mardi 31 décembre 2020 16:45

Les 20 meilleurs albums internationaux de la décennie 2010

Les années 2010 ferment leurs portes. L'heure du bilan est arrivée, et Pure Charts vous dévoile son classement (forcément subjectif) des 20 meilleurs albums internationaux de la décennie selon la rédaction, fruit d'intenses débats et compromis.
Crédits photo : Montage Pure Charts / DR

20. Ed Sheeran | "+"


En septembre 2011, un jeune chanteur britannique répondant au nom d'Ed Sheeran fait sensation au Royaume-Uni avec ses chansons simples et romantiques à la guitare. Avec sa pochette orange, l'album "+" renferme 12 titres intimes mais fédérateurs, dotés d'un véritable sens de la mélodie, portés par le talent de son interprète, également auteur, compositeur et producteur. Si on lui connaît aujourd'hui une renommée planétaire avec une pluie de records, une belle liste de tubes et des millions de ventes à son actif, Ed Sheeran a sans aucun doute proposé son album le plus authentique avec "+", grâce notamment aux titres "The A Team", "Drunk", "U.N.I.", "Small Bump" ou "Lego House".

19. CHVRCHES | "Every Open Eye"


Franz Ferdinand, The Twilight Sad, CHVRCHES... L'Ecosse est un des plus beaux viviers de la pop britannique. Parmi eux, CHVRCHES se paie le luxe d'offrir, avec "Every Open Eye", un deuxième album encore plus fort que le premier, déjà excellent. 11 tubes électro-pop en forme de défouloir, littéralement transcendés sur scène grâce à l'énergie sans faille du trio écossais et sa pétillante chanteuse Lauren Mayberry. Une chose est sûre, "Leave a Trace" nous fera toujours autant vibrer, "Clearest Blue" toujours autant sauter et "Afterglow" toujours autant frissonner. Montez le volume !

18. Jamie xx | "In Colour"


L'escapade solo de Jamie xx mérite tous les superlatifs : somptueux, extatique et éblouissant. La tête pensante de The xx nous emmène pour une virée nocturne dans les rues londoniennes avec son électro minimaliste d'une beauté à se damner... qui renferme parfois de puissantes diamants dancefloor à l'instar de "I Know There's Gonna Be (Good Times)" avec Popcaan et Young Thug. Et quand la voix aérienne de ses collègues Romy et Olivier viennent habiller les sublimes "Stranger in a Room" et surtout "Loud Places", une des plus enivrantes ballades offertes par la fine équipe, la perfection est (presque) atteinte. C'est ce qu'on appelle un producteur de génie.

17. Sade | "Soldier of Love"


Bien trop rare, Sade n'a publié qu'un seul album en cette décennie. Dix ans après le magnifique "Lovers Rock", c'est avec "Soldier of Love" que le groupe emmené par la voix envoûtante de Sade Adu compte bien nous toucher en plein coeur. Entre pop et soul, la bande ne nous offre que dix pistes, mais toutes plus magnifiques les unes que les autres. Véritable voyage de la première chanson "The Moon and the Sky", l'une des plus belles de Sade, à la dernière, "The Safest Place", l'album "Soldier of Love", auréolé d'un Grammy Award, alterne délicatesse et puissance, et reste tout simplement un chef d'oeuvre.



16. Lorde | "Pure Heroine"


Bien avant Billie Eilish, Lorde a elle aussi été le jeune phénomène qui a tout emporté sur son passage. Du haut de ses 17 ans et depuis la Nouvelle-Zélande, la jeune artiste balance d'emblée "Pure Heroine", pure pépite pop portée par l'immense "Royals" mais riche de neuf autres propositions minimalistes toutes aussi sublimes. Réussir à composer des perles comme "Buzzcut Season", "Glory and Gore" ou "Team" à cet âge-là, ça mérite le respect !

