Crédits photo : Abaca
Une bonne nouvelle pour l'industrie culturelle ? Interviewé ce matin sur France Inter, Jean Castex annonce mettre en place un plan d'aide «
inédit » de 2 milliards d'euros pour soutenir le monde de la culture. Une aide qui fera partie du plan de relance de 100 milliards d'euros que le Premier Ministre dévoilera officiellement le 3 septembre prochain. Cette annonce gouvernementale devrait satisfaire le secteur culturel qui a «
beaucoup souffert de cette crise, plus que d'autres », comme le confirme le chef de gouvernement. Aux côtés de Roselyne Bachelot, il recevra les différents représentants du monde du spectacle et les professionnels du cinémas les jeudi 27 et vendredi 28 août.
"Vivre avec le virus, c'est se cultiver avec le virus"
Ces 2 milliards d'euros débloqués pour le monde culturel permettront ainsi de compenser le manque à gagner pour les différents secteurs : «
Nous voulons que vous repreniez, vraiment. Et si les règles sanitaires imposées ne vous permettent pas d'atteindre votre équilibre économique, plutôt que de les indemniser, il va falloir que nous compensions l'écart entre les recettes issues des contraintes sanitaires et ce qui aurait été leur point d'équilibre. La priorité c'est que tout ça reprenne ». «
Nous pensons que la culture est une activité économique (...) Vivre avec le virus, c'est se cultiver avec le virus » assure Jean Castex, qui annonce que le port du masque sera désormais «
systématique » dans les salles de cinémas et de théâtre.
Néanmoins, ce plan d'aide financier cache une mauvaise nouvelle pour les artistes puisque le Premier ministre a annoncé dans la foulée la fin des dérogations pour les rassemblements de plus de 5.000 personnes en zone rouge. «
Il ne sera plus possible à l'autorité préfectorale de déroger » annonce Jean Castex qui parle même d'«
interdire » les spectacles «
si la circulation virale est forte ou si la configuration des lieux est inadaptée » : «
Ce n'est pas parce qu'on ne peut plus déroger au-delà qu'on ne peut pas aussi abaisser la jauge. C'est du cas par cas ». Cette annonce fait suite à
la polémique suscitée par le parc du Puy du Fou, qui a obtenu une dérogation pour accueillir 9.000 personnes le 15 août dernier, alors que les rassemblements de plus de 5.000 personnes étaient et sont toujours
interdits jusqu'au 30 octobre.