Roselyne Bachelot : un test obligatoire pour revenir dans les salles de concerts ?

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« La situation est loin d'être revenue à la normale ». Voici le mot d'ordre prononcé lors de la conférence de presse de Jean Castex et Olivier Véran ce jeudi. Alors que la campagne de vaccination a commencé, ce n'est pas pour autant qu'elle est synonyme d'un retour dans les lieux culturels. Comme l'a annoncé le Premier ministre, les musées, les cinémas, les théâtres et les salles de spectacles resteront fermés jusqu'à fin janvier minimum : « Nous avons conscience que la situation est aujourd'hui très difficile pour les artistes professionnels de la culture. La ministre (de la culture, ndlr) est totalement engagée et déterminée à leurs côtés ». Justement, Roselyne Bachelot était l'invitée de la matinale de Franceinfo ce vendredi afin de répondre aux questions sur l'avenir, toujours aussi flou, du secteur culturel.

"Les festivals d’été, on doit pouvoir y arriver"

« Le pays vit une tragédie et le monde de la culture vit une tragédie. Je ne suis pas quelqu'un qui fait une carrière politique, je mets toutes mes tripes sur la table pour protéger le monde de la culture. Jamais je ne serai devant ma télévision ou ma radio, je suis dans l'action » a déclaré la ministre de la Culture, qui ne regrette pas d'avoir accepté ce poste : « On m'a confié une mission et je veux l'aborder, la faire, la prendre à bras-le-corps ». Si Roselyne Bachelot estime qu'on n'en fait « jamais assez pour la culture », elle assure ne toujours pas avoir une date précise de réouverture des lieux culturels : « Ne recommençons pas à enfermer la décision politique dans des dates. Nous avons encore un certain nombre d'incertitudes liées au nouveau mode de la pandémie (...) Ne m'enfermez pas dans une annonce où je dirais que les salles de spectacles vont rouvrir début février. Je fais tout, je travaille avec les responsables du spectacle vivant et du cinéma pour que ce soit possible, mais je ne prends pas d'engagement ».

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Par ailleurs, la locataire de la Rue de Valois a répondu aux nombreuses questions sur le fait que les lieux culturels restent fermés alors que les transports en commun, les lieux de cultes ou les supermarchés sont toujours ouverts : « Ce sont des mesures qui veulent limiter au maximum les brassages de population. Et ça va être d'autant plus important dans cette nouvelle donne épidémique (...) Nous avions souhaité que les lieux de cultes soient aussi d'éviter les brassages de population mais la liberté de culte est un principe constitutionnel et le Conseil d'Etat a tranché contre les autorités sanitaires ».



La ministre de la Culture a d'ailleurs évoqué la possibilité de faire tester le public afin de permettre la réouverture des salles culturelles. En effet, Roselyne Bachelot assure avoir « regardé avec beaucoup d'intérêt » le concert-test donné début décembre à Barcelone. Les 463 personnes qui ont participé à cette expérience, masquées mais sans distanciation dans une salle bien aérée, ont toutes étés testées négatives au coronavirus avant... et après ! Une réussite synonyme de bonne nouvelle pour l'industrie culturelle. « On va en discuter avec les professionnels pour voir comment on pourrait avancer avec des conditions qui sont très strictes et qui imposeraient au minimum le fait d'avoir un test négatif pour rentrer dans les salles (...) Je trouve que ce serait une excellente chose » assure Roselyne Bachelot qui veut « généraliser » cette logistique. La ministre envoie d'ailleurs « un message d'espoir » aux organisateurs : « Les festivals d’été, je suis confiante. On doit pouvoir y arriver, je croise les doigts ». Le secteur entier les croise aussi.