur lui. Tour à tour noyé dans les toilettes, poignardé et la tête broyée par une guitare, le rockeur passe une sale quart d'heure. Avant le retour à la réalité, où il rejoint ses comparses dans le véhicule et balance « I hate this fucking song » en coupant la musique.
Retrouvez l'actualité de Maneskin sur son site officiel et sa page Facebook.

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