Crédits photo : Capture d'écran Facebook
Depuis 2005, l'adaptation en comédie musicale du film
"Billy Elliot" séduit les foules du monde entier. L'histoire de ce petit garçon anglais, issu d'une famille minière, voulant devenir danseur étoile a rassemblé plus de 10 millions de spectateurs sur les planches et des rumeurs font d'ailleurs état d'une résidence au Casino de Paris à la fin de l'année. Cependant, ce spectacle n'est pas du goût de tous : actuellement jouée à l'Opéra de Hongrie, la comédie musicale a vu ses quinze dernières représentations être annulées. En cause ? Un groupuscule hongrois homophobe est monté au créneau pour dénoncer le «
risque » que représentait cette pièce pour la jeunesse hongroise.
Une campagne homophobe à l'origine de l'annulation
Ces propos sont l'oeuvre d'un journal, le
Magyar Idok, assez proche du gouvernement conservateur hongrois : selon eux, cette histoire de petit garçon - apprenti danseur «
risquait de transformer les petits garçons hongrois en homosexuels ». Dans son article, Zsofia N. Horvath écrit : «
Il y a une scène dans laquelle le garçon essaie de trouver des vêtements féminins avec son petit ami, et des lumières arc-en-ciel apparaissent derrière eux. Le spectacle contrecarre l'objectif du gouvernement de produire davantage de bébés en faisant croire à des enfants qu'il est acceptable d'être homosexuel. Cela ne peut pas être un objectif ».
L'annulation de ces quinze représentations de la comédie musicale "Billy Elliot" tiendrait donc plus de pressions politiques, puisque, selon plusieurs sources, les ventes de billets étaient très bonnes jusqu'ici. Devant le gonflement de la polémique, l'opéra a préféré céder : «
La campagne négative des dernières semaines à l'égard de la production Billy Elliot a fait chuter la vente de billets de manière importante » explique Szilveszter Okovacs, directeur de l'opéra, dans le
journal hongrois 444.hu. Il s'agit d'une nouvelle affaire d'homophobie dans le gouvernement ultraconservateur dirigé par Viktor Orbán. Il y a quelques mois, un autre journal proche du gouvernement avait publié une liste de chercheurs susceptibles de «
travailler sur les droits des homosexuels ».