La fête de la musique organisée à l'Elysée le 21 juin 2019. Crédits photo : Xavier Popy / Pool / Bestimage
La pandémie de coronavirus et les deux mois de confinement ont porté un coup dur au secteur musical. Avec
plusieurs centaines de millions d'euros de pertes, il s'agit d'un des domaines les plus durement touchés par la crise sanitaire actuelle. Si le déconfinement a permis
la réouverture des disquaires et des magasins culturels, les salles de spectacles restent
fermées jusqu'au 2 juin, au moins, et la
reprise des concerts pourrait ne pas avoir lieu avant 2021. Malgré cette avalanche de mauvaises nouvelles pour le secteur, Franck Riester se veut rassurant. Au micro de
RTL ce vendredi, le ministre de la Culture assure que la Fête de la musique aura bel et bien lieu, le 21 juin prochain, aux quatre coins du pays. «
On fêtera la musique le 21 juin, ça c'est sûr. C'est dans l'identité de nos compatriotes. On parlera musique, on verra musique. Il y aura un grand rendez-vous de musique » assure Franck Riester.
"Quelque chose qui ait de la gueule"
Pour cette journée musicale organisée depuis 1982, le ministre veut organiser un véritable événement festif qui puisse satisfaire les Français : «
On essaie de proposer quelque chose qui ait de la gueule, qui permette aux Français de chanter, de jouer de la musique, sans prendre de risques ». Evidemment, la Fête de la musique devra se dérouler en tenant compte des règles de distanciation sociale en vigueur : «
Jusqu'où on pourra l'organiser en physique, on est en train de regarder (...) Tout le secteur de la musique se mobilise. On essaie de préparer quelque chose qui puisse permettre, y compris à l'extérieur, de pouvoir organiser des événements. La limite est de ne pas prendre de risques avec des regroupements, un brassage de population trop important ». Le 21 juin, France 2 diffusera d'ailleurs
un grand concert à l'AccorHotels Arena sans public.
Sur les ondes de RTL, Franck Riester assure également que le bilan «
est positif » après cinq jours de réouverture des commerces culturels (librairies, disquaires) ou petits musées : «
Il y a eu manifestement beaucoup de gens qui sont venus mais ce n'est pas le rythme habituel dans ces lieux culturels, et c'est normal. Les gens vont y aller progressivement et c'est ce qu'on leur demande ». Quant aux incessantes demandes des directeurs de salles de spectacles, Franck Riester se veut réaliste : «
J'aimerais bien les rassurer, leur dire qu'on va ouvrir à telle date, mais tout dépend de l'évolution de l'épidémie. On est bien convaincu que pour un certain nombre de salles très importantes où il faut beaucoup de monde pour équilibrer économiquement l'ouverture ce sera difficile. Il va falloir faire preuve de pragmatisme ».