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Michel Teló : "Ma musique ? C'est un antidote à la crise !"

C'est le phénomène musical du moment. Avec son tube "Ai Se Eu Te Pego", le jeune Brésilien Michel Teló est numéro un des ventes de singles dans des dizaines de pays. C'est l'été avant l'heure ! Porte-drapeau d'un nouveau genre musical, la nouvelle coqueluche des soirées et des stades de foot a répondu aux questions de Pure Charts. Qui est-il ? Comment a-t-il commencé la musique ? Rencontre avec un amoureux d'accordéon convaincu de sa destinée depuis sa tendre enfance.
Crédits photo : ABACA
Vous êtes né au Brésil en 1981 dans une famille plutôt modeste je crois. Comment êtes-vous tombé dans la musique ?
Michel Teló : Oui j'ai 31 ans. Je suis né dans le Paràna, une province du sud du Brésil. J'ai grandi dans une famille très simple, modeste. Mon père était boulanger mais il y a toujours eu de la musique à la maison. J'ai commencé à chanter à l'âge de 6/7 ans à l'école…

Vous faites d'ailleurs partie de la chorale de l'école… Et c'est sur scène que vous avez une révélation : vous voulez devenir chanteur.
Je me rappellerai de ce jour toute ma vie. J'avais sept ans. Et je devais chanter sur scène. C'était le jour de la fête des pères. J'avais choisi une chanson de Roberto Carlos, c'est vraiment un grand chanteur pour nous au Brésil. J'ai ressenti quelque chose de très fort sur scène à ce moment-là. J'avais dédié la chanson à mon papa. J'ai entendu il y a quelques jours Roberto Carlos parler de moi, ça m'a véritablement touché. C'était énorme ! J'ai chanté du Roberto Carlos gamin et maintenant il parle de moi. En tout cas, je me rappelle qu'en descendant de scène ce jour-là, j'étais convaincu que je voulais faire ce métier.

Mon premier accordéon, je l'ai touché à l'âge de 10 ans.
Trois ans plus tard, votre papa vous offre un accordéon. Ça va être aussi un élément déclencheur…
Oui je jouais déjà du piano gamin, mais mon premier accordéon, je l'ai touché à l'âge de 10 ans. J'ai tout de suite adoré. J'ai eu un véritable coup de foudre pour cet instrument. Je n'ai jamais arrêté d'en jouer depuis. C'est un instrument très populaire chez nous. J'ai appris que c'était un peu ringard ici en France mais au Brésil ce n'est pas le cas !

L'accordéon qui est un instrument très important dans la sertaneja. Un genre musical assez récent qui a une vingtaine d'années et dont vous êtes un peu le porte-drapeau. Qu'est-ce que c'est exactement ?
La sertaneja c'est de la musique country à la sauce brésilienne. Comme le genre américain, cela évoque des thématiques comme les champs, les ouvriers, la drague, la joie de vivre… C'est vraiment à l'ancienne. C'est devenu pop depuis quelques années, on en entend vraiment partout !

A 12 ans, vous créez votre premier groupe… C'était quasiment le début de votre carrière ?
Totalement ! Il s'appelait "Guri". Je l'avais monté avec l'un de mes frères quand j'étais au collège. On allait faire des bals de village. On chantait parfois très loin de la maison. Mes parents m'ont toujours laissé faire. Ils ont cru en moi. C'est comme ça que j'ai touché mes premiers cachets…

Vous êtes donc un autodidacte ? On peut dire que vous avez tout appris sur scène !
Oui je n'ai jamais pris un cours de chant ou de musique. J'ai toujours appris en faisant. L'accordéon, c'est venu tout seul. J'ai réalisé mes premiers albums, j'avais un petit studio à la maison, je faisais tout tout seul. Mon père me disait de prendre quelqu'un mais je tenais à apprendre toutes les facettes du métier. Je suis un vrai autodidacte oui.

"Ai Se Eu Te Pego" vous a révélé au monde entier… C'est en fait une reprise. Pourquoi l'avoir choisi ?
"Ah si je t'attrape" (il le dit en français). C'est une chanson du nord du Brésil, c'est une vraie blague. C'était dans un autre style musical. Je la trouvais spéciale, je l'ai ré-arrangée à la sauce sertaneja et puis c'est devenu un phénomène…

Tout a commencé grâce aux footballeurs brésiliens. Vous les remerciez j'imagine ?
Oui merci le foot ! Et surtout Neymar (international brésilien, attaquant du Santos FC, NDLR) qui un jour l'automne dernier a repris les pas de ma chorégraphie, celle qu'on voit dans mon clip, après avoir marqué un but. Puis il l'a refait. Cristiano Ronaldo l'a imité et d'autres encore. Ça a commencé à buzzer sur Internet, les gens ont cherché à quoi cela correspondait et c'est devenu énorme. Le titre a fait le tour du monde en quelques semaines. Je n'en revenais pas. C'est déjà tellement compliqué de se faire une place au Brésil qui est un grand pays… C'est la magie de la musique je pense !

Finalement le football vous poursuit… Vous ne vous appelez pas Michel par hasard…
C'est vrai (il rigole) ! L'histoire est amusante. Je devais m'appeler Théodore. Mes deux frères se prénomment Théoantonio et Théofilo. Mais mon père était un très grand fan de Michel Platini. Et finalement mes parents m'ont appelé Michel en hommage à Platini. Le foot me poursuit !

C'est un antidote à la crise.
On vous appelle le Roi de la fête aujourd'hui… Mais êtes-vous vraiment fêtard ?
Je parle beaucoup de fête et de drague dans mes chansons c'est vrai. Ce sont des titres simples, fédérateurs, optimistes. Ça parle aux gens ! Ça me tient vraiment à cœur de faire des chansons universelles. Mais vous savez je n'ai plus trop le temps de faire la fête ! Plus on en parle, moins en fait !

Dans votre album "Na Balada" paru en France il y a quelques jours (entré directement n°3 des meilleures ventes de disques), tous les titres sont enregistrés en live. Pourquoi donc ?
Je l'ai toujours fait depuis 1999, année où j'ai sorti mon tout premier album. J'aime beaucoup l'énergie du live, ça change tout. Ça me booste ainsi que le public. Je viens des bals, de la fête, tout cela doit ressortir de ma musique. Entendre le public ça rend les chansons encore plus festives !

N'est-ce pas finalement l'arme anti-crise votre album : le soleil, la bonne humeur, la drague…
Tout à fait ! C'est un antidote à la crise. Apporter de la joie et de la positive attitude aux gens, ça ne peut faire que du bien aux gens, non ?
Pour en savoir plus sur Michel Teló, visitez son site officiel et sa page Facebook.
Regardez le clip "Ai se eu pego" de Michel Telo :

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