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L'industrie musicale tire la sonnette d'alarme. Selon une étude de l'association TPLM (Tous pour la musique), partagée par
le Parisien la filière musicale française va accuser 4,5 milliards d'euros de pertes en 2020. Une véritable hécatombe pour la «
deuxième industrie culturelle française », qui compte 257.000 emplois et un chiffre d'affaires estimé à 10,4 milliards d'euros cette année. Cette perte de 43% sera effective si la situation sanitaire se prolonge jusqu'à la fin de l'année.
"C'est la non-fête de la musique"
Si les
pertes financières liées aux ventes de disques sont estimées à 200 millions d'euros, c'est le secteur du spectacle qui est le plus touché. 15.000
concerts ont été annulés, selon l'étude de TPLM, dont près d'un tiers (4.200) dans le secteur de la musique classique. «
Si la distanciation demeure, je ne pourrai conserver que trois spectacles cet automne. Alors que c'est la période la plus dense de l'année (...) Il y a un vrai arrêt des ventes de billets. Mais j'espère que comme après l'attentat du Bataclan, le public reviendra vite » explique Lily Fisher, la directrice du Zénith de Paris.
De son côté, Jean-Noël Tronc, directeur général de la SACEM, précise à l'AFP que «
c'est la première fois que la filière prend la parole de façon unie » : «
Pour la filière, c'est la non-fête de la musique. Car pour une bonne partie du secteur, tout reste fermé. Si les pouvoirs publics ne répondent pas présents, ce sera la défaite de la musique ». Ainsi, l'étude de TPLM met en avant dix propositions à l'Etat, dont un "Valois de la musique", c'est-à-dire une relance financière de la filière musicale, des «
mesures de soutien à la demande de biens culturels produits en France », «
un accompagnement social et fiscal » ou encore «
davantage de clarté et d'anticipation dans les conditions de réouverture des salles de spectacle et d'autorisation des festivals, afin de répondre au besoin de visibilité ».