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C'est un choc pour le monde du spectacle vivant. Le danseur étoile Patrick Dupond, ancienne vedette et directeur de l'Opéra national de Paris, est mort ce vendredi 5 mars. Il n'avait que 61 ans. La nouvelle de la disparition de l'artiste, qui s'apprêtait à célébrer son 62ème anniversaire le 14 mars prochain, a été confirmée par sa famille à l'AFP. Selon son entourage, il serait mort des suites d'une «
maladie foudroyante ». «
Patrick Dupond s'est envolé ce matin pour danser avec les étoiles » a affirmé sa collaboratrice et compagne, la danseuse orientale Leïla Da Rocha, qui partageait sa vie depuis 2005. Célébré dans le monde entier pour ses performances virtuoses, Patrick Dupond était bien connu du public pour avoir officié comme juré dans l'émission "Prodiges" sur France 2 puis dans les
deux dernières saisons de "Danse avec les stars" sur TF1, aux côtés de Shy'm, Chris Marques et Jean-Marc Généreux.
Patrick Dupond , l'étoile de la danse
Prodige dès son plus jeune âge, Patrick Dupond avait intégré le corps de ballet de l'Opéra de Paris en 1975, à seulement 16 ans, avant d'être élevé au rang de danseur étoile en 1980. Dix ans plus tard, après avoir travaillé avec Maurice Béjart, John Neumeier, Roland Petit ou Alvin Ailey, il devenait sous l'impulsion de Pierre Bergé le plus jeune directeur de la danse du ballet de l'Opéra national de Paris, succédant à Rudolf Noureev. Il occupera ce poste prestigieux pendant cinq ans, avant de se consacrer à la scène. En janvier 2000, un grave accident de voiture le laisse avec 134 fractures, trois vertèbres artificielles et une main arrachée. Un terrible accident dont il se relèvera avant de connaître des années difficiles sur le plan personnel, entre dépression, déboires avec l'alcool et burn-out.
Professeur de danse auprès de sa compagne Leïla Da Rocha pendant plusieurs années, Patrick Dupond finira par ouvrir sa propre école de danse, la White Eagle Academy, en 2017 à Bordeaux pour «
faire le pont entre le conservatoire et l'opéra, avec les compagnies locales comme nationales ou internationales ». A l'été dernier, il se préparait avec enthousiasme à la rentrée prochaine, fier de transmettre le relais à de jeunes passionnés. «
Il y a eu le choc du confinement, puis celui des conditions sanitaires : les écoles peinent à rouvrir avec 5 mètres entre chaque élève. Pas rentable de faire des classes pour dix là où on accueillait trente personnes. Les cours de danse sont au bord de la faillite. Il faut les soutenir: ce sont elles qui détectent les enfants qui deviendront de grands danseurs. On veut jouer collectif, pas concurrence » confiait-il dans les colonnes du
Figaro. Toutes nos pensées à sa famille et ses proches.