Crédits photo : Abaca
On se croirait presque revenu dans le monde d'avant. Un concert-test a eu lieu à Barcelone ce samedi devant 5.000 spectateurs. Après
une première expérience réussie en décembre dernier devant plusieurs centaines de personnes, les organisateurs espagnols ont donc mis en place un nouveau concert de plus grande envergure, cette fois-ci au Palau Sant Jordi de la ville catalane, d'une capacité maximale de 17.000 places. Masquées et sans distanciation, 5.000 personnes ont donc assisté à ce concert du groupe de rock Love of Lesbian, afin de prouver qu'
il est possible d'organiser des concerts en ces temps de pandémie et que
les salles de spectacles ne sont pas un lieu d'infection à la Covid-19.
"Cest comme si c'était mon premier concert"
Pour être sûr d'assister au concert, les spectateurs ont dû faire un test antigénique plusieurs heures avant l'événement. Pour cela, trois discothèques barcelonaises ont été transformées en hôpitaux et seuls des résultats négatifs ont pu assurer au public d'entrer dans la salle, bien ventilée pour l'occasion. Portant des masques FFP2, les milliers de spectateurs ont donc pu revivre les sensations d'un concert, alors que ceux-ci sont à l'arrêt depuis un an. «
Cest incroyable, beaucoup démotion. Nous avions oublié cette sensation de foule, cest comme si cétait mon premier concert » assure Jordi Sanz, ayant pu assister à ce concert-test. De son côté, Santi Balmes, le chanteur du groupe Love of Lesbian, s'est dit «
très ému ». «
Cela fait un an et demi que nous ne sommes pas montés sur scène » a-t-il lancé après avoir interprété une chanson au titre évocateur : "Nadie por las calles" (Personne dans les rues). Dans un entretien accordé à l'AFP, il ajoute : «
C'est une façon de faire un trou dans ce tunnel et que le monde de la culture voie un peu la lumière, ou au moins, une façon possible de faire les choses ».
A LIRE : "Entendez-nous et tachez de nous répondre" : Benjamin Biolay s'en prend au gouvernement face aux festivals assis
Pour cet événement intitulé "Festival pour une culture sûre", le public réuni à l'intérieur de la salle a bel et bien respecté le protocole sanitaire mis en place, au plus grand soulagement du médecin en charge de ce projet, Boris Revollo, au micro de
France 2 : «
C'est un bon espoir pour le futur de la culture. En faisant les tests antigéniques plus le changement d'air et le port du masque, on a réussi à prouver que ces trois points très importants étaient sûrs pour éviter des cas de Covid dans une salle de spectacle ». Les spectateurs seront suivis durant 14 jours pour savoir s'ils ont été infectés ou non durant l'événement. Les 5.000 tickets, vendus entre 23 et 28 euros, comprenaient également le coût du test et du masque FFP2. Comme le précisent nos confrères du
Monde, les personnes atteintes d'un cancer, de maladies cardiaques ou ayant été en contact avec une personne ayant eu le coronavirus étaient invitées à ne pas s'inscrire.
Cette nouvelle expérience grandeur nature vise à prouver une nouvelle fois le faible taux d'infection dans les salles de spectacles, quasiment toutes fermées depuis un an. Des expériences réussies ont d'ores et déjà eu lieu en Espagne, aux Pays-Bas et en Allemagne et
deux concerts-tests sont prévus à Marseille et Paris dans les semaines à venir. IAM sera la tête d'affiche du concert phocéen tandis que pour la capitale, les rumeurs font état de la présence d'Indochine.