15. Beyoncé | "BEYONCE"


Clairement, Beyoncé a changé la donne en décembre 2013 en publiant son album "BEYONCE" par surprise. Projet visuel, dont chaque piste a droit à un clip, le disque est sans aucun doute le plus cohérent de la riche carrière de la star américaine. A la fois engagé et intime, l'opus a fait entrer la chanteuse dans la légende tant au niveau de l'image que du son. Fort de duos avec Jay-Z, Frank Ocean, Drake (et une apparition de sa fille Blu Ivy), des pistes puissantes comme "XO", "Drunk In Love", "Pretty Hurts", "Flawless" ou "Partition", "BEYONCE" ne déçoit jamais. Who run the world ?

14. Carly Rae Jepsen | "E•MO•TION"


Après la tempête "Call Me Maybe", Carly Rae Jepsen a eu du mal à se défaire de cette étiquette teen pop. Sans prévenir, la chanteuse a fait un virement serré avec "E•MO•TION", une collection parfaite pour l'été de tubes aux savoureuses sonorités 80's, calibrés pour le dancefloor. Avec ses productions aussi épiques qu'irrésistibles, entre indie et mainstream, des refrains ravageurs, une dose de maturité sans perdre sa candeur, l'artiste a surpris les amoureux de pop en enchaînant les pépites entre "Run Away with Me", "All That" avec Dev Hynes, "Warm Blood", "Emotion", "Making the Most of the Night" ou "I Didn't Just Come Here to Dance". On ne s'en lasse pas !




13. Arctic Monkeys | "AM"


Existe-t-il un album qui représente mieux l'amour du rock à l'état pur que celui-ci ? Propulsés au rang d'icônes instantanées dès "Whatever People Say I Am, That's What I'm Not" en 2006, les quatre mousquetaires anglais d'Arctic Monkeys ont grandi en repoussant constamment les limites de leur propre créativité. Pour "AM", comme son titre le laisse supposer, la bande a opéré un retour aux sources primal où les grosses lignes de basse et les riffs de guitare électrique font sauter le taux de décibels. De cette énergie dévastatrice, toujours impeccablement aiguillée par le chant élégant d'Alex Turner, le groupe a formé une succession de tubes psychédéliques et racés qui lui ont permis d'écraser des records de vente... en vinyle, format de prédilection du genre. "Do I Wanna Know?", "R U Mine?", "Why'd You Only Call Me When You're High?", "One for the Road" : le disque s'écoute avec une remarquable fluidité. Et se réécoute avec toujours autant de plaisir !

12. Disclosure | "Settle"


Depuis le Surrey, Guy et Howard Laurence ont fait dansé la planète entière. Avec l'album "Settle", probablement le meilleur disque de musiques électroniques de ces dernières années, les deux frères ont remis au goût du jour la house des années 90 avec les voix de Sam Smith, London Grammar, Mary J. Blige ou AlunaGeorge. Grâce aux hymnes imparables que sont "Latch", "Grab Her!" ou "White Noise", Disclosure a irradié de talent et dynamité les clubs. When a fire starts to burn, it starts to spread !

11. Adele | "21"


C'est le deuxième disque le plus vendu des années 2010 en France ! Et le public ne s'y est pas trompé en érigeant la timide artiste londonienne Adele au rang de diva planétaire. Personne ne chante aussi bien les tourments de l'amour, ses joies, ses peines, son absence, que l'interprète de ''Rolling In The Deep''. Des onze superbes pistes du projet, "Set Fire to the Rain" et "Turning Tables" en tête, chaque seconde de la ballade de rupture ''Someone Like You'' est comme un couteau dans le coeur, et pour toutes les larmes qu'elle nous a fait verser, Adele mérite bien sa place dans notre classement.



10. Arcade Fire | "Reflektor"


Avec "Funeral", le groupe canadien a unanimement conquis les critiques dans les années 2000. Rebelote une décennie plus tard. Sur "Reflektor", la joyeuse bande d'Arcade Fire réfléchit (dans tous les sens du terme) pour nous faire danser à la tombée de la nuit et nous emmener vers l'au-delà. Un périple semé d'embûches aux côtés d'Orphée, d'Eurydice et de Jeanne d'Arc qui se révèle être le plus majestueux disque de ses auteurs. Car pour ceux qui en doutaient encore, Arcade Fire est assurément un des meilleurs groupes encore en activité : courrez le groupe en live pour le vérifier par vous-mêmes !

