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will.i.am : "Construire ma carrière solo, ça ne se fera pas en un jour"

Pour la quatrième fois, will.i.am s'évade en solo. Le leader des Black Eyed Peas publie cette semaine son quatrième album "#willpower", sur lequel de nombreux artistes ont été invités pour une série de featurings parfois inattendus. Avec déjà deux tubes gravés sur cette galette, will.i.am s'offre toutes les chances de séduire un large auditoire sur un son électro/R&B. Le chanteur se confie à Pure Charts au sujet de ce nouvel effort, les Black Eyed Peas et ses projets pour 2014 et 2015.
Crédits photo : Meeno
Propos recueillis par Jonathan Hamard.

Votre nouvel album s'intitule "#willpower". C'est une carte de visite ? Un moyen d'authentification ou alors le signe de votre force et de votre influence dans le monde de la musique ?
will.i.am : Le sens de ce titre est très précis. Je pense qu'il faut trouver une expression qui l'est tout autant pour bien comprendre ce qu'il signifie et ce que j'ai voulu dire. En fait, j'ai voulu associer mon nom à une expression comme "blackpower" ou "girlpower". "will", c'est aussi la volonté. Je veux montrer ma détermination à réaliser ce que j'ai toujours voulu faire, aller au bout des choses. Et plus largement, c'est un message que j'adresse à tous ceux qui écouteront ma musique. En étant déterminé, on peut arriver à réaliser des exploits.

J'aime essayer des choses différentes, repousser les limites
Vous avez consacré deux ans de votre vie à cet album. Vous l'aviez annoncé dès le début de l'année 2011. Il a été repoussé à plusieurs reprises. Pourquoi ?
Je voulais que tout soit parfaitement prêt. Je n'ai jamais vraiment été pressé de tout terminer pour une date précise. Et puis, ce n'est pas vraiment moi qui ai communiqué sur la sortie de l'album l'an dernier ni délivré aucune des dates de sortie. Je pense qu'il faut beaucoup se méfier de ce qu'on peut trouver comme informations sur Internet. On peut trouver tout et n'importe quoi. Je ne pense pas qu'on doive faire de la musique en se posant des contraintes de temps ou de dates. Ça, c'est ce pour ce qui concerne les rumeurs. Après, j'ai aussi été victime d'un vol. Vous avez dû en entendre parler. Je me suis fait voler ma voiture avec des maquettes de plusieurs titres. Il a fallu retourner en studio pour recommencer. D'où le retard !

Sur ce nouvel album, on retrouve plusieurs artistes, d'horizons totalement différents. Mais pas de Jennifer Lopez et de Mick Jagger, avec qui vous aviez enregistré "T.H.E (The Hardest Ever)". Pourquoi le titre a-t-il été évincé ?
Effectivement, "T.H.E." ne figure pas sur cet album. C'était juste un single sur lequel on a travaillé ensemble. Un exercice de style qui annonçait la suite. Je n'ai jamais eu l'intention de le mettre sur l'album.

C'était tout de même un pari risqué. Jennifer Lopez, popstar et actrice très en vogue ; et Mick Jagger, un "papi" du rock qui galvanise toujours autant les foules.
C'est justement ce qui m’intéressait. Réunir deux artistes d'horizons totalement différents. On peut tous produire quelque chose de facile, un morceau dans l'air du temps. Mais j'aime essayer des choses différentes, repousser les limites et briser les frontières. Je voulais montrer que c'était possible d'associer les voix de Jennifer Lopez et Mick Jagger sur une même chanson. C'est ça l'idée de "will" comme "volonté" (sourire) !

Ce qui m'importe par dessus tout, c'est travailler sur le son
Britney Spears, Justin Bieber, Nicole Scherzinger... Comment choisissez-vous les artistes avec lesquels vous travaillez ?
J'aime rencontrer les gens. J'aime travailler avec des personnes et des personnalités différentes. Tous les artistes qui figurent sur mon album, s'ils y sont c'est tout simplement parce que je les admire pour une raison ou une autre. Je ne cherche pas la star du moment mais je chercher à travailler avec les artistes dont je suis fan. Ce qui m'importe par dessus tout, c'est travailler sur le son.

Avec Eva Simons, vous avez signé l'an dernier votre premier vrai tube sans le reste du groupe Black Eyed Peas ("This Is Love"). Un pari réussi ?
Eva Simons, c'est une chanteuse que je trouve vraiment formidable, exceptionnelle même ! Elle a une très belle voix et beaucoup d'autres talents. C'est aussi une personnalité atypique que je suis vraiment content d'avoir rencontrée. C'est mon premier numéro un avec "This Is Love", j'en suis très content. Je ne vais pas cacher ma joie. Mais ce qui m'a rendu heureux, c'est surtout de pouvoir refaire quelque chose sans les Black Eyed Peas. Refaire ce que j'ai pu faire avant. Ça m'a fait du bien de pouvoir rencontrer du succès avec ce titre. D'autant qu'il a une histoire un peu particulière.

C'est-à-dire ?
"This Is Love" est née dans un rêve (sourire). Je crois que c'est l'un des meilleurs moments pendant l'écriture de cet album. Je partais de Londres pour rentrer chez moi. J'étais très fatigué mais je n'avais pas envie de dormir. J'ai lutté mais finalement je me suis endormi. J'ai rêvé d'un titre et en me réveillant, j'ai ouvert mon ordinateur pour prendre des notes et commencer à l'écrire. C'était complètement fou mais je me rends compte maintenant que j'ai bien fait de suivre mon instinct.

Je vais proposer de la musique pour enseigner les sciences aux enfants
Vous avez connu un succès planétaire avec les Black Eyed Peas, mais votre carrière solo n'avait, jusqu'à l'an dernier, jamais rencontré un aussi grand succès. Comme l'expliquez-vous ? Que vous manquait-il jusqu'alors ?
Avec les Black Eyed Peas, on n'a pas rencontré le succès tout de suite. Il a fallu attendre plusieurs années avant qu'on signe nos premiers tubes. On a eu des périodes plus creuses avant de pouvoir oser jouer au Stade de France. Tout ne s'est pas fait en un jour. Construire une carrière solo, c'est pareil. Ça prend du temps ! Ça ne se fera pas en un jour non plus.

Votre album dans les bacs, il vous reste beaucoup de choses à accomplir. Quels sont vos projets pour cette année ?
Sur cet album "#willpower", il y a une chanson qui s'appelle "Ghetto Ghetto", enregistrée avec une jeune artiste de huit ans, Baby Kaely. Ce titre parle de la situation catastrophique du système éducatif dans mon pays. Une grande partie des enfants veulent faire du sport ou devenir artiste alors que le monde a besoin d'ingénieurs. C'est un réel problème. En 2014, ou peut-être même en 2015, je vais proposer de la musique avec un contenu scientifique pour enseigner les sciences aux enfants. Il faudra que ça ait un vrai sens pour eux. C'est encore un projet mais je veux quelque chose de ludique et fun à la fois. Je dois m'y mettre dès maintenant parce que ça représente beaucoup de travail. Il faut créer un univers et trouver des personnages.
Pour plus d'infos, rendez-vous sur le site officiel et la page Facebook officielle de Will.i.am.
Ecoutez et/ou téléchargez le nouvel album de will.i.am sur Pure Charts.

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