Crédits photo : Capture d'écran Twitter
La nouvelle aurait semblé banale il y a un an et demi, elle est aujourd'hui symbolique. Ce samedi 24 avril, un concert a été organisé devant 50.000 personnes non masquées et sans distanciation sociale au stade d'Eden Park à Auckland en Nouvelle-Zélande. Un véritable événement tant le reste du monde, toujours sous le coup de la crise sanitaire, reste
privé de concerts. Il faut dire que le pays océanien a été relativement épargné par la pandémie liée à la Covid-19. "Seuls" 2.609 cas et 26 morts ont été recensés alors que l'île compte 4,9 millions d'habitants. En étant un des premiers gros pays à se déclarer "covid-free", c'est-à-dire débarrassé du coronavirus, les Néo-Zélandais ont donc pu reprendre une vie quasi-normale et donc retourner voir des concerts.
"Nous avons eu de la chance en Nouvelle-Zélande"
Celui qui s'est donc déroulé ce samedi à Auckland a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de spectateurs pour assister à la performance du groupe électro-soul Six60, très populaire dans le pays. D'ailleurs, c'est déjà à ce groupe que l'on doit le concert qui a
rassemblé plus de 20.000 personnes à Waitangi en janvier dernier et dont les images ont fait le tour du monde. Cette fois-ci, la formation originaire de Dunedin a battu deux records : celui du premier concert organisé dans le stade Eden Park, ainsi que celui du plus gros show organisé depuis le début de la pandémie.
Les images partagées par
Al Jazeera English montrent donc l'organisation de ce concert, pourtant chose habituelle dans le monde d'avant, et qui relève aujourd'hui d'un véritable rêve pour des millions d'artistes et de mélomanes dans le monde entier. «
C'est vraiment important pour nous, en tant qu'humains, d'être rassemblés ici et de pouvoir chanter les mêmes chansons ensemble. Ça nous donne l'impression de faire partie d'un tout et c'est important pour notre santé mentale de ressentir une certaine unité » indique Lucy Clumpas, une fan interrogée par la chaîne.
Les membres du groupe ont également affirmé leur joie de pouvoir remonter sur scène devant un public aussi conséquent. «
Nous voulons dire à tous nos amis, à tous nos collègues musiciens du monde entier que nous savons ce que c'est d'être en confinement. C'est dur et nous ne savions pas si nous allions encore refaire des concerts. Heureusement, nous avons eu de la chance en Nouvelle-Zélande » indique Matiu Walters, membre du groupe Six60 tandis que son collègue Ji Fraser rajoute : «
C'était incroyable de voir des fans très excités à l'idée d'être dehors, d'entendre de la musique live, de voir quelque chose, de sortir de cette année longue et brutale ». A noter que le groupe est attendu, avec un peu moins de monde mais autant de ferveur, le 18 novembre prochain au Badaboum à Paris.