Accueil > Actualité > Interview > Actualité de Christophe Maé > Christophe Maé en interview

Christophe Maé en interview

En début de semaine, Christophe Maé a dévoilé son second et nouvel album live "On trace la route", contenant tous ses tubes, mais aussi deux inédits : "Un peu de blues" - son nouveau single, et sa reprise de Téléphone "Un autre monde". Nous l'avons rencontré.
Crédit photos : Sand Mulas.
Salut Christophe, où intervient (au delà des nouvelles chansons) la nouveauté de ce disque "On trace la route - le live" par rapport à ton précédent "Comme à la maison" paru il y a deux ans (Top 1 en 2009) (Thierry Cadet, Rédacteur en chef adjoint) ?
Christophe Maé : Ce DVD a été capté au Forest National de Bruxelles avec 10 000 personnes, alors que le précédent DVD avait été enregistré à la plage avec 80 personnes au bord de l'eau (sourire). Tout change donc au niveau de l'énergie, de l'interaction avec le public aussi. Ce nouveau DVD a été réalisé pour en faire une grande fête, alors que son prédécesseur renfermait une ambiance intimiste, plus posée, guitare/voix. Là je débarque sur scène en surgissant au milieu des gens avec tous les musiciens derrière moi, démarrant au taquet avec "On trace la route". Quand à la réalisation, c'est un de mes potes qui s'appelle Tommy Pascal. Il a posé vingt caméras fixes, sans monter en direct, il a pioché durant un mois et demi en post-prod dans les plans de chaque caméra, en gardant l'énergie des musiciens et du public. Je suis très très heureux du résultat, il y a énormément de vie. Tommy Pascal était danseur dans "Le Roi Soleil", et on s'est lié d'amitié (sourire). Ce mec là avait toujours un caméra à l'épaule, toujours en train de filmer, et je trouve qu'il a l’œil du photographe pour choisir les bons plans, c est un vrai artiste Depuis le début de ma carrière je le sollicite, il avait déjà fait les bonus du précédent DVD. C'est lui aussi qui a réalisé le clip de "Un peu de blues". Je me sens en confiance avec les mecs avec qui je tourne, parce qu'ils me connaissent bien. C'est très important pour moi. Sur scène aussi, c'est une vraie histoire de famille.

Visionnez le making-of de l'enregistrement studio de "On trace le route" :


Pourquoi avoir capté au Forest National de Bruxelles ?
Déjà parce qu'on avait deux soirs, c'est plus confort pour une captation. Et puis là-bas à Bruxelles, il y a une vraie magie, les gens sont vraiment au taquet, tu les entends hurler depuis ta loge, tu ressens l'énergie. Après, en général le public a été super partout, avec des énergies différentes. Tu sais, on a fait plus de 120 dates, ça a été une magnifique tournée, avec entre 5 000 et 10 000 personnes par soir. Ça a été très intense.

Faut les laisser parler, faut les laisser s'épuiser.
Que réponds-tu à tes détracteurs qui soulignent que tu as une voix chevrotante posée sur des textes pauvres de sens ?
Faut les laisser parler, faut les laisser s'épuiser tout seul. Je n'accorde pas d'importance à tout ça. Ce que je constate c'est qu'il y a 800 000 personnes qui sont venus faire la fête avec nous, c'est à eux que je m'adresse, et j'en heureux. Après, il faut savoir que quand on parle de toi, que tu atteins la notoriété, il y a des gens aigris et jaloux (sourire).

Et ça ne suscite pas chez toi une envie de les convaincre ces gens-là ?
Non. Je m'en fiche, sincèrement. Je n'attache pas une importance à ça. Et puis ça a toujours existé, c'est arrivé à Jean-Jacques Goldman avant moi, voix chevrotante, chanteur à minettes etc. Je crois aussi que c'est dû au fait qu'il s'agisse de variété française, c'est pas mal décrié malheureusement.

Penses-tu que ce soit péjoratif de faire de la variété ?
Non pas du tout, je le vis très bien (sourire). Après, il y a différents styles de variété française. Mais je suis très heureux et très fier de faire cette musique.

"Un peu de blues" a été crédité avec Jean-Jacques Goldman, il s’agit donc d'un travail en commun ?
On a pas mal échangé. Il a écrit 80% du texte, puis après j'ai changé quelques phrases, quelques mots, qui me correspondent mieux parce que j'aime m'approprier ce que je raconte. Au final je suis très heureux du résultat. Et très fier d'avoir collaboré avec lui (sourire).

Visionnez le nouveau clip de Christophe Maé, "Un peu de blues" :


Comment est venu l'idée du thème de cette chanson qui parle de blues ?
Écoute, c'est en discutant avec lui. La conclusion a fait que je lui disais que ma passion était d'être sur la route, d'aller chercher les gens, de les emmener avec moi, et de véhiculer du bonheur (sourire). C'est essayer pendant deux heures que les gens s'oublient et fassent la fête. Et lui, il a commencé à écrire l'histoire d'un mec qui finalement dans sa vie ne fait qu'écrire des chansons parce qu'il ne sait faire que ça.

Quelle part tient le blues dans ta vie ?
Le blues c'est ma vie, c'est mon histoire, me nourrir des rencontres avec les gens, c'est le saltimbanque que je suis depuis quinze ans. C'est une chanson autobiographique.

