lundi 01 août 2011 16:00

Irma en interview

Elle chante, danse, joue de la guitare, du clavier et de la batterie, s'essaye même au beatbox, n'en jetez plus : Irma sait tout faire et ceux qui l'ont vue sur scène s'en souviennent encore ! Un comble pour cette jeune camerounaise de 22 ans qui, se destinant à de hautes études, était encore une élève assidue en École de Commerce quand le succès l'a happée. Révélée par le label participatif MyMajorCompany, elle livre "Letter To The Lord", un premier album tout en mélodies entrainantes portées par sa voix caressante. Nature, entière et vraie, rencontre avec un phénomène à suivre... de très, très près !


Commençons par le commencement, peux-tu nous parler de ton parcours ? Comment es-tu arrivée à la musique (Bridget UGWE) ?
Irma :
C'est venu très tôt. J'ai grandi au Cameroun et là-bas mes parents faisaient tout en musique, il y avait de la musique tout le temps à la maison. Moi j'ai commencé par prendre des cours de piano classique à 7 ans car ma mère écoutait tellement de musique classique que ces sonorités me trottent dans la tête depuis que je suis toute petite ! Ensuite, vers 12 ans j'ai appris la guitare en autodidacte. Mon père qui était guitariste s'était acheté une nouvelle guitare alors j'ai récupéré l'ancienne, et j'ai commencé à en jouer. Depuis ça, je n'ai jamais arrêté de faire de la musique.

La légende veux que tu aies enregistré un premier album avec le producteur de Lenny Kravitz, et que le résultat ne te convenant pas, tu as choisi de repartir de zéro et de réenregistrer tout l'album. Il faut quand même une sacrée dose d'assurance, non ? Tu étais déjà sûre à ce moment là de ce que tu voulais artistiquement ?
Justement non ! Je ne savais pas encore ce que je voulais, mais je savais ce que je ne voulais pas. Quand je suis arrivée à New York pour enregistrer, je venais d'avoir 20 ans. Je débarquais
« Le producteur de Lenny Kravitz m'a dit : "On va faire comme ça !" Je n'osais rien dire... »
un peu dans tout cet univers, c'était aussi mon premier voyage aux États-Unis et je me suis vraiment laissée emporter par le mouvement. Il a pris mes chansons en me disant « Voilà, on va faire comme ci, comme ça ! », sur le coup je n'osais vraiment rien dire ! Donc il en a fait quelque chose de très lisse, très propre avec tout le package américain (rires). Et quand on est rentrés avec ça à Paris, j'ai réécouté le tout. Une fois dans mon salon, le disque dans ma chaîne hi-fi et l'euphorie redescendue je me suis dit : « Merde ! Mais ce ne sont pas mes chansons telles que je les avait amenées là-bas ! Ce n'est pas ce que je voulais en faire ». J'ai cogité pendant un moment avant d'aller voir MyMajorCompany, et de leur dire que je n'allais pas pouvoir défendre cet album.

Comment l'ont-ils pris ?
Ils ont vraiment été à l'écoute et j'ai eu beaucoup de chance ! MyMajorCompany se base sur le fait que le public mise sur toi tel que tu es. Donc, ils n'ont aucun intérêt à changer ta musique, bien au contraire. Quand je leur ai dit que ce disque ne me ressemblait pas, et qu'à mon avis ce n'était pas pour ça que les gens avaient investi, ils se sont retrouvés dans cet argument et m'ont dit : « Ok, on te suit ».

