Crédits photo : Bestimage
Ça n'aura duré que deux mois.
Rouverts progressivement depuis le 19 mai, les lieux culturels vont être à nouveau soumis à des restrictions sanitaires, suite à l'explosion du variant Delta faisant craindre une quatrième vague épidémique. Hier soir lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures pour essayer d'enrayer au mieux l'épidémie de Covid-19. Parmi elles, deux sont à retenir principalement : tout d'abord, la vaccination devient obligatoire pour tous les soignants et «
les professionnels au contact des personnes fragiles » d'ici au 15 septembre. Mais surtout, le pass sanitaire devient obligatoire pour tous les «
lieux de loisirs et de culture » accueillant plus de 50 personnes, à partir du 21 juillet. Ainsi, pour se rendre au cinéma, au musée, dans un parc d'attraction, à un concert ou à un festival, toutes les personnes de plus de 12 ans devront donc présenter une preuve de vaccination ou un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures. Ledit pass sanitaire sera ensuite étendu au mois d'août aux bars, restaurants ou encore «
les transports longue distance » comme les trains ou les avions, annonce le président de la République.
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"Il faut que tout le monde soit négatif"
Cette annonce apparaît donc comme un nouveau coup dur pour le monde de la culture, et notamment pour celui du spectacle vivant. Il y a quelques semaines, nos confrères du
Parisien révélaient déjà que certains festivals maintenus come les Francofolies ou les Vieilles Charrues avaient
du mal à se remplir à cause du pass sanitaire. L'inquiétude est toujours la même aujourd'hui, après les annonces présidentielles. Si certains petits festivals craignent de devoir annuler, d'autres tourneurs se veulent plus nuancés et expliquent que ce pass est la meilleure solution pour pourvoir redémarrer le secteur. «
Je préfère le pass sanitaire au chaos. Évidemment, ça va créer un bazar monstre et plomber encore un peu plus les achats de billets, déjà à l'arrêt. Mais si l'on veut tenir des concerts avec des jauges pleines sans risque de contamination, il faut que tout le monde soit négatif » assure au
Parisien Thierry Langlois, tourneur de Pomme ou Thérapie Taxi, qui prend comme exemple
le concert-test d'Indochine et ses résultats sanitaires positifs.
Les exploitants craignent une chute de la fréquentation
Dans les autres secteurs culturels, l'obligation d'un pass sanitaire dès mercredi prochain divise l'opinion. Côté cinéma, l'exploitant Louis Merle craint une chute «
catastrophique » de la fréquentation, alors que de gros blockbusters comme
"Black Widow" ou
"Fast & Furious 9" déferlent sur les écrans : «
Personne ne va faire un test PCR pour aller au ciné, c'est plutôt un désir spontané. J'ai échangé avec certains de mes collègues qui envisagent même de refermer leurs salles ». Même constat à Avignon où le célèbre festival théâtral bat son plein et où l'on parle d'un «
très mauvais signal » qui risque de causer «
une désertification du public ». De plus amples informations sur les détails de ce pass sanitaire obligatoire devraient être fournies dans les jours à venir.