9. Lady Gaga | "Born This Way"


« It doesn't matter if you love him, or capital H-I-M ». Portée aux nues après le coup d'éclat qu'était "The Fame" et sa délicieuse déclinaison "The Fame Monster", Lady Gaga a joué les divas de la métamorphose pour son deuxième disque. Que la chanteuse apparaisse en créature hybride motorisée sur sa pochette (affreuse, il faut le dire), en reine extra-terrestre dans le clip ou en icône LGBT à travers les paroles inspirantes du single, "Born This Way" a tout de suite créé l'événement. Au delà de ce hit, qui a défrayé la chronique pour ses similitudes troublantes avec un tube de Madonna, l'album est une profusion d'extravagance, de fantaisie et de pop assumée jusqu'au bout des ongles. Naviguant entre les extrêmes, la star insuffle selon ses humeurs une patte rock, opéra, heavy metal, techno ou disco à des morceaux produits par la crème des hitmakers - RedOne, DJ White Shadow, Fernando Garibay, DJ Snake - pour arriver à confectionner un cocktail étonnant et détonnant, où l'on passe sans transition de "Electric Chapel" à "You and I" sans oublier "Heavy Metal Lover". Seul regret ? Que la bombe atomique "Scheiße" n'ait jamais eu le droit à une exploitation !

8. London Grammar | "If You Wait"


Équation gagnante. London Grammar nous a envoûté en 2013 (et les six années qui ont suivi) avec le somptueux "If You Wait". Véritable révélation de la décennie, la voix puissante et aérienne de Hannah Reid, les discrètes notes de guitare de Dan Rothman et les claviers enivrants de Dot Major continuent de nous émouvoir. De "Wasting My Young Years" à "Hey Now" en passant par la magnifique reprise de "Nightcall", l'album "If You Wait" ne cesse de nous donner autant de frissons six ans après sa sortie.



7. The Weeknd | "Trilogy"


Avant "Starboy", avant "Beauty Behind The Madness", avant "Kissland", tout ce qui allait faire de The Weeknd la nouvelle superstar de la pop urbaine se trouvait déjà dans "Trilogy", compilation de 2012 réunissant les trois mixtapes "House of Balloons", "Thursday" et "Echoes of Silence". Sur une fine limite entre confessions sentimentales nocturnes et propositions lubriques, le chanteur canadien réussissait déjà le tour de force de nous embarquer dans un univers R&B moite habité par sa voix céleste. Réécoutez "High For This", "Wicked Games", sa reprise folle du "Dirty Diana" de Michael Jackson (rebaptisée "D.D.") ou le diptyque brûlant "The Birds Pt. 1/Pt. 2" pour comprendre pourquoi son talent ne demandait qu'à exploser à la face du monde.

6. Kendrick Lamar | "To Pimp a Butterfly"


Il a suffi de 79 minutes pour faire de Kendrick Lamar le roi du monde. Déjà au sommet avec "good kid, m.A.A.d city", le rappeur a explosé les compteurs sur "To Pimp a Butterfly", album somme de toutes les expérimentations, de tous les fantasmes et de tous les superlatifs. Hip-hop, (free) jazz, pop, funk, soul, George Clinton, Thundercat, Snoop Dogg, Pharrell Williams... Un mélange des genres aussi cohérent qu'évident qui fait de "To Pimp a Butterfly", un disque essentiel au niveau musical et social. C'est bien simple, aucun autre rappeur (à part Kanye West, 2ème de notre classement) ne lui est arrivé à la cheville cette décennie. All hail King Kendrick !