Visionnez le clip "I Know" extrait de "Letter To The Lord" d'Irma :


Justement tu as été découverte sur YouTube par le biais des vidéos que tu postais. T'attendais-tu à quelque chose de particulier ?
Non du tout ! J'étais encore au lycée quand j'ai commencé à poster mes vidéos, c'était plutôt pour les potes, pour amuser la galerie (rires). Je n'en attendais vraiment rien, en plus je ne connaissais rien à YouTube, je n'avais pas idée de l'impact que ça avait. J'ai compris la portée de ce truc un jour où je prenais le métro, il y avait ce vietnamien qui n'arrêtait pas de me
« J'ai compris la portée de YouTube le jour où un vietnamien en vacances m'a reconnue dans le métro ! »
regarder... bon je ne savais pas à ce moment là qu'il était vietnamien (rires) ! Je me demandais : « Mais qu'est ce qu'il me veut, c'est quoi son problème ? ». Et là, on descend du métro, il me parle en anglais, c'était un touriste qui était en France pour deux semaines, et qui m'avait reconnue d'après YouTube ! Là je me suis dit : « Il y avait une chance sur des millions que ce mec qui est là pour deux semaines en vacances tombe sur moi dans le métro. C'est quand même ouf quoi ! ». Parce que si lui depuis le Vietnam avait accès à mes vidéos, imagine ici ! Là j'ai compris l'outil et l'impact que pouvait avoir YouTube.

Pourquoi as-tu choisi d'écrire en anglais ? Tu es bilingue, ou as-tu appris après coup pour ton album justement ?
Je suis bilingue à la base, car au Cameroun on parle les deux langues. Et puis c'est vrai que même musicalement, ma culture artistique est plus tournée vers la folk anglaise. C'est vraiment cette musique qui m'a fait vivre mes premières émotions musicales. Du coup, quand je chante en anglais j'ai vraiment l'impression de transmettre plus de choses qu'en français, bizarrement.

"Letter To The Lord" (Top 20) est ton premier album. Pourquoi avoir choisi ce titre, la foi c'est quelque chose d'important dans ta vie ?
Oui... Mais en fait, c'est marrant car ce n'est pas du tout pour cette raison que je l'ai choisi comme titre de l'album. Je l'ai choisi car "Letter To The Lord" était la chanson qui symbolisait le mieux l'album et la manière dont il avait été composé, construit. La foi c'est super important dans ma vie, mais comme pour tout le monde. "Letter To The Lord", ce n'était pas du tout un choix religieux. C'est vraiment une manière de dire que chacun d'entre nous est motivé par quelque chose, que ce soit un Dieu ou autre... Une force qui donne envie de se dépasser, de faire le bien, d'avancer, etc.



Effectivement, en entendant le titre de l'album, on peut s'attendre à un disque tourné vers la religion, le gospel. Au final, à l'écoute on réalise que tu abordes l'amour dans tous ces états. Que ce soient les débuts euphoriques ou les désillusions, comment à ton âge as-tu cette expérience et cette maturité ? C'est du vécu ?
Disons qu'il y a une part de vécu oui, mais aussi des histoires, des témoignages de personnes de mon entourage qui m'ont touchés. Parfois quand je chante je dis « je », mais il ne s'agit pas forcément de moi, il s'agit de personnes qui m'ont inspirée, et desquelles j'ai voulu parler dans mes chansons.

Tu es toujours très simple dans ton apparence, sans chichis. Est-ce un parti pris, une volonté de ne mettre que la musique en avant, mais peut-être ne t'es tu jamais posé la question ?
Je ne me suis même pas posé la question non (sourire) ! C'est comme ça que je suis et c'est encore
« Quand j'ai regardé mon clip pour la première fois, je me suis rendue compte que je portais mes vêtements de tous les jours ! »
une des choses qui me plaît chez MyMajorCompany, ils ne m'ont pas demandé de changer cet aspect de ma personnalité. Au contraire, on a bien ri quand on a regardé mon clip pour la première fois à la télé, je me suis rendue compte que je portais mes vêtements de tous les jours (rires) ![ndlr : Le jour de notre interview, Irma est effectivement vêtue d'un jean, d'un t-shirt, de sa fameuse veste kaki et du bonnet du clip]. J'ai trouvé ça trop drôle ! Non vraiment je ne pose jamais la question, même quand je vais sur les plateaux télés... Je tiens ça de ma mère qui a toujours été, et qui est toujours d'ailleurs, quelqu'un de très simple ! J'ai grandi comme ça, elle a été mon exemple.