Tu reprends aussi "Un autre monde" de Téléphone en reggae, tu n'as pas peur que les puristes te tombent dessus ?
Si j'attends qu'il y ait un premier con qui dise que j'ai une voix chevrotante...
Non non, tu sais il n'y a surtout aucune provocation, je fais ce que je ressens et je le fais sainement c'est tout. Je ne vois pas pourquoi ce serait un problème, je l'ai arrangé en ska, j'ai écrit un gimmick supplémentaire, alors c'est vrai que ça peut paraitre culotté de s'attaquer à un standard pareil, y'a une part de risque, mais bon après, si je commence à me poser trop de questions alors je reste chez moi. Et surtout si j'attends qu'il y ait un premier con qui dise que j'ai une voix chevrotante... je ne fais plus rien (sourire). L'idée est parti de "Taratata" où je devais faire une reprise pour la Fête de la Musique. Ensuite on l'a jouée en tournée et on s'est rendu compte que les gens étaient supers réceptifs.

Téléphone, est-ce un groupe que tu écoutais ?
Oui, "Un autre monde" fait évidemment partie de mes classiques.

Visionnez Christophe Maé live, "Un autre monde" :


Parlons du prochain album studio, le troisième. As-tu déjà une idée du style que tu veux prendre ?
C'est encore prématuré. Je n'ai que quelques ébauches. Pour le moment j'essaie de trouver de bonnes mélodies en guitare/voix. La musique ce n'est que de l'émotion, donc à partir du moment où une chanson me mets les poils guitare/voix, je valide.

Ensuite, il te faudra arranger le tout, as-tu déjà une idée de la direction ?
Pour le coup je pense que je vais réaliser mon troisième album, comme je l'ai fait avec Felipe sur le single "Un peu de blues". Le disque sortira si tout va bien en 2013.

Certains qu'on a vu durant des années, parfois disparais-sent...
Certains artistes comme Jeanne Mas ou François Feldman ont aligné eux aussi une dizaine de tubes, vendu des millions d'albums, et rempli de grandes salles, est-ce que tu as peur qu'un jour tout s'arrête ?
Oui, c'est un métier qui est fait d'incertitudes, c'est aléatoire et ça fait partie du jeu. Certains qu'on a vu durant des années, parfois disparaissent... mais je ne vis pas avec ça au dessus de ma tête, je ne me mets pas de pression. Je suis plutôt positif et je reste concentré pour me renouveler. Il faut que je reste en phase avec ce que je raconte et ce que je chante.

Emmanuel Moire qui avait le premier rôle du "Roi Soleil", s'est vu rendre son contrat par Warner, et sera prochainement dans "Cabaret", iras-tu l'applaudir ?
Oui j'irai probablement le voir, bien sûr.



Je ne fais pas ce métier pour avoir une Victoire de la Musique
Tu as eu une Victoire de la Musique en 2008, mais une Victoire attribuée par le public. Tu n'as jamais été récompensé par le métier, est-ce que cela te pose problème ?
Non. Tu sais déjà le public m'en a en effet attribuée une il y a trois ans, ensuite cette année j'étais nommé trois fois, il y a donc une reconnaissance du métier présente quelque part. C'est ce qui me touche le plus, après l'avoir ou pas... si je l'ai tant mieux, je ne vais pas te dire le contraire. Mais tu sais, je ne fais pas ce métier pour avoir une Victoire de la Musique. La plus belle victoire aujourd'hui est d'avoir fait cette tournée, de voir que les gens font la queue depuis l'après-midi, de les sentir heureux le soir, de faire la fête, c'est du concret, c'est ça qui me rends heureux et c'est pour ça que je fais ce métier.

Tu n'es pas non plus souvent sollicité, hormis par Les Enfoirés, pour apparaitre sur des albums de duos, ou Tribute, comment l'expliques-tu ?
(sourire) Je suis sollicité, mais je n'ai pas toujours envie.

Tu es chanteur populaire au sens large du terme, même récupéré par TF1 pour des pastilles avec "C'est ma terre" par exemple, n'est-ce pas trop ?
J'en suis le plus heureux ! Si ça me pose problème, je suis le Roi des cons. C'est une belle image qui parle de l'écologie, qui passe en boucle, et ce texte là était fait pour ça. Je suis le plus heureux quand j'entends ma voix après les infos sur TF1.

Visionnez le clip de Christophe Maé, "C'est ma terre" :


N'as-tu pas peur de la surexposition médiatique ?
Non, et je ne réfléchis pas comme ça. Je fais des chansons, je les livre, et après les gens se les approprient comme ils veulent, je parle aux gens qui adhèrent à ce que je fais. Je ne suis dans aucun calcul. Et puis tu sais, après la sortie de ce DVD, je vais me faire oublier durant un an et demi pour m'enfermer et composer le prochain album, revenir avec quelque chose que j'assume.

Et produire un artiste, est-ce que ça t'intéresse ?
Oui c'est dans mes projets, rencontrer quelqu'un qui me fasse flasher et lui donner un coup de main, mais ça n'est pas encore le cas (sourire). J'aimerai un artiste avec une magie, et développer son projet, pourquoi pas lui composer des titres etc. Ça me ferait du bien aussi de prendre du recul sur ce que je fais moi. Me mettre au service d'un autre univers.

Je lui fais des “gâtés”, pas des gâteaux
Est-ce qu'on a le temps de tout ça quand on a une famille, un petit garçon ?
Oui, écoute je le prends le temps. J'essaie de bien aménager tout ça, de faire des plannings et d'être à la fois sur la route et à la maison. Faire la part des choses et bien concilier le tout. Je vis dans le Sud.

Comment va ton p'tit gars ?
Il va super bien.

Avec ta formation de pâtissier, lui fais-tu des gâteaux ?
(rires) Non, je lui fais des “gâtés”, pas des gâteaux (sourire).

Merci à toi Christophe.
Merci Thierry.

Pour en savoir plus, visitez son site internet officiel et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez l'album "On trace la route - le live"de Christophe Maé.
Visionnez le clip de Christophe Maé, "La rumeur" :

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter