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Les professionnels retrouvent le sourire. A l'issue d'une réunion au ministère de la Culture qui s'est tenue ce jeudi, Jean Castex et Roselyne Bachelot annoncent que le soutien financier pour le monde de la culture et du spectacle vivant s'élèvera à hauteur de 432 millions d'euros. Une décision prise deux jours après l'annonce du Premier Ministre d'un
plan d'aide de 2 milliards d'euros pour la Culture et qui sonne comme une bonne nouvelle pour les acteurs d'un secteur très durement touché par la crise sanitaire. Plus précisément, le spectacle vivant public reçoit 200 millions de la somme totale tandis que le privé recevra 220 millions d'euros d'aide, dont 210 millions iront pour la musique. Les 10 millions restants seront attribués au monde du théâtre. Sur Twitter, Jean Castex annonce notamment la «
prolongation de l'activité partielle jusqu'au 31 décembre », la prolongation du crédit d'impôt jusqu'au 31 décembre 2024 ainsi que «
la mise en place d'un nouveau mécanisme de compensation pour encourager la reprise d'activité des exploitants des salles de spectacle : une provision de 100 millions d'euros permettra de le financer dès septembre ».
"L'effort est considérable"
Une décision gouvernementale dont se réjouit Malika Séguineau, directrice du Prodiss et représentant le secteur musical lors de la réunion, dans les colonnes du
Parisien : «
Après des mois d'inquiétudes et d'incertitudes, nous avons enfin entendu des choses positives (...) L'effort est considérable et les chiffres sont à la hauteur des enjeux. Dans notre secteur, c'est près d'une entreprise sur deux qui risquait de mettre la clé sous la porte ». «
C'est la première fois que j'entends un premier ministre qui considère la culture autrement que comme un poste de dépense » réagit de son côté Bertrand Thamin, président du Syndicat National des Théâtres Privé pour
Le Figaro.
La confirmation de ce plan d'aide est donc une avancée considérable pour le monde du spectacle vivant, à l'arrêt quasi-total depuis la mi-mars. Néanmoins, la question sur l'organisation des concerts debout et des festivals reste toujours en suspens. D'autant plus que Jean Castex a annoncé il y a quelques jours la fin des dérogations accordées aux
rassemblements de plus de 5.000 personnes en zone rouge. 21 départements, dont Paris, en font partie. «
Nous attendions un signal positif. Nous l'avons. Mais effectivement, il reste de nombreuses interrogations. C'est une étape. Nous ne sommes qu'au milieu du guet » conclut Malika Séguineau. Un premier signe encourageant ? La tenue hier d'une soirée spéciale
"Le Festival des festivals" organisée par Rock en Seine et à laquelle s'est rendue la ministre de la Culture.