Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Dans une interview, M.I.A a annoncé qu'elle allait arrêter temporairement la musique. En cause, l'industrie musicale qui, selon elle, ne la met pas assez en avant en raison de ses prises de paroles politiques controversées.
Crédits photo : Capture d'écran YouTube
"Paper Planes", "Bad Girls"... en une décennie, M.I.A. s'est imposée comme un nom fort mêlant hip-hop et électro dans des titres toujours empreints d'un fort engagement. Sa dernière action en date ? Le clip de "Borders" dans lequel la chanteuse d'origine tamoul s'engageait en faveur des migrants et portait un maillot détourné du Paris Saint-Germain remplaçant le sponsor "Fly Emirates" par "Fly Pirates". Ce qui a déplu au président du club de football que ce dernier considère comme « une source de discrédit pour notre club ». Deux ans après cette polémique, M.I.A vient de balancer une nouvelle bombe en annonçant son retrait de la musique. En interview pour l'émission canadienne "The House of Strombo", l'interprète de "Come Walk With Me" a annoncé qu'elle n'était plus « motivée » pour sortir de nouvelles chansons, désirant trouver « d'autres moyens » pour sortir sa musique : « Tout le monde me dit qu'il faut avoir une plateforme mais qu'est-ce que ça veut réellement dire ? (...) J'ai l'impression qu'on me dit ça car je suis quelqu'un d'anormale dans le milieu, je ne m'inscris pas dans la diversité américaine ».
"Si je veux être une grosse star marketée, je dois la fermer"
En cause de ce retrait ? L'industrie musicale qui ne l'accepte pas comme telle, notamment en raison de ses prises de paroles politiques assez controversées, notamment pour la minorité indépendantiste tamoul : « J'ai été mise à l'écart pendant près de cinq ans et je n'aurais pas pu réussir à sortir de disque sans ce système (...) Si je veux être une grosse star marketée, je dois la fermer. Je pourrais faire un disque anti-Trump mais je pourrais tout aussi bien faire un disque sur la condition des femmes Tamoules qui préfèrent se suicider au cyanure plutôt que d'être violées par l'armée sri-lankaise. Ces deux extrêmes existent ». « Pendant 15 ans, j'ai dû me battre pour faire exister ma musique. Je n'avais pas de genre... et c'en est devenu un car j'en mélange plein » a continué la chanteuse qui ne sortira plus de nouvelles chansons « jusqu'à ce que l'industrie accepte mes points de vues politiques et mon identité ». Parallèlement, M.I.A. a récemment sorti un documentaire revenant sur sa carrière : "MATANGI / MAYA / M.I.A.". Serait-ce la dernière oeuvre artistique de sa carrière ? Mystère.
Regardez l'interview de M.I.A. au House of Strombo :