mardi 02 février 2016 17:09

Un clip de rap violent avec des mineurs armés fait polémique

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Deux jeunes rappeurs parisiens sont à l'origine d'un scandale. Leur vidéo publiée il y a un mois sur YouTube, dans laquelle ils scandent des paroles choquantes, armés de couteaux, vient d'être supprimée après que le Parquet de Paris a ouvert une enquête.
Crédits photo : Capture YouTube
Le 2 janvier dernier, la chaîne YouTube de Vision Industry a mis en ligne le clip d'un freestyle entre Resfa et Dime, deux rappeurs amateurs. Le problème ? Ces mineurs, d'une douzaine d'années selon Le Parisien, y scandent des paroles violentes, tenant en main un couteau et une feuille de boucher, une arme très tranchante. Visionnée plus de 11.000 fois en un mois, la vidéo n'est pas passée inaperçue, d'autant que les protagonistes sont des élèves d'un collège du 18ème arrondissement de Paris.

"Cette vidéo montre ce qui fascine nos élèves"


« Faut les baiser ces p'tites pétasses », « Nous tout ce qu'on veut c'est des billets violets » ou « La balle finit dans tes reins, ça t'apprendra à faire le fou » peut-on entendre dans le clip fait maison qui n'est plus disponible sur YouTube depuis quelques heures. Au-delà des propos violents et misogynes lancés dans le clip, les jeunes rappeurs finissent par s'entourant d'enfants d'environ 5 ans avec leurs immeubles au second plan. Une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris.

« Cette vidéo montre ce qui fascine nos élèves, il faut absolument regarder la réalité en face et travailler dessus, sans quoi on restera avec deux mondes : d'un côté l'école avec un discours angélique sur la pédagogie et les valeurs républicaines, et de l'autre la culture de la société de consommation » a réagi la principale du collège en question, Catherine Donohue-Weill, en colère contre les producteurs de la vidéo. Elle condamne « une apologie de la violence » alliée « d'une jeunesse qui s'ennuie ». Justine Atlan, directrice de l'association de prévention E-enfance a elle évoqué « une mise en scène choquante ».

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