Crédits photo : Olivier Hoffschir
Tout s'est-il joué ce jeudi pour cet été ? Cet après-midi, Roselyne Bachelot s'est entretenue par visioconférence avec de nombreux organisateurs de festivals afin de décider des mesures à prendre pour maintenir les festivals de l'été 2021. A un peu plus de trois mois de la saison (f)estivale, toutes les équipes sont dans le flou quant à la tenue, ou non, des événements musicaux aux beaux jours. Surtout que, face au temps qui se réduit considérablement chaque jour, Solidays et Minuit avant la nuit ont déjà annoncé
l'annulation de leurs éditions 2021, tout comme le géant Glastonbury au Royaume-Uni. «
La probabilité de pouvoir jouer en plein air et en grande jauge de public cet été est tellement faible que ça ne nous paraît pas raisonnable de vouloir y croire plus longtemps. On prend la décision la plus raisonnable, celle d'annuler » annonçait avec désolation Luc Barruet, le fondateur de Solidarité Sida et du festival Solidays.
Festivals assis, bars et restaurants interdits
Après une longue discussion, la décision est désormais tombée : les festivals pourront bien se tenir cet été, à condition que la situation sanitaire n'empire pas d'ici là, et sous certaines conditions. Ceux-ci devront avoir lieu avec une jauge maximale de 5.000 spectateurs, et dans
une configuration assise. De plus, les stands de restauration et les bars ne seront pas autorisés à ouvrir pendant toute la durée de ces événements. Une annonce qui s'apparente à la fois comme une bonne et une mauvaise nouvelle pour les organisateurs de festivals : car si les événements sont pour le moment maintenus, ils se joueront donc face à un public restreint et assis avec distanciation, ce qui causera un grand manque à gagner.
«
La version debout, je la sens fortement compromise et cela serait une déflagration pour toute une filière qui va bien au-delà des producteurs et des organisateurs. Il y a des délais que l'on ne peut plus tenir et ce n'est pas une espèce de caprice ou un chantage. C'est une réalité d'organisation. On ne peut plus attendre. Il faut savoir effectivement comment on va pouvoir travailler » s'inquiétait d'ailleurs Rémi Perrier, le créateur du festival Musilac, peu avant la prise de la parole de la ministre de la Culture. De nouvelles réunions sont prévues chaque mois avec les acteurs du secteur culturel pour, éventuellement, redéfinir la tenue des festivals en cas d'évolution de la situation sanitaire. De plus, Roselyne Bachelot a annoncé que des «
mesures de sauvegarde financières » seront mises en place pour ces festivals.