5. Robyn | "Body Talk"


Déjà un pied dans le futur en 2010, Robyn a publié son album "Body Talk" en novembre après avoir proposé précédemment au public deux EP de huit titres chacun. Elle a donc fusionné ses chansons agrémentées d'inédits pour nous faire danser avec une larme à l'oeil grâce à ses tubes électro à la fois sensibles et épiques, (et quelques expérimentations dont elle seule a le secret). Entre "Hang with Me", "Indestructible", "Time Machine", "Call Your Girlfriend", "Love Kills" ou "Dancehall Queen", l'artiste suédoise nous a donné la définition de la perfection pop, et offert l'un des meilleurs titres de la décennie : "Dancing on My Own". Merci Robyn !



4. Frank Ocean | "Channel Orange"


Avant "Blonde", qui aurait également mérité une mention dans cette rétrospective, il y avait "Channel Orange". C'est par ce bijou de délicatesse que Frank Ocean a jeté un sortilège sur le monde, et tissé une narration complexe de ses propres désirs. D'amour, de sexualité et d'identité, il en est beaucoup question dans cette ode à la sensualité merveilleusement interprétée par un prince qui ignorait encore le pouvoir que ses fabuleux "Thinkin Bout You", "Lost", "Pink Matter" ou "Pyramids" allaient avoir sur la nouvelle scène R&B. Avec sa voix belle à en pleurer comme un phare dans la nuit, on navigue d'une histoire à l'autre, emporté par une musicalité du détail qui ne laisse que des superlatifs en bouche.

3. Tame Impala | "Currents"


"Lonerism" avait confirmé l'essai, "Currents" a enfoncé le clou. Proclamé nouveau messie du rock psychédélique, Tame Impala nous a fait voyager au septième ciel avec ce troisième album parfait de bout en bout, qui enchaîne les morceaux comme il enchaîne les chefs d'oeuvre : "The Less I Know The Better", "The Moment", "Reality in Motion"... Cinq ans après leur sortie, ces morceaux n'ont jamais semblé aussi percutants, aussi beaux, aussi éternels. On ne s'est toujours pas remis de l'hypnotique "Let It Happen" et ce n'est pas près d'arriver.

2. Kanye West | "My Beautiful Dark Twisted Fantasy"


Grandiloquent, détestable, colérique, agaçant... et pourtant, quel génie ! Incarnation la plus parfaite du paradoxe américain, Yeezy est en 2010 devenu persona non grata aux États-Unis après le scandale du Taylor Swift-gate. Conspué par tous (et à raison), le rappeur répond en livrant tout bonnement le disque le plus ambitieux et marquant de sa carrière. Une oeuvre dévorée par l'ego, l'envie d'expier ses fautes et de prouver sa suprématie (« I'm a motherfucking monster ») qui place la barre à un niveau encore jamais atteint dans le hip-hop, tant au niveau des productions (stratosphériques), du sampling et des featurings (Jay-Z, Nicki Minaj, Rick Ross, Rihanna, Kid Cudi, Bon Iver...) que des visuels conçus par le visionnaire Kanye. Qu'a-t-on vu de plus beau que les plans au ralenti épousant les mouvements touchés par la grâce des danseuses étoiles du film "Runaway", cette décennie ?

1. Lana Del Rey | "Born to Die"


Lana Del Rey a mis le monde à ses pieds en l'espace d'un seul album. Lolita mystérieuse, elle a crevé l'écran et les ondes avec un univers vénéneux grâce au titre "Video Games", devenu culte notamment grâce à son clip rétro fait maison. Avec "Born to Die", c'est simple, la baby doll a renouvelé la pop alternative avec des touches hip-hop percutantes, bluffant à chaque piste comme "Summertime Sadness", "Off to the Races", "National Anthem" ou "Dark Paradise". Comme si ça ne suffisait pas, Lana Del Rey a publié dans la foulée une réédition léchée, intitulée "Paradise", faisant encore grimper le niveau avec "Ride" en première ligne. L'étincelle qui a donné naissance à une discographie en tout points merveilleuse.

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