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Le secteur est dans les starting blocks. Dès ce mercredi,
les lieux culturels pourront à nouveau accueillir du public. Une bonne nouvelle pour les salles de cinémas, de théâtres ou les musées, fermés depuis six mois et qui rouvriront donc leurs portes ce 19 mai, mais avec une jauge limitée. Ce matin, nos confrères du
Parisien dévoilent un entretien partagé entre Roselyne Bachelot et plusieurs lecteurs du quotidien. Se confiant sur son état de santé après
son hospitalisation suite à son infection au Covid, la ministre de la Culture est revenue en détails sur cette reprise tant attendue du secteur culturel. Et, selon elle, «
il y a une très grande appétence » du public à revenir dans ces lieux culturels, même s'il faudra observer des règles sanitaires strictes : «
Le port du masque, la ventilation, la distanciation, la gestion des flux
Le monde de la culture a anticipé toutes ces mesures. Nous les avons bâties avec eux. Il faut dire au public quil est en sécurité ».
Si la ministre se dit contre l'idée d'un pass sanitaire, qui sera pourtant mis en place dès le 9 juin pour les événements de plus de 1.000 personnes,
la Fête de la Musique, bel et bien maintenue le 21 juin prochain, ne sera pas soumise à cette décision gouvernementale. Néanmoins, les participants devront être masqués et respecter le couvre-feu à 23 heures : «
J'en appelle à la responsabilité de chacun. Le taux de 50% de personnes vaccinées devrait être atteint, on va arriver à un niveau d'immunité important ». Autre événement très attendu,
le concert-test prévu le 29 mai prochain à l'Accor Arena de Paris avec
Indochine et Etienne de Crécy, en guise de première partie. Si
l'expérience à Marseille a été annulée, celle de Paris est maintenue, même si elle arrive bien après des tests organisés à Barcelone ou Amsterdam il y a des mois.
Roselyne Bachelot n'ira pas au concert-test
Pour Roselyne Bachelot, le jeu «
en vaut la chandelle » : «
Il s'agit d'étudier ce qui va se passer sur le plan scientifique pour proposer ensuite les meilleurs protocoles possibles. Il y a tout un cheminement pour les autoriser, parce que ce sont des recherches scientifiques avec des êtres humains ». S'il s'agit d'une manière «
d'analyser in vivo la façon dont ça se va passer », la locataire de la rue de Valois explique néanmoins que
le concert-test très médiatisé de Barcelone n'est plus viable à cause de l'apparition des variants : «
Il faut s'adapter à l'épidémie. C'est sans doute ça qui a du mal à percoler dans l'opinion publique. On nous dit : "Vous changez !' Oui, le virus change, nous sommes obligés de nous adapter ». Néanmoins, Roselyne Bachelot assure qu'elle n'assistera pas au concert d'Indochine, sans pour autant préciser clairement les raisons de son absence : «
Ce n'est pas que l'envie me manque
D'abord, parce que je vais ailleurs
Et puis il faut aussi un peu se protéger si je veux être en forme ».
Tout comme les organisateurs de ce concert-test, Roselyne Bachelot espère que cette expérience sera concluante pour accélérer
la reprise des grands concerts et des festivals debout cet été. Si la ministre a été vivement critiquée sur ses décisions concernant les capacités d'accueil du public, elle se justifie en pointant du doigt l'apparition du variant anglais qui a «
changé la donne ». «
Puisque l'on parle des grandes manifestations debout, nous avons tout de suite développé des aides pour leur permettre de s'adapter aux jauges assises. Certains l'ont fait comme Les Vieilles Charrues et le Cabaret Vert. Mais le regroupement des festivaliers devant la scène et certaines pratiques ne sont pas compatibles avec la pandémie. Je pense au pogo, au mosh, au mur de la mort que jai découvert » note-t-elle, tout en espérant la possibilité de festivals debout cet été : «
Nous y travaillons avec les professionnels. Les concerts-tests vont nous aider à monter des protocoles sanitaires, comme le passeport sanitaire et la vaccination ».