Je t'ai vue à ton dernier concert au New Morning. Apparemment tu sais tout faire, tu fais du piano et de la batterie, de la guitare, tu chantes et tu danses, le beatbox m'a vraiment surprise ! Un moment donné je me suis demandé : « Mais où va-t-elle s'arrêter » ?
(rires) La prochaine fois je prendrai une trompette ! Disons que c'est vraiment une passion ! Dès que j'entends quelque chose, j'essaie de le refaire. C'est d'ailleurs comme ça que j'ai appris la guitare. J'écoutais un morceau qui me plaisait, je mettais sur “pause” et j'essayais de reproduire la même chose. Autant pour le piano, j'ai eu une formation classique, autant tout ce qui concerne la batterie, le beatbox, c'est à force de passer du temps en studio avec mes musiciens et de les regarder jouer que j'ai appris. Je les observais beaucoup ensuite le soir, à 2h du matin, je revenais sur la batterie, je m'entrainais... J'ai vraiment appris sur le tas.

La suite pour toi se présente comment ? Tu postes pas mal de vidéos de reprises sur YouTube, on t'a notamment vue avec Tété, Patrice...
Pour le moment je présente toujours l'album sur scène. Après, je continue quand même de composer car on ne sait jamais. Souvent entre le premier et le deuxième album, si deuxième album il y a, le laps de temps est très court. Donc je prends vraiment le temps de composer. Les reprises c'est parce que ça me manquait vraiment de poster sur YouTube. C'est comme ça que tout a commencé pour moi, il y a toute une communauté qui s'est créée et depuis deux ans, ils n' ont plus rien, plus de vidéos, plus rien. Je me suis dit : « Je vais mêler ça avec ce que je vis en ce moment. Tous les artistes que je vais rencontrer, je vais leur proposer de rentrer dans mon jeu, et de faire une vidéo face Webcam, sans chichis » ! Il y en a plein qui ont joué le jeu et c'est vraiment chouette.

Irma en concert


Irma sera en concert à travers la France (et un peu plus) dès la rentrée, ne la manquez pas !

23 septembre à Joinville le pont (94) Scène Prevert
24 septembre à Meaux (77) Les Muzikelles
29 septembre au Parc Expo – Epinal (88)
1er octobre à Nanterre (92) – Salle Daniel Ferry
7 octobre à Bois Colombes (92) – salle Jean Renoir
8 octobre à Dyson (Be) – Festival drop’n rock
14 octobre à Montceau les Mines - Festival TSB
21 octobre aux Mureaux (78) – Festival Mozaik
24 octobre au Paradiso - Amsterdam
29 octobre à Bruxelles (Be) – Le Botanique
3 novembre à NOISY LE GRAND (93) – Espace Michel Simon –
4 novembre à COLMAR (68) - Théâtre Municipal -
8 novembre à DECINES (69) - Le Toboggan
12 novembre à Notre Dame de Gravenchon (76) L’Arcade
18 novembre à Montaigu (85) – Théâtre de Tahly
19 novembre à Châteaubriand (44) Théâtre
23 novembre à St Dizier (52) – Théâtre de St Dizier
24 novembre au Trianon – PARIS
25 novembre à Aulnay sous bois (93) - Le Cap
26 novembre à Genève (Ch) – Festival les créatives
2 décembre à Pont Château (44)-Carré d'Argent-
6 décembre à SOTTEVILLES LES ROUEN (76) LE TRIANON TRANSATLANTIQUE
8 décembre à Lempdes (63) – La 2Deuche
9 décembre à Tigery (91) – Le Silo
10 décembre à Sarzeau (56) - Espace culturel l'Hermine
Pour en savoir plus, visitez mymajorcompany.com/Artistes/irma, ou son Facebook officiel.
Ecoutez et/ou téléchargez le premier album d'Irma, "Letter To The Lord".
Réservez vos places de concert pour Irma.

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